dimanche 23 septembre 2007

Casse-tête

Je n’ai guère de temps pour écrire, et pourtant ce ne sont pas les idées qui manquent. Mais mes idées s’embrouillent à cause d’un mal de tête dont je n’arrive pas à me débarrasser depuis ce matin. D’habitude, les analgésiques font effet rapidement, mais là, rien n’y fait. J’ai pourtant bien dormi, malgré la journée d’hier qui n’a pas été très bonne.

Parce qu’elle a commencé sur une mauvaise note. Une discussion qui a mal tourné entre mon copain et moi. Ce genre de matinée où les ondes s’entrechoquent, où finalement nous aurions dû nous taire plutôt que d’argumenter sur un sujet banal alors que ni l’un ni l’autre ne possédait suffisamment de données pour appuyer ses affirmations.

Le choc des paroles prononcées et la peur de perdre, en quelques secondes, ce que nous avons construit ensemble depuis plusieurs années m’ont fait réfléchir sur la fragilité des relations amoureuses et sur l’importance du respect. À vrai dire, il m’est difficile d’évaluer actuellement si de telles discussions nous renforcent ou nous affaiblissent.

C’est peut-être ça, la lourdeur que je ressens dans ma tête actuellement. À observer et à écouter les gens autour de moi, je me rends compte que nous sommes tous extrêmement sévères et critiques envers les autres, mais que nous ne nous interrogeons pas suffisamment sur la force de nos convictions et la solidité de nos valeurs. Nous nous attardons à la forme, rarement au contenu. Nous évaluons les gens et les choses superficiellement, sans prendre le temps d’apprécier. Nous consommons exagérément, achetons et jetons sans nous soucier des conséquences. Les objets comme les gens.

Bon, finalement, mon mal de tête est tenace et j’ai envie d’écrire quelque chose sur le beau spectacle de Björk auquel j’ai assisté vendredi dernier. Rendez-vous sur Sans parler.

samedi 15 septembre 2007

Réflexion sur l'avenir

Ayant perdu mon père très jeune, j’étais souvent impressionnée par les hommes plus âgés quand j’étais adolescente. Un soir, devant une bière que je sirotais en compagnie d’un professeur grisonnant et très bel homme, celui-ci me fit une remarque que je n’ai jamais oubliée. Alors que je lui demandais pourquoi il souriait en me regardant, il me dit qu’il était en train d’imaginer ce que je deviendrais plus tard... Mais dans le brouhaha du bar où nous nous trouvions, je n’ai jamais pu poursuivre la conversation qui fut interrompue. Depuis ce temps, je me demande encore ce qu’il voyait.

Je repense souvent à ce moment où quelqu’un a vu en moi quelque chose que je ne percevais pas moi-même. Il m’arrive parfois d’avoir la même attitude devant ma fille, car le temps est venu pour elle de penser à son choix de carrière et trouver sa voie. Même si la belle est très entêtée et persiste à affirmer qu’elle veut faire du design de mode, je vois pointer en elle de nouveaux intérêts qui se développeront certainement au fil des ans.

À l’université, je constate que beaucoup de jeunes adultes s’orientent vers une autre carrière, alors qu’ils viennent de réaliser qu’ils n’ont pas fait le bon choix. Pourtant, aujourd’hui, ce ne sont pas les choix qui manquent ni les ressources pour aider les jeunes à faire le bon, justement. Mais je sais très bien que pour certaines personnes, apprendre à se connaître et découvrir ses véritables intérêts et ses passions est un processus très lent et parfois douloureux.

La première grande déception que j’ai eue dans ma vie, c’est de réaliser qu’à cause de mon physique, je ne pourrais jamais être danseuse de ballet. Toute petite, c’était mon plus grand rêve. Dès l’âge de cinq ans, j’ai pris des leçons de danse et j’ai vite compris, en regardant les autres petites filles et en subissant les regards amusés des professeurs, que la petite boulotte que j’étais ne correspondait pas au stéréotype de la ballerine longiligne et gracieuse. Et pourtant, j’aurais tellement voulu qu’une fée vienne me transformer pour pouvoir enfin chausser des pointes et porter un tutu…

Bon, voilà bien le propre du journal. On commence à écrire et on ne sait pas toujours où ça va nous mener…

Donc, maman poule regarde bébé poule et souhaite ardemment qu’elle fasse le bon choix, c’est-à-dire le choix qui la rendra heureuse sans qu’elle se frappe à un mur qui l’empêche d’avancer. Mais je suis prête à accepter les essais-erreurs et quoi qu’il advienne, je l’encouragerai toujours de mon mieux.

