mercredi 31 décembre 2008

Meilleurs jours

J’ai déjeuné avec ma meilleure amie lundi matin. Ses paroles très sages m’ont réconfortée grandement, et son sens de l’humour a réussi à dissiper le gros nuage gris qui flottait au-dessus de ma tête depuis quelques jours.

Vivre l’instant présent, pratiquer le détachement affectif, donner le meilleur de moi-même à ma fille pour qu’elle sache que je suis là pour elle malgré toutes les inquiétudes qui m’habitent, pour qu’elle sente que la voie à suivre sera celle qui lui permettra de se découvrir elle-même, de s’épanouir, de faire du mieux qu’elle peut pour réussir sa vie. « N’oublie pas que tu lui as enseigné de belles valeurs. »

Hier, j’ai dit adieu à la quarantaine et j’ai accueilli la cinquantaine avec un grand sourire. Ma sœur est arrivée tôt le matin, les bras chargés de cadeau. L’un de ces cadeaux, offert par mon chéri (j’emprunte le terme à Béo parce que je le trouve très mignon), était un rendez-vous pour un massage aux pierres chaudes au Spa Eastman à Montréal. Ma sœur m’accompagnait et me consacrait toute sa journée (quel beau cadeau!). Nous nous sommes donc dirigées toutes les deux vers le centre-ville pour aller nous faire dorloter.

J’ai bien aimé le massage, mais ce que j’ai aimé par-dessus tout c’est de passer la journée avec ma sœur. Nous avons dîné dans un petit café, ensuite nous sommes allées fouiner dans les boutiques qui affichaient déjà des soldes très intéressants. J’ai acheté des serviettes de bain et ma sœur est rentrée avec quatre coussins pour le salon. De gros sacs à transporter, mais une petite dépense bien raisonnable. Nous avons tourné en rond avant de retrouver le chemin vers le métro et sommes rentrées chez nous pour attendre ma fille, mon copain et le mari de ma sœur avec qui nous allions célébrer mon anniversaire au restaurant.

Le souper était délicieux, le vin, choisi au hasard par ma fille en pointant du doigt une ligne sur le menu (une chance, elle est tombée sur une bouteille à un prix raisonnable) l’était tout autant. Les portions généreuses et notre gourmandise nous ont joué un tour. Mais ces petits excès n’ont rien gâché à mon plaisir d’être entourée de ceux que j’aime pour terminer cette si belle journée.

Vivre le moment présent, en savourer toute la richesse sans penser à hier ou à demain. C’est une bien sage résolution. C’est la mienne.

samedi 27 décembre 2008

Mauvaise année

Alors que les vœux de bonne année fuseront de toutes parts dans les prochains jours, 2008 s’en ira doucement, laissant dans son sillage le souvenir des événements qui auront fait d’elle une année que bien des gens souhaitent oublier. Cette fin d’année, pour moi, est marquée par les difficultés que ma fille éprouve dans sa relation amoureuse, relation que je souhaite de tout cœur voir se terminer pour de bon. Mais cette décision, cette vie, ne m’appartient pas.

Comme le disait récemment avec justesse la psychologue que j’ai consultée récemment, il est normal qu’un parent souhaite que son enfant parte du point A pour aller au point B, en suivant la ligne la plus droite possible. Parce que les parents, eux, ont un bagage d’expériences qui leur permettent de savoir que la ligne droite est le chemin le plus court, le plus facile. Et aucun parent ne souhaite voir souffrir son enfant, le voir perdre son temps, gâcher sa vie.

Ma fille, elle, ne l’entend pas de cette manière. Malgré l’évidence que cette relation s’épuise et que les conflits entre elle et son copain minent totalement sa qualité de vie – et par ricochet la mienne –, elle persiste à reculer sans arrêt, à retourner à la source du problème, à se laisser envahir. J’ai du mal à laisser faire.

Mon corps me parle. J’ai un point dans le dos, à la hauteur des omoplates, et le cou tellement rigide que j’ai peine à tourner la tête. J’ai mal. Je dors mal, je n’ai pas d’appétit, je n’ai envie de rien.

Je n’ai pas envie de raconter toutes les péripéties que cette saga nous a fait vivre ces derniers jours. Je crains toujours la prochaine. Cette fin d’année ressemble à la journée d’aujourd’hui : grise, brumeuse et triste.

Pourrais-je célébrer dans la joie l’arrivée de la cinquantaine? J’en doute. Noël en famille m’aura procuré au moins quelques bons moments, surtout ceux de voir évoluer la petite princesse, la fille de mon neveu, dont les gazouillis de l’an dernier se sont transformés bien vite en mots. Elle gravis les marches de l’escalier avec une belle assurance, mais tourne encore trop vite les pages des livres, qu’elle déchire sans le vouloir. Ceux que je lui ai offerts pour Noël seront rangés pour plus tard ou feuilletés sous haute surveillance…

Ce soir, c’est une fête entre amis qui me force à sortir. Je serais bien restée dans ma chaumière, sans bouger. Mais c’est certainement mieux ainsi. Cette sortie me permettra d’oublier pendant quelques heures cette fin d’année plutôt moche.

dimanche 21 décembre 2008

Pâle décembre

Le voilà presque terminé, ce blanc mois de décembre. Et je ne peux pas dire, cette fois-ci, que je ne l’ai pas vu passer. Au contraire. Chaque jour de ce mois, depuis le premier, se compare à une pièce de puzzle. Chacune de ces pièces est différente, et je sais très bien qu’elles finiront toutes par s’assembler. Et je comprendrai, enfin, le sens de ces perturbations.

Heureusement que la douce Marie-Lise a trouvé les bons mots pour m’apaiser, me réconforter. Mon anxiété est en rémission. Elle a fait place à un sentiment d’abandon, j’oserais presque dire, de sérénité.

Décembre et ses tempêtes, décembre et son instabilité. Décembre qui termine l’année et où, à son avant-dernier jour, je suis venue au monde pour commencer la mienne. J’arrive à la fin, comme en retard, comme un cheveu sur la soupe.

J’ai la tête un peu dans la brume. Je me suis couchée aux petites heures du matin. Hier, c’était le « party de bureau » traditionnel. Je me suis éclatée. Pas dans l’alcool ni dans la bouffe – j’y suis allée avec une grande modération –, mais dans le rire et la folie. Dieu que j’ai changé! Il faut dire que la folie contagieuse d’une collègue de travail y est pour quelque chose.

L’ambiance de fin de soirée était plutôt à la discussion qu’à la danse, alors, c’est assise au bar que je me suis retrouvée pour écouter bien plus que pour placoter. Et c’est en écoutant qu’on apprend…

Ce matin, je me suis levée un peu tard et quand ma fille est arrivée, vers 11 heures, nous avons pris un café ensemble. Elle a terminé sa session et elle était d’un calme rassurant. Nous avons passé la journée ensemble, vacant chacune à nos occupations, et l’avons terminée par un souper avalé trop vite. Quand aurons-nous vraiment le temps de nous arrêter?

