dimanche 22 janvier 2017

D'où viens-je?

Je ne sais presque rien de mes parents. C’est très facile aujourd'hui de faire son arbre généalogique sur Internet. Mais même si j’ai réussi à ajouter au mien des centaines de noms, ce ne sont que des noms. Je voudrais connaître leur histoire. Particulièrement celle de mon ancêtre indien, qui semble-t-il était un esclave. Il y a bien peu de chose écrite sur les esclaves indiens. Mais je retrouvé sa trace dans quelques documents.

Aujourd'hui les morts ont une page Facebook sur Internet. J’en ai quelques-uns parmi mes amis. Ça me fait toujours drôle de recevoir une alerte qui m’annonce l’anniversaire de naissance d’une personne décédée.

J’aurais aimé connaître l’histoire de mes parents. Mais je ne peux que l’imaginer. Tous les amis de ma mère que j’ai connus sont morts. Ses sœurs aussi. Je pense que les frères et sœurs de mon père sont tous décédés aussi (ils étaient quatorze dans la famille). J’ai peut-être des cousins ou cousines qui ont quelques souvenirs. Des photos, des anecdotes.

Savoir d’où je viens pour m’aider à comprendre qui je suis.

mardi 17 janvier 2017

Nouvelles? Vraiment?

Tant de tueries. Je n’écoute plus les mauvaises nouvelles, je les subis. Elles s’infiltrent insidieusement  dans les téléromans, les émissions de variétés, la météo. On nous dit : « N’oublie pas, dehors, on tue… » Ça ne date pas d’hier les tueries. L’homme soigne son ego comme il peut. Il a besoin de rayonner. De gagner. Et si on inventait un bulletin de bonnes nouvelles, peut-être que le monde irait mieux...

dimanche 15 janvier 2017

Tout passe

Ça sent bon. Le souper sera bientôt prêt. Je prends un verre de vin et j'écris sur ma tablette. Tant de choses ont changé en si peu de temps. J'ai changé aussi. Beaucoup. C'est comme ça qu'on apprend que tout passe. En vivant.

samedi 14 janvier 2017

Je reviens

J'aimerais me remettre à l'écriture. Il y a si longtemps. Juste comme ça. Sans intention particulière. Juste pour revenir à cette activité thérapeutique. Oui. Thérapeutique. Et puis peu importe si quelqu'un lit. Nous vivons maintenant à une époque où tout le monde écrit et publie. Rien d'original là-dedans. Bref. Je ne sais pas ce qui me ramène. Je pensais presque que ce blogue avait disparu tellement je l'ai négligé... Il est encore là. Et moi aussi.  À bientôt.

samedi 2 mars 2013

Revenir sur terre

« Je me demande s’il existe d’aussi bons aliments sur une autre planète », dit mon chum en mangeant des fraises et des bleuets nappés de yogourt. Cette réflexion m’a fait penser que chaque jour je me force à prendre conscience de la chance que j’ai.  Je sais, c’est cliché, mais je l’écris quand même, parce que ça m’aide grandement à passer à travers les moments un peu plus difficiles de ma vie. Mes petits problèmes, aussi gros qu’ils peuvent me sembler quand ils me tombent dessus, sont bien loin d’être insolubles.

C’est ce qui me ramène ici, la réflexion, le besoin de retourner à l’intérieur de moi. Écrire, ma thérapie. Écrire ici parce qu’il y a un sens à ce partage de mon intimité. Même si j’ai peu d’écoute. Même si, peut-être, personne ne me lit.

J’aime bien penser qu’au hasard d’une recherche, quelqu’un viendra, lira et appréciera mes mots, mes idées. Partager.

Voilà pour l’introduction. J’en ai long à dire et après cette longue pause, j’espère pouvoir m’accorder ces moments de moi à moi.

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Je rentre d’une promenade de quelques heures. Le temps est gris. Dans mon quartier, il y a des boutiques où je n’ose pas entrer. Je ne sais pas pourquoi. Ça me gêne de sentir que quelqu’un attend que je choisisse un vêtement, une paire de chaussure, un bijou. Ça me gêne tout autant que personne ne s’occupe de moi quand je suis dans un grand magasin et que j’attends pour payer mes achats. Bon. Peu importe. J’aime bien regarder les vitrines aussi.

