samedi 11 avril 2009

Tourner autour du pot

C’est étrangement silencieux dans la maison. Le soleil se couche tout doucement. Je sais que dans une heure ou deux, je m’assoirai la table avec mon copain, devant une très bonne bouteille de vin et un repas vite préparé, mais délicieux. J’adore le canard confit!

Il y avait aujourd’hui cette atmosphère typique de la fin de semaine de Pâques. Le beau temps aidant, les marchands de fleurs avaient étalé leur marchandise à l’extérieur. Je n’ai pu m’empêcher de penser à ma sœur et son mari qui, pendant des années, ont vendu ainsi sur le coin des rues les fleurs en pots qu’ils produisent depuis de nombreuses années. Nous les attendions le dimanche soir pour le souper, chez ma mère, qui profitait de cette fête pour réunir la famille. Ils arrivaient exténués, mais tout de même heureux de se retrouver devant un bon repas tout prêt.

Aujourd’hui, nous ne célébrons plus cette fête en famille. Ma fille est toujours chez son chum. Mon copain et moi avons fait des courses une bonne partie de la journée, et de nous voir rentrer avec les bras chargés de victuailles m’a fait bien rire. Nous ne sommes que deux et nous avons rempli le congélateur et le frigo comme si nous avions une famille de trois ou quatre enfants. C’est drôle, mais en même temps c’est un peu triste.

Parce que je refuse d’accepter les gestes de violence et le manque de respect de ce garçon envers ma fille, je ne peux me résoudre à passer l’éponge, à fermer les yeux. Alors je l’ignore. Mais en l’ignorant, je me prive de précieux moments avec elle. C’est une situation difficile à vivre, mais je ne vois pas comment je pourrais faire autrement. C’est son choix à elle, pas le mien.

Ce qui, d’une certaine manière, me rend aussi extrêmement perplexe, c’est que j’ai vécu une situation semblable avec ma mère et mon premier chum. Elle a refusé de le voir pendant plusieurs années. Ce qui fait qu’à l’occasion de toutes les fêtes familiales, j’étais seule. Lui n’en souffrait pas trop. Moi, j’en souffrais beaucoup.

Puis, un jour, nous avons rompu définitivement. Cette relation a duré plusieurs années et il y eu de nombreuses ruptures et réconciliations avant que la rupture définitive se produise. Même chose pour ma fille actuellement. Donc, à la suite de cette « vraie » rupture, j’ai eu une conversation avec ma mère. Je lui ai avoué que j’avais beaucoup souffert de cette situation qui m’obligeait à choisir, parfois, entre ma famille et mon chum. De son côté, elle m’a avoué qu’elle ne réalisait pas que j’aimais ce garçon autant. Le premier amour n’est-il pas celui que l’on vit le plus intensément?

Ces temps-ci, je recolle beaucoup de souvenirs et de sensations qui y sont rattachées. Le « travail » que je fais avec la psychologue m’y invite, inévitablement. C’est une femme d’une grande douceur. Elle me répète souvent qu’elle respecte mon rythme. Mais elle est très habile à me faire réaliser combien je suis experte en camouflage, combien je prends des détours pour éviter de dire, de ressentir. Combien je fuis. Et nous en rions! Parce que c’est un jeu qui implique que je me fasse coincer quelque part. Et je me coince moi-même très souvent. Coincée, je ne peux plus avancer. Ou bien je recule et je choisis un autre chemin, ou bien je reste immobile.

Puisque je veux avancer, il me faut explorer pour trouver une issue. Pour me libérer de ce poids que je ressens depuis si longtemps. Alors j’explore.

dimanche 5 avril 2009

Ménage printanier

Ces derniers jours, j’ai été fort occupée (et préoccupée) par de multiples alertes de virus. Non, pas le virus dont on a tant parlé pour le 1er avril, mais une multitude de bébittes aux noms variés. Apparemment que les noms des virus changent aussi vite que les prix des aliments au supermarché ces temps-ci. Bref, le cauchemar est derrière moi, grâce à la gentillesse d’un collègue de travail fort expérimenté qui a fait le grand ménage et réinstallé le système d’exploitation.

Fiou! Une chance qu’il était là. Et ça ne m’a coûté qu’un joli sourire et une boîte de biscotti faits maison. J’ai bien tenté de me débarrasser du problème en suivant les instructions d’un expert sur le forum de PC Entraide, site que je recommande d’ailleurs à tous ceux qui ont un peu d’expérience et qui souhaitent effectuer les manœuvres nécessaires à ce genre de décontamination. Par contre, pour une néophyte comme moi, c’est beaucoup d’émotions et de maux de tête. J’avoue que je ne suis pas taillée pour ce genre d’exercices.

Heureusement, j’ai compris depuis longtemps qu’il faut sauvegarder les précieuses données régulièrement et c’est ce que j’avais fait sur un disque externe. Donc, de ce côté, rien de perdu. Pour les programmes, quelques installations à faire et le tour est joué.

Et pendant ce temps-là, la vie continue. J’ai en tête que dans quelques jours, je serai en vacances, étendue sur la plage. Je me laisserai caresser par le vent, sous le chaud soleil de Cuba. Je pourrai regarder la mer et son infinie beauté. Je pourrai déposer tous mes soucis, méditer en prenant de très grandes respirations. Je pourrai lever les yeux vers le ciel bleu et me dire que ces moments sont parmi les plus beaux. Ces moments où je me sens totalement libre.

Cette longue période où j’ai cessé de venir écrire ici m’a aussi obligée à remettre en question la pertinence de ce blogue. J’ai peu de lecteur, et l’objectif d’établir un lien avec d’autres personnes en racontant mon quotidien n’est pas vraiment atteint. Par contre, je n’hésiterais pas à affirmer que l’écriture me fait du bien, à moi. Et que même si les lecteurs sont silencieux, il y en a peut-être à qui ça fait du bien de me lire. Peut-être.

Même si ça peut paraître contradictoire, j’ai envie d’ouvrir un autre blogue, sur un sujet précis qui me passionne réellement. Mais pour ça il faut du temps. Et une certaine préparation. J’y songe. Le projet suit son cours, dans ma tête d’abord. On verra pour la suite.

Le printemps me semble hâtif cette année. Je le sais à cause de la routine du changement de pneus sur ma voiture. D’habitude, je suis toujours un peu embêtée par les tempêtes tardives du mois d’avril. Cette année, c’est dès la mi-mars qu’on a senti que l’hiver venait de perdre la bataille et que le printemps réclamait sa place. Qui s’en plaindra?

Au quotidien? Tout va bien. Ma fille va très bien et elle est à jour dans ses travaux au cégep (ce qui est très bon signe). Mon chum est heureux dans son nouveau travail. J’essaie d’évoluer dans le mien, malgré les habituelles contrariétés que j’apprends à ne plus considérer comme accablantes, mais comme faisant partie du contrat. « Accepter ce que je ne peux changer… »

Mon corps m’a fait souffrir récemment, mais j’ai découvert que le nouveau médicament qu’on m’a prescrit pour aider le calcium à se fixer sur mes os pourrait en être la cause. Je vais en parler au pharmacien.

Voilà, c’est un peu méli mélo tout ça, mais c’est à ça que ressemble ma vie par les temps qui courent. D’autres réflexions sur mon autre blogue, pour ceux que ça intéresse…