Il me reste deux jours de travail avant les vacances. Ce seront deux journées bien remplies. Une panne informatique a paralysé notre système vendredi dernier. Un très mauvais moment. Nous avons dû reporter beaucoup de tâches qu’il aurait fallu exécuter pour la fin d’année. Ce fâcheux événement nous a fait réaliser combien nous sommes devenus dépendants de la technologie et combien, sans elle, nous ne savons plus faire grand-chose de nos dix doigts.

Je verrai demain, si j’arrive à sortir de chez moi. La tempête nous a laissé une belle bordée de neige qui sera certainement difficile à déplacer. Et le froid va s’en mêler en plus, comme si ce n’était pas assez!

samedi 29 novembre 2008

Blanche colombe, noir corbeau

Il y a des moments dans la vie où tout bascule. Où la douceur de vivre disparaît, pour faire place à un cauchemar sans fin. Où tout ce qui semblait facile devient si compliqué qu’on perd tous ses repères et que plus rien ni personne ne semble pouvoir nous aider à sortir de cette noirceur qui, tout à coup, s’est abattue sur nous. Où le mal l’emporte sur le bien.

Il n’y a rien de pire au monde que celui qui clame son innocence, sa bonté, son honnêteté, et qui, par ses actes, démontre à quel point un abominable instinct de possession et de domination peut engendrer un monstre. Un monstre dangereux, qu’il faut fuir.

Oui, il y a des êtres qui souffrent. Oui, il y en a qui n’ont pas eu de chance dans la vie et qui, très jeunes, ont dû se battre pour assurer leur survie dans un monde où tout leur paraît menaçant parce qu’ils n’ont jamais été protégés, supportés.

J’ai vu, ce matin, un homme qui arrivait à peine à se tenir sur ses jambes et qui, dans un quartier pourtant aisé, s’est installé sur un banc public pour renifler sa poudre. Aux yeux de tous, tôt le matin; un enfant aurait pu se trouver là pour attendre l’autobus. Et personne ne fait rien. Comment peut-on en arriver là?

Je me suis dit que cet homme agissait ainsi dans le but probable de se faire arrêter. Dans le but que quelqu’un s’occupe enfin de lui. Et je me désolais de son triste sort.

Est-ce pour la même raison que le prince charmant s’est transformé en monstre et a blessé mon ange, ma colombe? Est-ce parce qu’il souffre trop et qu’il espère, en secret, qu’on le mette en cage pour qu’enfin il puisse rugir et crier toute sa haine au monde entier?

Il a provoqué une véritable tempête. Et moi, je n’avais pas vu venir. J’aurais dû la mettre à l’abri. J’aurais dû comprendre qu’un ciel gris et sombre annonce un orage et qu’il vaut mieux prévenir et se réfugier. Ne pas prendre le risque. Ne pas croire les mensonges. Dieu que j’ai été naïve.

Mais le mal est fait. Il a laissé des marques.

C’est dans ces moments les plus difficiles qu’on reconnaît les êtres d’exception. J’ai le bonheur extrême d’avoir trouvé celui qui, pour moi, a rassemblé tous les morceaux pour que le miroir cassé ne blesse plus personne. Au moins, les gros morceaux sont ramassés et mis hors d’état de nuire. Mais les éclats, même microscopiques, peuvent encore blesser. Il faudra être vigilants.

À ses côtés, ce soir, je dormirai paisiblement. Pendant que dans l’autre chambre, ma petite colombe sera bien seule, mais hors de danger. Je prie pour que plus jamais l’horrible corbeau noir ne vienne perturber ses rêves. Je prie pour qu’elle n’ouvre plus sa fenêtre. Je prie pour qu’elle ne le laisse plus jamais entrer. Je souhaite qu’il s’envole très loin, qu’il s’envole à jamais.

dimanche 23 novembre 2008

Une chanson, un rhume, un Salon

La semaine dernière, j’assistais à un atelier d’écriture intitulé « Samedi d’écrire une chanson ». Après quelques minutes d’échange avec l’animateur et les présentations d’usage, celui-ci nous a tout de suite invités à écouter une mélodie et à écrire, selon un schéma proposé, un premier jet qu’il allait corriger. Nul besoin d’ajouter qu’il ne s’agissait pas d’un cours théorique. Cet atelier était basé sur l’expérimentation et la pratique.

Plongés dans cet univers musical inspirant - l’animateur fredonnait la mélodie en boucle en s’accompagnant à la guitare -, les participants se sont vite mis à écrire. Certains, troublés par l’ambiance un peu froide du local très éclairé et par la présence des autres, se sont isolés pour mieux se concentrer. Quelques minutes plus tard, les premiers jets étaient déjà présentés.

Après avoir lu rapidement le texte, l’animateur tentait un premier essai. Parfois, la rencontre était heureuse et les mots de l’auteur s’accordaient rapidement à la musique du compositeur. Dans certains cas, le territoire de l’un était trop grand pour le vocabulaire timide de l’auteur : il fallait prendre un peu plus d’espace, ajouter des mots, dire autrement. Ou alors, c’était l’auteur qui voulait en dire trop et ses mots se bousculaient sur la mélodie, obligeant l’interprète à en escamoter, à couper, et l’auteur à effacer et reformuler. Ce travail, de courte durée mais tellement essentiel, a révélé à chacun l’importance de cette relation entre l’auteur et le compositeur, pour arriver à un résultat fort satisfaisant compte tenu du peu de temps que nous avions.

Dans mon cas, j’ai constaté que mon oreille fine, mon sens du rythme et ma mémoire auditive m’ont grandement facilité la tâche. J’étais assez fière du résultat. À la fin de la journée, une douzaine de chansons étaient nées, toutes différentes, même si elles avaient la même musique en commun. Nous étions tous ravis de l’expérience.

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Très occupée au travail, je n’ai pas vu la semaine passer. Un petit rhume est venu me narguer, mais je l’ai vite mis K.-O. avec un produit que j’expérimente pour la deuxième fois. Et je dois avouer que ça marche. Si bien que je me sentais d’attaque pour aller faire ma petite visite annuelle au Salon du livre. Juste avant, j’ai fait un saut au centre commercial pour m’acheter une bonne paire de bottes – elles sont fabriquées au Canada, chaudes et imperméables – et un grand sac fourre-tout.


Armée de ma caméra, j’avais décidé de prendre des photos, mais je me suis vite rendu compte que la foule était bien trop dense pour cette activité. Alors, je suis partie à la chasse aux auteurs. Parce que le Salon, c’est avant tout la rencontre entre le lecteur et l’auteur. Et pour un lecteur, avoir le privilège de rencontrer un auteur et d’échanger avec lui est une occasion trop rare. Il faut en profiter.