Je me cherche une montre. Le temps est compté. Je n’arrive jamais à garder une montre bien longtemps sans qu’elle se dérègle, que le bracelet casse et qu’il soit irremplaçable, bref, sans qu’elle devienne inutilisable au bout de très peu de temps. Je ne parle pas de montres de très grande valeur, c’est certain. J’aime bien les montres. J’aimerais en avoir plusieurs, de toutes les couleurs.

Ces temps-ci mon cerveau droit rattrape le temps perdu. J’ai envie de créer. Des bijoux, des objets, des vêtements, des tricots… J’accumule. Mes idées ne sont pas faciles à dompter. Elles manquent de discipline. Elles s’envolent partout comme des papillons qu’on vient de libérer dans un champ de fleurs. Parfois, c’est impossible de les rattraper.

Marcher fait du bien. Je devrais marcher plus souvent. Mais je hais le froid. Aujourd’hui le temps est plus doux.

vendredi 1 mars 2013

Il faut que j'écrive, il faut que j'écrive, il faut que j'écrive.
Je ne sais pas pourquoi j'ai abandonné. Je manque de temps. J'en ai pourtant besoin.
Je reviens.

samedi 11 février 2012

Loto fiction

J’ai perdu la main. Écrire si peu souvent rend même difficile la décision de s’assoir devant l’écran et de se laisser aller. Je n’ai pas d’inspiration. Il y a toujours une partie de moi qui fonctionne sur le pilote automatique. J’ai donc très peu évolué en écriture. Parce que je ne me donne pas la peine, je ne m’accorde pas le temps qu’il faut pour écrire. Pour écrire il faut du temps. Il faut aussi de l’inspiration. Ça, parfois, j’en ai. Mais je m’autocensure constamment, si bien que rien ne sortira jamais si je continue comme ça.
Mon auteure québécoise préférée, Marie-Sissi Labrèche, disait en s’excusant mille fois que ce qu’elle écrit « n’est pas tout[te] vrai ». Cette fameuse tendance qu’ont les critiques, les éditeurs aussi, à cataloguer sous l’étiquette « autofiction » tout ce qu’un auteur écrit au « je » me tombe un peu sur les nerfs. C’est à cause de ça que les psys à cinq sous ont tenté d’interpréter les écrits ne Nelly Arcan, comme si tout était vrai, calculé, craché sur les pages pour condamner l’humanité.
Ne pas s’autocensurer, c’est vraiment difficile. Parce que ça fait mal d’écrire sa souffrance, ses contradictions, ses peurs, ses angoisses, même si on en rajoute, même si on se cache sous les traits d’un personnage qui lui est protégé par une couverture. Sous la couverture d’un livre, d’un cahier, les mots sont en sécurité. L’auteur n’est plus là quand le lecteur ouvre le livre et tourne les pages. Il est déjà ailleurs. Le lecteur est un témoin du passé.
Alors est-ce qu’écrire sur un blogue, ici, peut sembler plus dangereux? Plus compromettant? Plus… , je cherche le mot…, plus… osé? Intime? Risqué? Impudique? Le pseudonyme peut encore servir de bouclier. C’est lui le personnage. Même s’il porte toutes mes caractéristiques, il n’en demeure pas moins que je pourrais le faire disparaître du jour au lendemain. Ophélie s’existerait plus.
J’y ai pensé. Parce qu’au fond, les pseudonymes ne sont plus très à la mode. Aujourd’hui, ce qui est à la mode, c’est la réalité. À la télé, à la radio, et aussi dans les romans. Encore l’autofiction. On n’en sortira jamais.
Devrais-je donc m’y mettre? Est-ce vraiment la seule façon, la plus facile en tout cas, d’écrire un premier récit? Peut-on comparer l’écrivain à l’investisseur? Il ne devrait investir que dans ce qu’il connaît bien… J’en doute. Parce que l’imagination est un merveilleux véhicule qui permet de voyager dans le temps, dans l’espace, sans aucune contrainte. C’est elle qu’il faut nourrir.