Mon deuxième cours a été aussi concluant que le premier. Nous avons discuté de l’actualité, autant sportive que politique, et de la façon que les médias abordent différents sujets. Nos discussions nous ont menés à des conclusions qui demandent réflexion. Ça tombe bien, j’adore réfléchir!

samedi 8 septembre 2007

Les mains sales

Cette semaine, c’était mon tour de retourner en classe. J’appréhendais un peu ce moment, déçue par certains de mes derniers cours et surtout par la non participation des étudiants. Mais cette fois-ci, je crois que ce sera différent. J’ai été charmée à la fois par la chargée de cours et l’ensemble des étudiants qui, pour la plupart, sont tout comme moi en fin de parcours et très motivés. Après s’être gentiment présentée, avec une pointe d’humour qui n’a rien gâché, la chargée de cours nous a invités à faire de même. Chacun des étudiants s’est donc présenté brièvement, ce qui m’a permis de constater que les études sont une passion pour plusieurs et que l’âge ou la situation sociale n’empêchent personne de poursuivre son but. C’est réjouissant et très stimulant!

Ce cours m’obligera à me plonger dans les médias écrits, les journaux entre autres, que j’avais plutôt délaissés en faveur de l’Internet, que je trouve beaucoup plus pratique à consulter. En me replongeant dans La Presse aujourd’hui, j’ai constaté que les journalistes n’ont pas d’autre choix que de se coller à l’actualité. Mais qu’est-ce que l’actualité? Ou plutôt, comment choisit-on dans l’actualité les sujets dont on doit parler?

C’est dommage, mais je constate que les journalistes manquent d’imagination. Même Foglia reconnaît que ses collègues ont déjà tout dit sur les sujets qu’il aurait souhaité traiter dans sa chronique et finit par conclure, pour être original, que Pavarotti était un gros con… Non mais! De la part d’un Italien en plus, il y a de quoi s’étonner!

J’en aurais long à écrire sur ce que je pense des médias en général, mais ce sujet fera peut-être l’objet d’une chronique sur Sans parler, où il serait un peu plus à sa place. Néanmoins, me remettre le nez dans les journaux ne pourra pas me faire de tort et aiguisera certainement mon sens critique et mon esprit analytique. C’est le but après tout. Je ne peux tout de même pas m’empêcher de me rappeler les paroles de cette chanson de Diane Dufresne, qui n’aime pas beaucoup les journalistes, chaque fois que je feuillette le journal : « C’est sûrement pour ça, qu’à lire le journal, on a les mains sales. »

Les étudiants étaient nombreux dans les bars ce jeudi soir de fin d’été. L’ambiance était aux retrouvailles et à la fête. J’ai le regret de ne pas avoir connu ça à leur âge, forcée de plonger dans le marché du travail pour sortir du milieu familial où j’étouffais. C’est pour cette raison que j’encourage ma fille à ne pas abandonner. Même si le retour aux études est possible à tout âge, la jeunesse est le meilleur moment pour accomplir cette étape importante qui permet de choisir en toute liberté ce vers quoi on orientera sa vie future.

« Êtes-vous heureux dans votre travail? », nous a demandé la chargée de cours. La plupart ont répondu oui… mais. Ce retour aux études ou ce changement d’orientation permet d’envisager une nouvelle voie, une plus grande liberté de choix. Pour la plupart d’entre nous, c’est une bonne raison de continuer.

lundi 3 septembre 2007

Promenade

J’ai un orteil qui me fait souffrir. Pourtant, mes souliers de marche sont très confortables. Même si nous avons marché plusieurs heures hier, nous n’avons découvert qu’une partie du parc d’Oka. Au retour de notre randonnée débutée tôt le matin, la plage était bondée. J’avoue avoir été étonnée que l’endroit soit devenu si populaire. Il faut dire que le site est très bien entretenu et que la nature est agréable à observer.



Et puis, on a pensé à accommoder les visiteurs, en leur offrant de nombreux emplacements pour pique-niquer, mais aussi une cafétéria pour ceux qui, comme nous, n’ont pas apporté leurs victuailles. Nous étions affamés et heureux que, malgré l’évidente popularité des poutines et des hot dogs, on offre aussi des sandwiches et des yogourts aux fruits.

Il y avait aussi un concours de châteaux de sable sur la plage...



Le soleil a brillé tout au long de cette longue fin de semaine, et c’est tant mieux. Sentir sa chaleur nous réchauffer encore au mois de septembre est un précieux privilège et il ne faut pas s’en priver.

Samedi soir nous avons soupé chez ma sœur, sans les enfants, ce qui arrive rarement et qui nous permet d’avoir des conversations plus intimes et moins souvent interrompues. Nous avons pensé, ma sœur et moi, organiser une nuitée dans une auberge pour retrouver nos amies d’enfance que nous voyons trop rarement. L’automne serait un beau moment pour créer l’événement. Au pire, ça se résumera à un souper, mais j’espère que ce projet pourra se réaliser, malgré toutes les contraintes que nos occupations et nos situations respectives nous imposent. Avant l’hiver.

Plus j’avance en âge et plus la saison froide me pèse. J’aimerais tellement aller vivre là où il fait toujours chaud. Je comprends ces retraités qui passent l’hiver en Floride. Quelle chance ils ont ! D’ici là profitons des belles journées qui viendront encore, je l’espère…