Et des auteurs, il y en avait beaucoup. J’ai croisé le maire de Montréal, alors que je déambulais avec ma fille entre les kiosques, et j’ai trouvé l’homme très élégant. J’ai eu aussi le bonheur de rencontrer Julie Gravel-Richard, auteure d’Enthéos, avec qui j’ai échangé quelques minutes pour lui dire, de vive voix, combien j’avais apprécié la lecture de son roman. Si j’arrive, petit à petit, à me guérir de cette timidité maladive qui m’empêchait autrefois d’approcher les gens, chaque pas vers les autres, même s’il m’apporte un réel plaisir, me demande tout de même un effort. Et j’ai été heureuse d’apprendre, au cours de cette discussion, que Julie était aussi une personne timide en voie de guérison.

Même si je n’ai pas lu Folco, je n’aurais pour rien au monde raté l’occasion d’aller prendre une photo de l’auteur à succès, dont mes amis, et aussi mon chum, dévorent tous les livres. J’ai trouvé l’homme très beau, et on m’a dit qu’il était d’une grande générosité.

J’ai croisé de vieilles connaissances tout en me rendant au kiosque des Éditions Septentrion, où je m’étais promis d’aller chercher mon macaron et une copie des Chroniques d’une mère indigne, que son auteure a gentiment dédicacé à la belle-fille de ma sœur, tout en rigolant de l’anecdote que je lui ai racontée en guise d’introduction. Encore une fois, il fallait que je surmonte ma timidité, car l’anecdote est plutôt cocasse, mais je savais que Mère Indigne allait s’en amuser. C’est que cette jeune mère (la belle-fille de ma sœur, donc la femme de mon neveu, dont le bébé devait à l’époque avoir quelques mois) s’était réfugiée dans la salle de bains pour lire en paix quelques pages des Chroniques, bien installée sur le trône… Mais dans un mouvement tout à fait involontaire, elle laissa s’échapper le livre… qui termina sa course dans la cuve des toilettes. Elle n’a donc jamais pu terminer la lecture et c’est avec regret qu’elle se confondait en excuses, promettant de remplacer l’exemplaire irrécupérable. Comme elle ne l’a pas fait, je vais donc lui offrir un exemplaire dédicacé et, croyez-moi, la dédicace en vaut la peine!

J’ai suis repartie comblée, non sans avoir déclaré mon admiration à Caroline et à Pierre-Léon (Un taxi la nuit), qui m’ont assurée que leurs tomes deux étaient en route… Bien hâte de les lire.

Je suis allée retrouver ma fille au kiosque tout près, et à sa mine un peu moche j’ai vite compris qu’elle avait attrapé mon rhume… un rhume… le rhume du Salon.

samedi 8 novembre 2008

Montagnes russes

Le poids de l’automne et de ses jours pluvieux et gris commence à peser, malgré le temps doux des derniers jours. Cet été indien n’aura pas réussi à me faire oublier qu’il arrive lui, l’hiver tant redouté. Chaque année, il me pèse de plus en plus.

L’exercice est ma seule issue, en ces temps de grand stress où l’atmosphère au travail est terriblement lourde. Entre les départs et les congés de santé (après tout, on ne prend pas un congé pour être malade, mais bien pour revenir en santé non?), il y a ceux qui rament deux fois plus vite pour que le bateau continue d’avancer. Et il avance, encore. Même si le capitaine semble trop souvent avoir quitté la barre ou ne pas savoir comment maintenir le cap. Bon, assez de métaphorisation… Donc, l’exercice me sauve la vie. Quand je m’entraîne, j’oublie tout, mon esprit s’envole, je décroche, je suis bien.

Je suppose que cet état ressemble à celui qu’on atteint pendant la méditation. Sauf que la méditation, c’est statique. Et moi, rester sans bouger plus de cinq minutes, j’en suis incapable. J’ai déjà essayé. Rien à faire.

Chaque jour de cette première semaine de novembre, j’ai pensé à ma fille. À sa naissance, il y a dix-huit ans déjà. Tout juste un mois après le décès de ma mère. Ces jours-là, je ne les oublierai jamais. Passer de la plus grande peine à la plus grande joie, en quelques jours, c’est comme faire un tour en montagnes russes sans ceinture de sécurité. On ne sait jamais quand on va tomber.

J’en ai voulu à la vie de m’avoir enlevé ma mère avant qu’elle n’ait pu voir sa petite-fille. Si petite, si fragile. J’aurais aimé lui dire, à cette mère de qui j’aurais tant souhaité me rapprocher, mais de qui je m’étais terriblement éloignée année après année, que cette naissance m’avait apporté le plus grand des bonheurs. Mais aussi, que cette naissance avait ouvert une porte dans mon cœur, une porte qui s’était refermée.

J’aurais aimé voir ma fille dans les bras de ma mère, et voir ma mère déposer un baiser sur le front de mon enfant. J’aurais voulu l’entendre chanter « C’est la poulette grise » et la regarder bercer mon bébé. J’aurais voulu qu’elle la voie grandir et qu’elle sache aujourd’hui combien elle est devenue une belle personne.

C’est en pensant à ça, mais aussi en pensant à ce que représentent ces dix-huit années qui sont passées trop vite, que j’ai pleuré cette semaine.

J’aurais une chose à dire aux parents qui vivent difficilement la crise d’adolescence de leurs enfants : ça passe! Et Dieu merci, ça passe vite. Et c’est vrai qu’on oublie. Et un seul conseil : ne coupez jamais la communication. Maintenez-la coûte que coûte, même dans les pires moments, surtout dans les pires moments.

Ça fait du bien de l’écrire!

dimanche 2 novembre 2008

Mon point H

Nous avions invité ma sœur et son mari au spectacle d'André Sauvé, hier, à la Salle André-Mathieu. Un petit souper au resto juste avant nous a permis de nous détendre et d’oublier un peu les tracas d’une semaine chargée. Pour une fois, nos invités se sont laissés gâter sans rouspéter. Il faut dire que ma sœur est d’une générosité sans borne, mais lorsqu’il s’agit de la remercier, d’une manière ou d’une autre, il faut user de ruse car elle refuse systématiquement toute forme de compensation monétaire. Nous étions, mon copain et moi, heureux d’avoir opté pour cette combinaison souper spectacle qui nous a permis de les remercier pour les nombreux services rendus, en particulier pour leur aide lors de notre déménagement.

Avec une bonne trentaine de minutes de retard, André Sauvé est apparu sur la scène comme un lutin dans un monde trop grand pour lui. Il est d’une maigreur surréaliste et s’en moque éperdument. Mais à la fin du spectacle, il avait l’air d’un géant. C’est tout dire.

Je suis très difficile en humour. Au Québec, on a droit à une variété d’humoristes, mais pour ce qui est de la qualité, il faut savoir choisir. Et mon choix s’est porté sur André Sauvé parce qu’il a trouvé mon point H. H pour hilarité. Je n’ai jamais autant ri en une soirée! J’ai ri aux larmes, j’ai ri à en oublier de respirer.

