mercredi 31 décembre 2008

Meilleurs jours

J’ai déjeuné avec ma meilleure amie lundi matin. Ses paroles très sages m’ont réconfortée grandement, et son sens de l’humour a réussi à dissiper le gros nuage gris qui flottait au-dessus de ma tête depuis quelques jours.

Vivre l’instant présent, pratiquer le détachement affectif, donner le meilleur de moi-même à ma fille pour qu’elle sache que je suis là pour elle malgré toutes les inquiétudes qui m’habitent, pour qu’elle sente que la voie à suivre sera celle qui lui permettra de se découvrir elle-même, de s’épanouir, de faire du mieux qu’elle peut pour réussir sa vie. « N’oublie pas que tu lui as enseigné de belles valeurs. »

Hier, j’ai dit adieu à la quarantaine et j’ai accueilli la cinquantaine avec un grand sourire. Ma sœur est arrivée tôt le matin, les bras chargés de cadeau. L’un de ces cadeaux, offert par mon chéri (j’emprunte le terme à Béo parce que je le trouve très mignon), était un rendez-vous pour un massage aux pierres chaudes au Spa Eastman à Montréal. Ma sœur m’accompagnait et me consacrait toute sa journée (quel beau cadeau!). Nous nous sommes donc dirigées toutes les deux vers le centre-ville pour aller nous faire dorloter.

J’ai bien aimé le massage, mais ce que j’ai aimé par-dessus tout c’est de passer la journée avec ma sœur. Nous avons dîné dans un petit café, ensuite nous sommes allées fouiner dans les boutiques qui affichaient déjà des soldes très intéressants. J’ai acheté des serviettes de bain et ma sœur est rentrée avec quatre coussins pour le salon. De gros sacs à transporter, mais une petite dépense bien raisonnable. Nous avons tourné en rond avant de retrouver le chemin vers le métro et sommes rentrées chez nous pour attendre ma fille, mon copain et le mari de ma sœur avec qui nous allions célébrer mon anniversaire au restaurant.

Le souper était délicieux, le vin, choisi au hasard par ma fille en pointant du doigt une ligne sur le menu (une chance, elle est tombée sur une bouteille à un prix raisonnable) l’était tout autant. Les portions généreuses et notre gourmandise nous ont joué un tour. Mais ces petits excès n’ont rien gâché à mon plaisir d’être entourée de ceux que j’aime pour terminer cette si belle journée.

Vivre le moment présent, en savourer toute la richesse sans penser à hier ou à demain. C’est une bien sage résolution. C’est la mienne.

samedi 27 décembre 2008

Mauvaise année

Alors que les vœux de bonne année fuseront de toutes parts dans les prochains jours, 2008 s’en ira doucement, laissant dans son sillage le souvenir des événements qui auront fait d’elle une année que bien des gens souhaitent oublier. Cette fin d’année, pour moi, est marquée par les difficultés que ma fille éprouve dans sa relation amoureuse, relation que je souhaite de tout cœur voir se terminer pour de bon. Mais cette décision, cette vie, ne m’appartient pas.

Comme le disait récemment avec justesse la psychologue que j’ai consultée récemment, il est normal qu’un parent souhaite que son enfant parte du point A pour aller au point B, en suivant la ligne la plus droite possible. Parce que les parents, eux, ont un bagage d’expériences qui leur permettent de savoir que la ligne droite est le chemin le plus court, le plus facile. Et aucun parent ne souhaite voir souffrir son enfant, le voir perdre son temps, gâcher sa vie.

Ma fille, elle, ne l’entend pas de cette manière. Malgré l’évidence que cette relation s’épuise et que les conflits entre elle et son copain minent totalement sa qualité de vie – et par ricochet la mienne –, elle persiste à reculer sans arrêt, à retourner à la source du problème, à se laisser envahir. J’ai du mal à laisser faire.

