jeudi 31 décembre 2009

Sur mon 31

Les dernières heures de l’année 2009 s’écoulent lentement. Hier, j’ai célébré en famille mes cinquante et un ans. C’est à cet âge que mon père est décédé. Aujourd’hui, je réalise à quel point il était jeune. J’avais huit ans. À tout hasard, j’ai demandé au ciel de m’envoyer un signe. Un signe qui me permettrait de renouer avec lui. Je dis renouer, parce que depuis tant d’années, j’ai un peu oublié qui il était. Du haut de mes huit ans, j’avais l’impression qu’il était le plus fort, le plus grand, le plus beau, et surtout qu’il serait toujours là pour moi.

J’ai passé la journée d’hier à noyer ma tristesse dans le magasinage. Une tristesse qui m’habite invariablement le jour de mon anniversaire. Elle n’est que passagère, heureusement. J’ai donc profité amplement des rabais que les marchands affichent en cette période de l’année où, m’a-t-il semblé, les gens ont encore beaucoup d’argent à dépenser, mais courent les aubaines. En fin de journée, je me suis arrêtée pour faire le plein d’essence et remplir le réservoir de lave-glace qui était presque vide. Comme d’habitude, le poids du bidon de liquide me cause toujours des difficultés et je déverse la plupart du temps la moitié de son contenu à côté du réservoir… Pendant que je m’exécutais donc avec mon manque d’adresse habituel, un bon samaritain s’est arrêté. En s’excusant, il m’a demandé la permission de me montrer « la bonne manière » et a tout simplement tourné le bidon sur le côté. « Comme ça, c’est beaucoup plus facile madame », a-t-il ajouté en me laissant continuer.

Je me suis d’abord demandé pourquoi je m’étais méfiée de cet inconnu, puis ensuite, je me suis rappelé combien il est rare de nos jours que quelqu’un nous vienne en aide « spontanément ». Aujourd’hui, c’est chacun pour soi et même quand on se trouve en difficulté, rares sont les gens qui acceptent de nous aider. J’étais donc bien contente d’avoir appris quelque chose, moi qui, depuis que je possède une voiture, n’avais jamais réalisé à quel point je me donnais du mal pour rien. J’ai donc terminé de verser le liquide « de la bonne manière », et j’ai refermé le capot en remerciant le gentil monsieur. Puis, j’ai levé les yeux au ciel et lui ai fait un clin d’œil…

C’est autour d’une table, au restaurant, que j’ai célébré mon anniversaire avec ma famille, en mangeant plus que nous aurions dû (pourquoi les portions au restaurant sont-elles toujours gigantesques?), et en buvant très peu. Ce soir, nous allons laisser l’année se terminer en douceur, sans commettre le moindre abus. C’est mieux pour nos estomacs, je crois.

Je ne prends pas vraiment de résolution, mais je fais un souhait pour tous, et pour moi : la santé, le bien le plus précieux. C’est un souhait que j’ai entendu très souvent au cours des dernières heures, et je pense que de plus en plus de gens se rendent compte à quel point la santé est la plus grande richesse. Alors, bonne année tout le monde et… santé!

jeudi 24 décembre 2009

Du temps et des fêtes

Déjà la fin du mois, ou presque, et je n’ai pas écrit une ligne sur ce blogue. Le temps, un thème qui sera toujours présent dans mes écrits, me file entre les doigts. Enfin, j’ai quelques jours de congé. Décembre au travail a toujours été une période très occupée, mais cette année, j’ai le sentiment d’avoir accompli mes tâches avec une attitude beaucoup plus positive et sereine. Autour de moi, les traits de certains visages s’assombrissent, et je ne peux que constater que ce qui s’y reflète est le résultat de pensées négatives, de manque d’optimisme et de joie de vivre. Comme disait si bien mon patron : « Ça ne sert à rien d’être malheureux, alors soyons heureux! »

Alors, reprenons le fil ici pour nous mettre à jour.

La santé va bien. Toute la famille est vaccinée. Ceux que j’entends dire ne pas croire au vaccin, dont je respecte entièrement la position, n’ont pas plus d’arguments que ceux qui choisissent de s’y soumettre. Alors j’ai choisi ce qui m’apparaissait le mieux pour tout le monde.

Le moral est bon. Les nombreux jours ensoleillés de novembre et décembre m’ont permis, je crois, de traverser ce début d’hiver sans déprime. Et puis, pas trop le temps de me pencher sur mes petits problèmes, alors la vie suit son cours. Disons que je suis très occupée et c’est tant mieux!

Ma fille m’étonnera toujours. Elle apprend petit à petit à mieux gérer son stress, ce qui assouplit son caractère assez prompt. Son humour me fait un bien énorme. Elle a fait son premier « riz au légumes » récemment et a même osé le partager avec moi! Elle vit écartelée entre l’appartement de son copain, sa chambre ici et celle que son père a gardée au cas où elle passerait de temps en temps. Elle a trois maisons semble très bien s’en accommoder.

Mes amies me manquent. J’espère trouver du temps pour un petit café pendant les vacances. Mes collègues de travail et moi formons un clan de filles particulièrement volubiles, ce qui rend les heures de lunch très animées. Nous manquons de temps pour aller au bout de nos discussions très souvent. Alors ces « copines de bureau » m’aident à me sentir moins seule.

Mon chum ne change pas. Et je l’aime comme ça. Nous nous sentons bien, très bien ensemble. Je pense que je suis assez facile à vivre et lui, plutôt accommodant. Nous vivons le moment présent dans cette course que la vie nous impose en rêvant au jour où nous pourrons ralentir un peu.

Le quotidien est routine, mais une routine qui me plaît. Je m’entraîne, activité essentielle à ma survie depuis quelques années, je lis, un peu de tout et souvent je ne termine pas ce que je commence, mais désormais je ne me sens plus coupable de le faire. Je me promets d’aller au cinéma au moins deux fois pendant mes vacances, parce que j’adore le cinéma. J’ai des projets plein la tête, et je sais que je n’aurai pas assez d’une vie pour les réaliser. J’espère que je reviendrai après celle-ci, pour continuer.

Ce soir, je célèbre la veille de Noël en tête-à-tête avec mon copain (la dinde est déjà dans le four), car ma fille est dans la famille du sien. Nous serons tous ensemble demain pour nous rendre au traditionnel souper de Noël chez ma sœur (qui a le rhume). L’attention sera portée sur la petite, pour qui le père Noël aura apporté tant de cadeaux…
Mon cadeau, de moi à moi : ce fameux portable que j’ai tant tardé à choisir et que j’apprivoise petit à petit. Demain, nous déballerons les autres, en famille.

Joyeuses Fêtes à tous!