samedi 24 octobre 2009

La grippe de la saison

Bon bon bon, je ne suis pas vraiment hypocondriaque, j’ai juste tendance à l’exagération dans le domaine de l’anticipation du pire.

Je ne sais pas si toutes les mères sont comme moi, mais même si je sais que je couve exagérément mon petit poussin (qui, soit dit en passant, est tout de même sortie du nid depuis longtemps), j’ai toujours l’impression que je ne serai jamais tranquille. J’ai besoin de la voir en pleine forme, de bonne humeur et heureuse pour me sentir en paix. Aussitôt que ces trois conditions sont réunies, je me sens très bien. Dans le cas contraire, j’ai le cœur qui fond, la tête qui tourne, et je ressens une terrible envie de me ronger les ongles ou de m’accroupir dans le noir au fond du garde-robe jusqu’à ce que ça passe. Ne me parlez pas, ne respirez pas, ne me touchez pas, foutez-moi la paix!

Hier, ça n’allait pas, aujourd’hui, ça va. Et c’est toujours comme ça. Comment guérir? Si quelqu’un a une solution, je suis preneuse. Ma psy m’avait fortement suggéré de « lâcher prise ». Je n’y arrive pas. J’essaie. C’est trop pour moi. Il me faudrait une lobotomie.

Mais ma fille va très bien, maintenant qu’on lui a retiré le cathéter (picc line) et que les examens sanguins ont confirmé la victoire des antibiotiques sur la bactérie. Les quelques ecchymoses disgracieuses qu’elle a au bras et les traces de la fameuse morsure au poignet finiront bien par disparaître elles aussi.

Alors je ne devrais pas m’en faire autant. Même si la grippe menace… La grippe. Le vaccin dont on a tant parlé n’en finit plus d’arriver. Qu’il arrive qu’on en finisse. Je prends des comprimés de ginseng depuis des mois pour stimuler mon système immunitaire. (Je ne sais pas si ça marche pour la grippe, mais le jour où j’ai compris que pour venir à bout des verrues au doigt que j’ai combattues avec tout, je dis bien tout ce qui existe en termes de traitement – j’ai essayé tous les produits offerts en pharmacie, subi des dizaines de traitements à l’azote liquide chez le dermatologue et même expérimenté la crème Aldara conseillée par ce même dermato, donc, le jour où j’ai compris qu’il fallait que mon système immunitaire les « reconnaisse », j’ai cessé de les combattre de l’extérieur et commencé à les combattre de l’intérieur. Et ça marche. Elles se sont mises à disparaître une à une comme par magie.

Si seulement je pouvais faire de même avec mes inquiétudes, mes angoisses, mes peurs, ma déprime saisonnière…

dimanche 18 octobre 2009

Esprits créatifs

En recevant l’invitation de Nathalie à participer au Creacamp, qui avait lieu hier après-midi, j’avoue que j’avais quelques papillons dans l’estomac. Et ce matin, je me demandais encore pourquoi. « Je suis timide », a répondu mon moi intérieur. Et mon côté rationnel a, bien entendu, demandé « pourquoi? ». Puis, comme d’habitude, mes démons intérieurs se sont mis à se chamailler. « Tu manques de confiance en toi… tu ne t’estimes pas suffisamment… tu as peur de ce que les autres vont penser de toi… tu ne sais pas vraiment ce que tu veux… » etc., etc.

Heureusement, j’ai accepté l’invitation et j’avoue avoir été très très enchantée par la formule et charmée par les nombreuses participantes toutes plus créatives, inventives, audacieuses les unes que les autres. Espérons que ces belles qualités soient contagieuses, car j’en ai bien besoin.

Créative, je le suis certainement. Inventive, j’y travaille. Mais audacieuse, ça, je ne le suis pas du tout. Et c’est cette audace, cet esprit d’entrepreneure et la confiance qu’il faut avoir pour se lancer qui me manquent cruellement. Alors il me faudra certainement d’autres participations au Creacamp pour réunir les parties manquantes pour former le tout qui me fournira l’élan nécessaire pour me lancer (ou m’élancer).

Cela dit, je remercie publiquement ici cette gentille Nathalie (dont je suis fan des écrits et des bd qui, j’en suis persuadée, finiront bien par être publiées) de m’avoir fait connaître cet événement. Je vais à mon tour répandre la bonne nouvelle.

Arrivée chez moi après cette belle journée, j’ai vidé sur la table de cuisine le contenu de l’enveloppe remplie de cartes d’affaires et d’items promotionnels, comme une enfant qui vide sa citrouille dans sa chambre le soir de l’Halloween. J’étais ravie. Il me reste maintenant à découvrir tous ces sites de créatrices et à les partager…

lundi 12 octobre 2009

Dans la bouche du chat

Il y a trois semaines, ma fille, en visite chez une amie, a été mordue par un chat. Ça s’est passé en soirée et après avoir désinfecté la blessure, ma fille est allée dormir. Le lendemain, elle a constaté que sa main était très enflée. Elle a donc appelé maman. Et maman, évaluant l’urgence de la situation, a recommandé à sa fille de se rendre immédiatement à la clinique médicale où elle l’a rejointe avec en main le carnet de vaccination.

Je suis arrivée à la clinque en même temps qu’elle et j’ai tout de suite demandé à l’infirmière de garde de vérifier le carnet de vaccination et d’évaluer l’urgence de la consultation. Nous étions prêtes à nous déplacer rapidement à l’hôpital si nécessaire. Elle a été vue par le médecin assez rapidement et celui-ci lui a prescrit un antibiotique par voie orale. L’infirmière lui a fait un pansement qu’il fallait tenir humide afin de favoriser la guérison. Le lendemain, elle devait retourner à la clinique pour évaluation. Le médecin qui l’a revue lui a alors ordonné de se rendre à l’hôpital, car l’enflure n’avait pas diminué et ma fille se plaignait de douleur au bras.

Morale de l’histoire : il ne faut pas banaliser une morsure de chat et il faut agir très vite quand cela arrive, car la bouche des chats est pleine de bactéries. À l’hôpital, on lui a installé un cathéter et on lui a prescrit un antibiotique intraveineux qu’elle doit s’administrer elle-même. Elle en a pour plusieurs semaines. Elle est retournée à l’école après avoir passé une semaine à la maison et plusieurs heures dans les salles d’attente de l’hôpital pour différents tests. Tout ça parce qu’elle s’est interposée dans une bataille de chats!

Cette mésaventure nous a fait vivre des émotions fortes. Elle nous a aussi permis de constater à quel point nous hésitons à consulter, souvent parce que nous redoutons les longues heures d’attente dans les salles d’urgence. L’état de notre système de santé inquiète, avec raison. J’ai été témoin du découragement des infirmières devant la tâche énorme qu’elles ont sur les épaules. Certaines remettent en question leur choix de carrière, totalement épuisées par la surcharge de travail et le manque de ressources.

Au début du mois d’août, j’ai téléphoné à la clinique pour obtenir un rendez-vous avec mon médecin pour mon examen annuel. Cet examen était prévu pour le mois de décembre. Et bien, même avec quatre mois d’avance, je n’ai pas obtenu ce rendez-vous. Pire, on m’a dit de rappeler en janvier parce que le médecin n’avait pas donné son horaire pour l’an prochain! C’est dramatique. Encore chanceux que je sois en bonne santé. Mais quand même, je suis un peu découragée. Je devrai peut-être passer mon tour cette année. J’ose espérer que non.

Et pendant mes loisirs, je cherche un ordinateur portable. Trop de choix. Quelqu’un a une idée?