Incomparable – bien que mon copain l’ait comparé à Yvon Deschamps – ce nouveau venu dans le monde de l’humour va certainement laisser sa marque. Son premier spectacle n’est pas parfait, mais il révèle le talent d’un grand comique qu’on n’est pas prêt d’oublier. Et pour moi, c’est un coup de cœur.

Les sujets qu’il a choisis ne sont pas banals et s’écartent des habituels propos sur l’actualité, la politique ou la vie de couple, que la plupart des humoristes affectionnent. L’originalité d’André Sauvé lui vient de son expérience de vie et ça se sent. Et même si le flot de paroles qu’il déverse au rythme d’une toupie qui s’affole finit par nous étourdir, il réussit à nous toucher droit au cœur lorsque soudainement il s’apaise pour nous inciter à réfléchir sur le vrai sens de la vie. Le public est touché. L’artiste a atteint son but. Rire autant m’a fait le plus grand bien.



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Pendant la nuit, l’amoureux de ma fille, qui dormait chez nous, s’est levé pour se rendre à son travail. Il commençait à 3 heures du matin. Pour s’y rendre, il avait emprunté la bicyclette de mon copain, sans se préoccuper de gonfler les pneus qui en avaient grand besoin. C’est donc à 2 heures 30 que ma fille m’a réveillée pour m’annoncer qu’il n’arrivait pas à gonfler les pneus de la bicyclette.

Le jeune homme était désemparé et avait vraiment besoin d’aide. Je me suis levée, et je lui ai offert d’aller le reconduire à son travail, à une vingtaine de minutes en voiture. Il semblait surpris, mais ravi. Il faut dire que j’ai un peu l’habitude de ces trajets dans la nuit, car j’ai souvent dû aller chercher ma fille alors qu’elle m’appelait au secours dans des situations semblables. Je n’ai jamais hésité à le faire quand il le fallait. C’est bien plus simple comme ça et ça me permet de dormir tranquille ensuite.

Je dois dire aussi que ce sont des moments privilégiés. Car j’en profite toujours pour « faire la conversation » et c’est souvent dans des occasions semblables que j’ai créé les rapprochements qui m’ont permis de traverser des périodes plus difficiles avec ma fille. Cette fois-ci, c’est son ami qui m’a confié qu’il avait réellement besoin de faire des heures supplémentaires pour boucler son budget. Il a ajouté qu’il voulait aussi gagner un peu plus d’argent pour célébrer l’anniversaire de ma fille. Je me suis permis de lui faire remarquer que le plus beau cadeau qu’il pouvait lui faire, c’est sa présence, faisant ainsi allusion à son manque de délicatesse l’an dernier, alors qu’il avait refusé de l’accompagner au souper familial à cette occasion. Tous les cadeaux du monde ne remplacent pas la présence de ceux qu’on aime.

samedi 25 octobre 2008

Du nouveau sous un ciel gris

Une bonne chose de réglée. Depuis plusieurs mois, je cherchais un forfait pour un téléphone portable, que je souhaitais offrir à ma fille pour ses 18 ans. Il faut dire que je n’y connaissais pas grand-chose et que j’ai été fort étonnée des prix exorbitants qu’on demande pour ces petites bêtes. D’autant plus que tous les jeunes en ont un! Comment font ces étudiants, qui sont majoritairement sans revenus, pour se payer ça? C’est les parents qui payent, me suis-je répondu.

Alors j’ai réfléchi. J’en ai parlé. J’ai été approuvée dans ma décision. Alors j’ai acheté. Je lui ai offert ce matin. J’ai composé le numéro et l’appareil, caché dans un sac enfoui dans le fond de mon garde-robe, s’est mis à sonner. Tout de suite, elle a compris. Même si son anniversaire n’est que dans quelques jours, je n’en pouvais plus d’attendre et je voulais qu’elle en profite dès que possible. Il y a aura bien d’autres surprises pour « le grand jour ».

J’ai bien sûr accompagné le cadeau de quelques recommandations. Car l’usage est illimité pour les trois premiers mois, mais ensuite il faut surveiller les minutes dans la journée, qui elles, sont limitées. Par contre, dès 17 heures en semaine et toute la fin de semaine, la jeune fille pourra communiquer sans compter. Ce qui rassure maman qui surveillera les comptes…

Je m’amuse déjà à lui envoyer des textos. Et j’avoue que je l’envie un peu. Sauf que personnellement, je n’ai aucunement besoin d’un téléphone portable. Ce serait un luxe tout à fait superflu… mais amusant, sans plus.

J’ai assisté à mon premier atelier littéraire cette semaine, qui portait sur la création de personnages. J’ai bien aimé l’approche de l’animatrice, auteure de romans policiers, qui a très bien capté l’attention de son auditoire dès les premières minutes. Notre petite groupe est plutôt hétérogène, formés de gens entre 30 et 65 ans, de diverses professions. Mais nous avons tous en commun le désir d’écrire, ou du moins d’explorer cette forme d’expression.

J’ai aussi reçu mes lunettes cette semaine. Des verres progressifs, auxquels je me laisse le temps de m’habituer. J’avoue que c’est particulier comme sensation, mais je sais que je vais m’y faire. Il était temps que je m’offre une paire de « vraies lunettes », moi qui portais des verres de lecture bon marché depuis quelques années. D’autant plus que mon œil gauche est un peu plus faible que le droit, et que seule une prescription pouvait m’offrir une paire de lunettes adaptées à ma vue.

Voilà donc les nouveautés de la semaine, des petites joies qui m’aident à oublier le temps gris et froid qui s’installe et la morosité qui vient avec. Je serai fort occupée dans les prochains jours, tant au travail que dans ma vie personnelle. J’espère quand même trouver le temps pour écrire. Justement, à ce propos, l’animatrice de l’atelier nous a donné un bon conseil. Elle nous a suggéré d’associer l’écriture à quelque chose qu’on aime faire, comme aller dans un café ou s’installer dehors au soleil (s’il y en a), de manière à ce que l’écriture devienne un plaisir et non une contrainte. Et elle nous a aussi conseillé de « laisser venir », en nous racontant qu’elle a été la première surprise d’avoir créé des personnages aussi étranges que ceux qui meublent ses romans. J’ai hâte de découvrir les miens…

dimanche 19 octobre 2008

Récolter ce qu'on a semé

La crise financière a pris beaucoup de place dans les médias cette semaine, tout comme les élections fédérales, dont les résultats n’ont surpris personne. Tous ces millions dépensés n’auront donc servi à rien. D’autant plus que cette crise rendra les pauvres plus pauvres, et les riches un peu moins riches. C’est d’ailleurs la pauvreté qui a été proposé comme thème du Blog Action Day cette année. Mon texte n’est pas très inspiré, mais je l’ai écrit spontanément, sans chercher un angle particulier. Vous le trouverez mon blogue Sans parler.

