dimanche 28 mars 2010

Mais, mais, mais...

Nous avons eu une magnifique semaine sous le chaud soleil de Cuba, ma fille et moi. Toute une semaine à manger en tête-à-tête, à rigoler, à prendre un verre au piano-bar en blaguant avec le barman qui semblait charmé de voir la mère et la fille s’amuser autant. Toute une semaine à vivre au même rythme, sans se soucier de rien. Une semaine tellement en dehors de l’ordinaire que j’ai eu beaucoup de peine à m’en remettre. C’est-à-dire à me réadapter à la routine quotidienne où nous ne nous voyons pratiquement jamais ma fille et moi, où les repas sont pris à la hâte, où les heures filent sans qu’on ait l’impression de venir à bout de tout ce qu’on à faire. Et le temps gris et froid n’arrange rien.

Mais, mais, mais… je ne me plains pas. J’ai juste envie de repartir.

Le plus beau de l’histoire a été pour moi de constater que ma fille fait preuve d’une grande souplesse, qu’elle est attentive aux autres, très respectueuse et qu’elle a un humour savoureux. Je souhaite à tous les parents de s’accorder de tels moments. Nous avons eu le temps de prendre le temps. De dormir sur la plage, de plonger dans nos livres en soupirant de bien-être, de marcher, de jogger (dans le cas de ma fille), de siroter un café en milieu d’après-midi, de visiter les marchés aux puces et de prendre des tas de photos. Nous avons, surtout, eu le temps d’être ensemble.

Mais, mais, mais… la vie continue et les vacances ne sont pas éternelles.

Je n’écris presque plus, manque de temps et pas tellement envie, même si ça bourdonne dans ma tête. Le besoin est un peu moins pressant, mais je sais très bien que je devrais m’obliger à maintenir un certain rythme d’écriture. Principalement parce que l’exercice m’oblige à me connecter à moi. Et l’expérience me dit que c’est essentiel pour mon équilibre.

Le travail va bien. Rien à dire de ce côté.

Je devrais prendre exemple sur Dany Laferrière et toujours traîner un petit carnet sur moi pour noter mes idées. Et aussi mes rêves. Je sais que j’ai imaginé des personnages, une histoire, un début de quelque chose. Mais j’ai déjà perdu la connexion. Était-ce dans mon rêve?

J’ai vu le film Coco avant Chanel hier, et j’ai bien aimé. Même si on reste un peu sur notre faim. Il faut probablement lire une bonne biographie pour en savoir plus. Ou attendre la suite.

Sur la plage, j’ai lu 2 livres: 13 heures, de Deon Meyer, et Les chaussures italiennes, de Henning Mankell. Le premier, un roman policier où deux histoires se croisent, m’a tenu suffisamment en haleine pour que je le termine en quelques jours. Mais j’ai savouré bien plus l’histoire et la beauté de l’écriture du deuxième. Je n’ai pas envie d’en faire le compte rendu, mais je vous les recommande l’un comme l’autre.

Lire est un pur plaisir quand on a aucune limite de temps pour le faire, quand on peut déposer son livre quelques minutes pour fermer les yeux, dormir un peu, et s’éveiller pour y replonger. Ça frôle le sublime.

Mais, mais, mais… ce n’est qu’en vacances qu’on peut se permettre ça.

lundi 8 mars 2010

Préoccupations doubles

J’ai certainement l’air d’avoir abandonné mon journal. Ce n’est pas le cas. Si peu de temps pour écrire. Si peu de temps pour me recueillir. Si peu de temps pour ne penser qu’à moi.

Bon, je sais bien que c’est récurrent et que je n’annonce rien de nouveau dans ces affirmations. Je suis bien occupée. Et passablement préoccupée. Préoccupée par mon filleul, jeune père sur le point de se séparer et qui semble tenté de céder au découragement. Oh! que je le comprends. Ma séparation n’a pas eu lieu aussi tôt dans la vie de ma fille, mais elle demeure une expérience que je sais partager.

Nous nous verrons peut-être plus jamais sa « future ex ». Elle perdra ce côté de la famille qui, sans la rejeter totalement, ne semble pas accueillir d’un bon œil cette décision si hâtive dans la vie de cette jeune famille. J’ai été privilégiée de ne pas être rejetée par ma belle-famille. Je ne me suis jamais sentie exclue, encore moins condamnée. Ça aide à se relever.

Je n’ose pas intervenir ni d’un côté ni de l’autre. Le temps fera son œuvre et amoindrira le choc. La petite, si mignonne, sera toujours là pour nous rappeler que c’est elle qui compte avant tout.

Dans ma petite vie à moi, il y a ce voyage avec ma fille qui se prépare. Les valises ne sont pas encore bouclées, même si nous partons samedi prochain. Je l’emmène une semaine à Cuba. Ça n’a pas été un coup de tête, mais presque. Je préparais le terrain depuis décembre dernier, jugeant qu’elle avait besoin de ces vacances et que la semaine de relâche représentait une opportunité facile à saisir. Elle semble ravie. Je la connais, elle passera cette semaine dans la mer et reviendra toute ratatinée, mais radieuse…

Je n’ai pas réussi à éviter le vilain rhume qui s’est invité dans la maison. Mon copain s’est chargé de me transmettre généreusement le virus. Heureusement qu’il faisait beau en fin de semaine, nous avons marché beaucoup à l’extérieur, ce qui a permis à mes voies nasales obstruées de se dégager rapidement. Je pense que dès demain, ce rhume ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Alors, mon copain me fait un peu la baboune, car il ne nous accompagnera pas. C’est un voyage de filles! Qu’à cela ne tienne, nous partons au Mexique en juin, lui et moi. Ce sera pour lui son premier voyage au Mexique, le troisième pour moi. Je suis certaine qu’il va adorer.

J’ai grand besoin de ces vacances. Même si le printemps hâtif et les belles journées ensoleillées me permettent de me sentir un peu moins déprimée, j’ai terriblement hâte de ne plus voir ce gris et de retrouver la mer…