Mon corps me parle. J’ai un point dans le dos, à la hauteur des omoplates, et le cou tellement rigide que j’ai peine à tourner la tête. J’ai mal. Je dors mal, je n’ai pas d’appétit, je n’ai envie de rien.

Je n’ai pas envie de raconter toutes les péripéties que cette saga nous a fait vivre ces derniers jours. Je crains toujours la prochaine. Cette fin d’année ressemble à la journée d’aujourd’hui : grise, brumeuse et triste.

Pourrais-je célébrer dans la joie l’arrivée de la cinquantaine? J’en doute. Noël en famille m’aura procuré au moins quelques bons moments, surtout ceux de voir évoluer la petite princesse, la fille de mon neveu, dont les gazouillis de l’an dernier se sont transformés bien vite en mots. Elle gravis les marches de l’escalier avec une belle assurance, mais tourne encore trop vite les pages des livres, qu’elle déchire sans le vouloir. Ceux que je lui ai offerts pour Noël seront rangés pour plus tard ou feuilletés sous haute surveillance…

Ce soir, c’est une fête entre amis qui me force à sortir. Je serais bien restée dans ma chaumière, sans bouger. Mais c’est certainement mieux ainsi. Cette sortie me permettra d’oublier pendant quelques heures cette fin d’année plutôt moche.

dimanche 21 décembre 2008

Pâle décembre

Le voilà presque terminé, ce blanc mois de décembre. Et je ne peux pas dire, cette fois-ci, que je ne l’ai pas vu passer. Au contraire. Chaque jour de ce mois, depuis le premier, se compare à une pièce de puzzle. Chacune de ces pièces est différente, et je sais très bien qu’elles finiront toutes par s’assembler. Et je comprendrai, enfin, le sens de ces perturbations.

Heureusement que la douce Marie-Lise a trouvé les bons mots pour m’apaiser, me réconforter. Mon anxiété est en rémission. Elle a fait place à un sentiment d’abandon, j’oserais presque dire, de sérénité.

Décembre et ses tempêtes, décembre et son instabilité. Décembre qui termine l’année et où, à son avant-dernier jour, je suis venue au monde pour commencer la mienne. J’arrive à la fin, comme en retard, comme un cheveu sur la soupe.

J’ai la tête un peu dans la brume. Je me suis couchée aux petites heures du matin. Hier, c’était le « party de bureau » traditionnel. Je me suis éclatée. Pas dans l’alcool ni dans la bouffe – j’y suis allée avec une grande modération –, mais dans le rire et la folie. Dieu que j’ai changé! Il faut dire que la folie contagieuse d’une collègue de travail y est pour quelque chose.

L’ambiance de fin de soirée était plutôt à la discussion qu’à la danse, alors, c’est assise au bar que je me suis retrouvée pour écouter bien plus que pour placoter. Et c’est en écoutant qu’on apprend…

Ce matin, je me suis levée un peu tard et quand ma fille est arrivée, vers 11 heures, nous avons pris un café ensemble. Elle a terminé sa session et elle était d’un calme rassurant. Nous avons passé la journée ensemble, vacant chacune à nos occupations, et l’avons terminée par un souper avalé trop vite. Quand aurons-nous vraiment le temps de nous arrêter?

Il me reste deux jours de travail avant les vacances. Ce seront deux journées bien remplies. Une panne informatique a paralysé notre système vendredi dernier. Un très mauvais moment. Nous avons dû reporter beaucoup de tâches qu’il aurait fallu exécuter pour la fin d’année. Ce fâcheux événement nous a fait réaliser combien nous sommes devenus dépendants de la technologie et combien, sans elle, nous ne savons plus faire grand-chose de nos dix doigts.

Je verrai demain, si j’arrive à sortir de chez moi. La tempête nous a laissé une belle bordée de neige qui sera certainement difficile à déplacer. Et le froid va s’en mêler en plus, comme si ce n’était pas assez!