Est-ce la pauvreté qui pousse les gens à dormir dehors dans les rues de Montréal? Ceux que j’ai vus jeudi soir, alors que nous revenions d’un spectacle ma fille et moi, étaient bien emmitouflés dans leur couverture et cachaient leur visage. Jeunes ou vieux? Impossible de le savoir. J’étais mal à l’aise. Je n’arrive pas à comprendre. L’hiver n’est pas encore là, mais il faisait déjà froid ce soir-là.

C’était jeudi soir et la soirée avait commencé par un souper en tête-à-tête avec ma fille, dans un restaurant vietnamien fort accueillant. Un petit verre de vin pour arroser le délicieux repas nous a permis de nous détendre. Ma fille était radieuse, affichant un sourire que je lui vois rarement, suffisamment rarement pour que je l’interroge. « Je suis en vacances! », a-t-elle tout simplement répondu lorsque je lui ai demandé ce qui la rendait de si bonne humeur. Oui, cette semaine, elle était effectivement en relâche, et cette soirée semblait la ravir puisqu’elle lui donnait l’occasion de prendre une pause et de se changer les idées. Parce que relâche ne veut pas dire vacances, malgré ce qu’elle venait de déclarer, et qu’elle a bien travaillé toute la semaine pour avancer ses travaux de mi-session.

Bref, nous avons assisté à un excellent spectacle ce soir-là : The Best of Broadway. Chanteurs, danseurs et comédiens – 28 artistes sur scène, accompagnés par quatre musiciens –, nous ont présentés des extraits de 25 comédies musicales. C’était renversant. J’ai été agréablement surprise par le talent des chanteurs et la grande qualité de ce spectacle, qui relève le défi avec succès, méritant amplement l’ovation du public.

Cette soirée m’a aussi permis de me sentir fière de ma fille. Fière, parce qu’elle a un sens de l’humour que j’adore, une ouverture d’esprit que j’approuve et une belle attitude devant l’avenir qui ne semble pas toujours rose pour les jeunes. Fière, parce qu’elle est honnête avec moi et ne me fait plus de cachettes, comme elle le faisait pendant son adolescente. Elle a certainement moins de raisons de le faire désormais, mais rien ne l’oblige à me confier ce qu’elle m’a confiée, échappant ainsi au piège qui isole trop de jeunes qui se méfient de leurs parents plutôt que de s’en faire des alliés.

J’avoue que ça me réjouit. Et c’est bien mérité non? Un jour, alors que je me plaignais des affres de l’adolescence de ma fille, il n’y a pas si longtemps, quelqu’un m’a dit que j’allais bien finir par récolter ce que j’avais semé : de bonnes valeurs et beaucoup d’amour. Je pense que le temps des récoltes est venu.

samedi 11 octobre 2008

Passer tout droit

Le beau mois d’octobre est en train de me filer entre les doigts. Je n’ai même pas eu le temps d’écrire un petit mot pour souligner le septième anniversaire de ce journal. Eh oui! J’ai écrit la première page sur l’Instanclic le 2 octobre 2001. Je retourne rarement sur ce site, mais je viens tout juste d’aller y faire un tour pour constater qu’il y a un petit ménage à faire. De nombreuses publicités envahissantes gâchent la visite et je me réjouis d’avoir ouvert ce blogue, beaucoup plus simple à utiliser. Même si à l’époque j’étais fière de moi, parce que j’avais appris les bases du langage HTML et que j’avais réussi à créer mon site sans aide, je suis très heureuse que Blogger me simplifie la vie en m’offrant un « tout inclus » fort simple à utiliser. Donc, avec un peu de retard:



JOYEUX ANNIVERSAIRE AU JOURNAL D’OPHÉLIE!



J’ai appris cette semaine que mon patron, en arrêt de travail depuis six semaines, devait prolonger son absence au moins jusqu’en décembre. Ce qui se traduira nécessairement par un surcharge de travail pour différentes personnes, dont moi. Même si je me doutais que cette prolongation était inévitable, j’ai été quand même un peu secouée en apprenant la nouvelle. Surtout qu’il ne nous a pas contactés, comme il l’aurait fait en temps normal. Donc, quelque chose ne va pas très bien pour lui et personne n’en sait plus que moi. Même si au cours des années nous avons tissé un lien d’amitié et développé une grande complicité, je ne suis pas suffisamment intime avec lui pour l’appeler à la maison pour prendre des nouvelles. Alors, comme tout le monde, je me contente de ce que nous savons : la date de son retour demeure inconnue pour l’instant.

Je passerai donc les prochaines semaines à me concentrer sur mon travail, et mon emploi du temps est passablement chargé. Je promets de ne pas négliger mon entraînement, puisqu’il est le moteur que me permet de disposer de l’énergie positive qui m’aide à voir la vie du bon côté. Hier, en rentrant un peu plus tard du bureau, justement parce que j’avais trop de travail, j’admirais l’ambiance automnale de mon quartier, et je me réjouissais de l’avoir choisi. En entrant dans l’appartement, une agréable odeur d’huile d’olive et d’ail parfumait la cuisine, où j’ai surpris ma fille et sa copine en train de faire sauter des pâtes. Les deux jeunes filles ont avalé leur repas en vitesse, pressées d’aller rejoindre leurs amis pour la soirée. Nous avons mangé les restes, mon copain et moi, savourant la tranquillité retrouvée et notre intimité devant un bon verre de vin et un bon steak.

On nous annonce une fort belle fin de semaine de l’Action de grâce. Nous en profiterons pour aller cueillir des pommes et faire le plein de vitamine D, sous le soleil d’octobre, tout en admirant les belles couleurs de l’automne qui passe trop vite.

samedi 27 septembre 2008

Souffle court

Le vent a soufflé très fort cette semaine chez moi. Les portes ont claqué, des cris ont traversé les murs; les voisins ont dû retenir leur respiration. Mais tout s’est apaisé très vite. Et de cette bourrasque, je suis sortie un peu décoiffée, mais pas démolie. Bien au contraire.

Les conflits entre l’adolescente et sa mère se sont transformés. Aujourd’hui, ma fille devient femme. Le passage de l’adolescence à la vie adulte est parsemé de chocs émotifs. De mon côté, j’essaie de l’encourager et de la guider, mais j’ai parfois du mal à comprendre et à accepter ses choix. Comme celui de reprendre sa relation avec le jeune homme qu’elle avait quitté l’an dernier. J’ai du mal à comprendre ses raisons, tout autant que les siennes, à lui. L’un et l’autre projettent l’image d’un couple qui ne cesse de se torturer et de s’étouffer. Et c’est ça qui me laisse perplexe.

Mais bon, j’ai compris qu’il ne fallait pas trop que je me mêle des affaires de ma fille et que mon copain, pour sa part, ne savait pas quelle position adopter dans ce genre de situation. Visiblement, ça le perturbe, mais d’une autre manière. Pour moi, c’est un déchirement interne contre lequel je ne sais comment lutter. Je réagis, trop vite, et en tentant d’imposer ma loi, ma logique, ma vision des choses, je ne fais qu’embrouiller encore plus les choses dans la tête de ma fille. Bref, il faudra que chacun de nous s’ajuste à cette nouvelle situation qui implique un genre de « vie à quatre », où chacun doit se sentir accepté, aimé et respecté. Ouf! Tout un contrat!

Ma fille est aussi en train de réaliser que le cégep, ce n’est pas l’école secondaire. Les travaux se multiplient, et même si elle passe de longues heures à travailler, elle se sent insatisfaite des résultats. Nous en avons discuté et je lui ai donné mon point de vue. Je pense qu’elle doit se donner le temps de s’adapter et prendre conscience qu’il faut, effectivement, travailler et se concentrer pour réussir, sans toutefois y laisser sa peau. Je lui ai recommandé de demander conseil à d’autres étudiants et d’aller consulter le service pédagogique au besoin. J’ai confiance, je sais qu’elle y arrivera.

J’ai pris le temps de bien m’entraîner aujourd’hui. Il m’arrive parfois d’y aller sans entrain, mais aujourd’hui, je me sentais plutôt d’attaque. Et puis, pour me récompenser des mes efforts, je suis allée magasiner! Quoi de mieux que des vêtements neufs pour remonter le moral?

Cette belle énergie que me procure l’exercice régulier me permet également d’avoir l’esprit plus clair. Je réfléchis mieux. Et je pense que je vois maintenant les choses beaucoup plus positivement. Je réalise que mon bonheur ne dépend pas uniquement des autres. Il dépend de moi, de mon attitude devant la vie, de ma capacité à créer un environnement propice à la création et à l’apprentissage. Car je ne cesserai jamais de vouloir apprendre quelque chose. C’est essentiel à ma survie.

dimanche 21 septembre 2008

Chacun son tour

Surprise par un rhume depuis de début de la semaine, j’ai ralenti un peu mes activités. Au lit dès 9 heures presque tous les soirs, avec un bon livre, je me suis suffisamment reposée pour avoir de l’énergie cette fin de semaine. Hier, le temps s’annonçait trop beau pour aller m’enfermer au gym. Nous avons donc pris la voiture direction Oka, pour une petite randonnée suivie de notre première cueillette de pommes. Je dis première, car nous devrons y retourner dans quelques semaines pour la variété Cortland, plus tardive, que je préfère entre toutes. Mais d’abord, nous sommes allés marcher sur le sentier du « Calvaire d’Oka », au sommet duquel nous avions une très belle vue sur le village d’Oka et le lac des Deux-Montagnes.

Après le cueillette des pommes, nous nous sommes arrêtés à la boutique de la « Trappe », (et non la boutique de l’attrape) où une foule de touristes affamés faisaient la file devant les deux seules caisses de ce minuscule commerce qui, en cette saison d’affluence, ressemblait à un épicerie américaine prise d’assaut à la veille d’un ouragan. Nous avons filé en douce sans rien acheter.

Ce matin, j’ai cuisiné un peu entre deux brassées de lavage. Un pâté végétal, bien meilleur que celui qu’on achète à l’épicerie, et des muffins à l’avoine et aux pommes, que je n’ai pas encore goûtés. Depuis que j’habite avec mon copain, je cuisine beaucoup plus souvent et avec plaisir. Lui aussi aime cuisiner et se débrouille très bien. D’autant plus qu’il arrive avant moi le soir, alors c’est souvent lui qui prépare le souper. Ma fille rentre tard et se contente la plupart du temps d’un plat réchauffé ou d’une salade vite préparée. Mais l’essentiel, c’est que tout le monde soit heureux. Et c’est bien ce que je ressens ces jours-ci. La vie coule doucement…

Comme je n’ai plus de cours à l’université, j’attends avec impatience le début de mes ateliers à la Fédération québécoise du loisir littéraire. Pour l’instant, je profite de mes soirées libres pour lire un peu plus, jouer quelques heures sur mon Nintendo DS (eh oui, j’ai acheté ce bidule et ça m’amuse beaucoup) ou faire un peu de correction, question de ne pas perdre la main. Il faudrait bien que je me décide d’ailleurs à offrir mes services. Le hic, c’est que j’ai peur de manquer de temps. Alors j’hésite, et à force d’hésiter, je ne fais rien. Hum, faudra y remédier.

Par contre, je me réserve le droit de m’accorder du temps pour un projet d’écriture. Oui, oui, un projet d’écriture. Faut bien mettre en pratique tout ce que j’ai appris non? Et je suis convaincue que si je relisais certaines pages de ce journal, je découvrirais que ce projet ne date pas d’hier. Il attend son tour, lui aussi. Et depuis longtemps!

samedi 13 septembre 2008

Différents airs

J’ai fait le plein de CD hier. De temps à autre, je me permets cette dépense, que je considère essentielle à ma survie. J’avais envie d’écouter le nouvel album de Mylène Farmer, Point de suture, même si les critiques sont plutôt sévères à son égard. Moi, j’aimerai toujours Mylène, c’est dans l’air. C’est la chanteuse la plus aérienne que je connaisse. Elle me fait planer, au sens littéral du terme : quand je l’écoute, je m’envole.

Sa voix légère est, selon moi, mise en valeur beaucoup plus dans les balades qui lui vont si bien que dans les chansons rythmées, qui nous ramènent aux années disco bien plus qu’aux nouvelles tendances électro. Mais bon, il faut avouer que plusieurs chansons ressemblent à d’autres et que ce dernier album manque un peu d’originalité.

J’ai aussi acheté l’album YUL de Richard Petit, que je connaissais très peu et que j’ai pris plaisir à découvrir sur un des postes d’écoute du magasin. Un coup de cœur immédiat. Je l’ai mis dans mon panier sans la moindre hésitation. J’adore être « victime » de ce genre d’attaque. On sait que le beau grand jeune homme revient de loin – il a gagné sa bataille contre le cancer – et ce disque témoigne certainement d’un nouveau regard sur la vie; impossible de faire autrement quand on est passé par où il est passé. Musicalement, c’est très charmeur et la voix sensuelle de Richard petit rend l’écoute fort agréable.

Chaudement recommandé par ma sœur, l’album Éphémère de Louise Forestier ne m’a pas déçue. Moi qui m’apprête à assister à un atelier d’écriture de chansons, j’aimerais avoir cette facilité qu’elle semble avoir (on ne sait jamais, écrire est peut-être une torture pour elle, mais j’en doute) d’écrire des textes non censurés, dans un français bien québécois, qui visent le cœur autant que l’esprit. Quel talent d’écriture! Elle n’a plus rien à prouver la belle Louise, et elle semble tellement bien dans sa peau aujourd’hui. C’est touchant, drôle et attachant. Côté musique, on retrouve avec plaisir les notes de Catherine Major, que Louise Forestier affectionne, et les mélodies d’Alexis, le fils de la chanteuse, qui a sans aucun doute de grandes affinités avec sa mère.

Finalement, je suis repartie avec les cinq premiers albums de François Pérusse, que j’avais jadis en cassettes, qui sont mystérieusement disparues et dont je m’ennuyais trop pour m’en passer plus longtemps. Je hâte de réécouter ces capsules qui m’ont fait tordre de rire dans des moments où j’en avais bien besoin.

Jeudi dernier, j’ai soupé avec mes copines. Parmi celles-ci, quelques ex du bureau avec qui les liens ne sont pas coupés, heureusement. Même si nous nous voyons moins souvent, nous retrouver autour d’un bon repas communautaire – chacune avait apporté un plat –, à boire du vin et à placoter, est toujours un plaisir. La soirée, trop vite passée, m’a fait le plus grand bien.

Déjà l’heure de préparer le souper. Je passe sous la douche et je m’y mets. Si vous avez envie de partager vos découvertes musicales, pourquoi ne pas laisser un commentaire ici? Ça me ferait bien plaisir.

samedi 6 septembre 2008

Un temps gris, mais bien rempli

Je me suis levée tard. Mon copain travaille aujourd’hui, ma fille aussi. Il n’y a que moi qui profite de cette journée de congé. Le temps est gris, une chaleur humide pénètre par les fenêtres ouvertes, qui laissent passer une timide brise.

J’ai eu mes règles cette semaine. Ce n’est pas une grande nouvelle pour la plupart des femmes, mais pour moi, c’est particulier. J’ai arrêté le Depo-Provera il y a un an. Je n’avais pas de règles depuis cinq ans. Et là, les voici revenues. Ce n’est pas la joie, mais bon, je vais vivre avec encore quelques années, il faudra que je m’y fasse.

Je suis allée au gym ce matin. Quelque chose m’agace. Un comportement que je n’arrive pas à accepter. Certaines personnes accaparent littéralement les appareils, sans le moindre respect pour les autres utilisateurs. Bien que les consignes soient clairement énoncées, certains membres profitent du fait qu’il n’y a aucun avertissement d’émis aux contrevenants. Ce sont les membres eux-mêmes qui doivent faire respecter les règles en signalant, par exemple, à la personne qui utilise un appareil que son temps est écoulé. J’ai eu à le faire à plusieurs reprises et je déteste ça. On a beau être patient, mais quand on a réservé un appareil pour 20 minutes et que les 5 premières minutes sont écoulées avant qu’on puisse y avoir accès, ça devient irritant.

Aujourd’hui, j’ai observé un phénomène assez rare : un homme utilisait un appareil pendant qu’il se réservait l’autre en y laissant traîner sa serviette. Une dame lui a gentiment fait remarquer qu’elle souhaitait utiliser l’appareil quelques minutes. Le monsieur a retiré sa serviette sans trop rouspéter. Je me suis dit que la dame était bien patiente et qu’elle avait une très bonne attitude. Néanmoins, je continue de croire que l’homme agissait de manière totalement inconvenante et qu’il mériterait qu’on l’avertisse. Mais c’est au personnel de l’établissement à le faire, je pense.

Ces désagréments ne m’empêchent pas de profiter pleinement des lieux où je m’entraîne régulièrement. En général, les gens sont polis et respectueux. Depuis 3 ans, je croise souvent les mêmes personnes et j’admire certaines d’entre elles pour leur détermination. La forme physique n’a pas d’âge, j’en suis convaincue. Et je continue à répéter à qui veut l’entendre que l’exercice peut changer unee vie. Dans mon cas, ça me fait le plus grand bien.

De retour à la maison, je vaque à mes occupations habituelles du samedi : lessive, lecture, petite sieste si j’en ai envie et écriture sur mon blogue. J’ai réservé deux places pour le spectacle The Best of Broadway en octobre prochain. Ma fille avait découpé un article dans le journal et j’ai trouvé l’idée intéressante. Je sais qu’elle adore les comédies musicales et ce spectacle nous offrira l’occasion de voir des extraits de plusieurs des meilleures d’entre elles. Et une petite sortie avec elle, ça fait toujours plaisir. J’en reparlerai certainement.

J’ai aussi réservé quelques soirées de théâtre, avec mon copain cette fois-ci. Une collègue de travail m’a transmis les coordonnées d’une amie qui organise des groupes, ce qui réduit les frais. Nous n’avons pas le choix de la journée, mais nous pouvons choisir entre plusieurs pièces, sans limite de quantité ni obligation d’assister à toutes les pièces proposées. Nous en avons choisi trois pour la saison hiver 2009. Je pense aussi que nous pouvons décider à la dernière minute de voir d’autres pièces, s’il reste des places disponibles. Je découvre avec bonheur que, contrairement à ce que je croyais, assister au théâtre peut se faire à un prix très abordable. Il me reste maintenant à réserver mes places pour un spectacle d’humour – j’ai choisi André Sauvé – et celui de Catherine Major, une jeune chanteuse que j’aime beaucoup. J’aurai une belle saison culturelle!

Je pense que nous devrions tous nous efforcer de « consommer de la culture ». Parce que si personne ne le fait, notre théâtre, notre cinéma et notre littérature vont souffrir encore plus du manque d’intérêt des gouvernements, qui coupent les budgets de manière honteuse. Il faudra lutter. Et la lutte s’annonce très difficile. Sur ce, je vais plonger dans mon nouveau Châtelaine, qui a changé pour le mieux!

lundi 1 septembre 2008

Une fin, une pause, un début

Cette longue fin de semaine ensoleillée m’aura fait le plus grand bien. D’abord, parce qu’elle a commencé par une fête en l’honneur d’un collègue de travail qui prend sa retraite, un des piliers de l’entreprise pour laquelle je travaille depuis plus de vingt ans. À mes débuts, cet homme m’intimidait par son sérieux et le ton, parfois sévère, qu’il employait pour s’adresser à moi dans le cadre de mon travail. Puis, au fil des ans, j’ai appris à mieux le connaître en même temps qu’il a, de son côté, laissé tomber son armure pour établir des contacts plus chaleureux avec les gens qui l’entouraient. Alors, vendredi soir, nous nous sommes réunis autour de deux grandes tables, dans un restaurant tout près de notre lieu de travail, pour partager avec lui un bon repas et quelques verres avant de lui dire au revoir. Je me demande comment ce sera, sans lui. Lui qui s’amusait à me faire sursauter en haussant la voix exprès pour me saluer, à sa manière. Lui qui m’interrompait à tout moment dans mon travail pour obtenir une réponse immédiate, soucieux de satisfaire le client avant tout. Lui qui, justement, a transmis à son successeur quelques-uns de ces trucs, mais surtout le souci d’aller au-delà des attentes de l’autre, pour se démarquer, pour être « le meilleur ». Ce culte du dépassement, cette quête de la perfection, je les ai aussi appris de lui.

Ce même vendredi, j’apprenais que mon collègue le plus proche, mon supérieur immédiat, avait pris la sage décision de se reposer quelques semaines pour prendre soin de lui. Ce « retrait préventif » lui permettra, peut-être, de faire le point sur sa santé et de prendre les décisions qui s’imposent, et aussi de prendre du recul pour évaluer positivement une situation qu’il a tendance à dramatiser. Comme on dit, avoir le nez trop collé sur le problème nous prive d’une perspective essentielle pour trouver la solution. Si ce départ, temporaire dans son cas, ne lui a pas donné l’envie de célébrer, il a tenu à être de la fête pour son collègue, ce qui est tout à son honneur.

Hier soir, je recevais ma sœur et son mari pour souper. J’avais cuisiné un lapin, une de mes spécialités, qui était tout à fait délicieux. Ma crème caramel fut malheureusement un peu moins bien réussie. En fait, confiante devant la recette intitulée « caramel infaillible », dont j’aurais dû me méfier, j’ai délaissé ma recette habituelle, à laquelle je reviendrai certainement. En effet, la recette n’a pas tenu sa promesse, et heureusement que j’avais un petit flacon de caramel aromatisé pour arroser le flan qui paraissait bien nu au fond des assiettes. Tout le monde s’est régalé et nous avons passé une très belle soirée.

J’ai profité de ce jour de congé pour terminer ma lecture d’Enthéos, sur le balcon ensoleillé. Je réserve mes commentaires sur ce livre à mon blogue Sans parler. Prendre le temps de lire, c’est un luxe que je me refuse trop souvent. Tout comme celui d’écrire. Peut-être que les trois ateliers auxquels je me suis inscrite récemment m’aideront-ils à remédier à la situation. La Fédération québécoise du loisir littéraire, dont je suis membre désormais, offre un programme très varié où chacun peut trouver sa place, du débutant au plus expérimenté. En terme d’écriture, je considère que j’en suis encore à l’étape d’exploration. Et je compte bien explorer… et en reparler ici, très certainement. J’aime écrire, j’aimerais écrire plus, écrire mieux et surtout créer en écrivant. Le journal, le blogue, sont des modes d’expression qui ont leurs règles et qui, d’une certaine manière, imposent moins de contraintes que l’écriture romanesque, entre autres. Je pense que j’ai besoin d’être un peu secouée, j’ai besoin de ME secouer. Et j’ai envie de chercher. Je pense que la recherche est une partie importante du travail de l’écrivain. Je pense que je dois continuer à chercher. Il y a tant à apprendre.

samedi 23 août 2008

La rentrée de l'été

C’était semaine de rentrée scolaire pour ma fille. Comme toujours, depuis qu’elle est toute petite, elle était un peu angoissée en ce jour de première entrée dans le beau monde des études collégiales. Elle était « sur le piton » très tôt le matin, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Un peu étonnée, je l’ai laissée partir avec ses trois gros sacs remplis de fournitures essentielles achetées la semaine dernière, résistant à l’envie d’aller la reconduire moi-même en voiture. Tout se déroule très bien jusqu’ici, elle semble s’adapter parfaitement à cette nouvelle vie.

L’adaptation est un peu plus difficile du côté de mon copain, qui n’a pas l’habitude de vivre dans le grand vent qu’elle déplace et qui laisse derrière elle, tel un ouragan dévastateur, beaucoup de désordre et passablement de dégât. Il aura fallu une bonne discussion « entre six yeux » pour que les choses se calment un peu et, de ma part, une mise au point qui l’aura rassuré (enfin j’espère). Ceci dit, comme les coups de vent, ma fille apparaît et disparaît toujours aussi vite, ce qui nous laisse amplement le temps de retrouver notre calme et notre intimité.

Samedi dernier, nous sommes allés au cinéma voir le film Bienvenue chez les Ch’tis. Une bonne comédie dont on a beaucoup parlé à cause du succès phénoménal que le film a connu en France. Ici, je suppose qu’il fera son bout de chemin et en amusera plusieurs. J’ai bien aimé, surtout parce les comédiens ont l’air de follement s’amuser et que le film aborde le sujet des préjugés avec une certaine finesse. Mais je n’ai pas nécessairement fait le lien avec la situation au Québec, comme certains ont tenté de le faire, même si chez nous il y a bien des accents régionaux. Le rapprochement est possible, j’en conviens.

La canicule s’est installée. Qui s’en plaindra? J’en ai profité pour partir à vélo ce matin et faire quelques longueurs à la piscine que je fréquentais il y a bien une vingtaine d’années, avec ma copine. Les bons souvenirs sont vite remontés pour me convaincre des bienfaits de la nage, que je me promets de pratiquer plus assidûment. J’irai d’ailleurs dès demain chercher des lunettes, un bonnet de bain et un pince-nez, équipement dont je disposais à l’époque pour faire des longueurs avec plus d’aisance.

La cigale s’époumone, à croire qu’elle a du temps à rattraper. La piscine des voisins est toujours aussi vide et l’eau commence à perdre la limpidité qui me donnait envie d’y plonger à leur place. Est-ce que l’été vient tout juste de commencer ou je rêve?

mercredi 13 août 2008

Idées mixées

J’écris si peu souvent que les mots se bousculent sur la page, aussi incohérents que mes pensées et mes gestes ces jours-ci. Je verse du jus d’orange dans mon café, je fais couler le café dans le bol qui sert habituellement à recueillir l’eau qui s’échappe inévitablement de la cafetière. Quel gaspillage!

Heureusement, je n’ai pas encore bu d’eau de Javel et j’ai un ange gardien qui m’empêche d’arriver face à face avec un camion dans une rue à sens unique. Si je suis si distraite, c’est que mes pensées vont trop vite dans ma tête et que les gestes n’arrivent pas à suivre.

Aujourd’hui, je suis allée au cégep cueillir le matériel dont ma fille aura besoin pour commencer l’année scolaire. Un sac un peu lourd, certes, mais dont le contenu vaut tout de même 400 dollars! Ouf! Heureusement que j’économise depuis quelques années pour ses études… Sur le chemin du retour, je me disais qu’elle avait vraiment de la chance. Elle baignera dans un univers de création dans lequel j’aimerais bien plonger moi aussi. À la radio, une interview de Jeannie Longo-Ciprelli. Ses paroles viennent percuter mes pensées sur l’avenir et sur la persévérance dont devra faire preuve ma fille pour réussir cette nouvelle étape dans sa vie : « Vous savez, aujourd’hui, on pousse les jeunes pour qu’ils aillent toujours plus vite. Pourtant, ils ont tout leur temps. La vie, c’est long… »
Quelle sagesse!

Hier soir, souper avec les membres du club des « vielles sacoches », telles que nous a baptisées notre ami d’enfance, le « gars de la gang », rencontré par hasard pendant que nous nous baladions dans notre ancien quartier. Cette fois-ci, nous étions six, et certaines souhaitent que le cercle s’agrandisse. Nous n’avons pas parlé des Jeux olympiques et juste assez des émeutes à Montréal-Nord, qui nous ont rappelé celles qui avaient eu lieu à Ste-Thérèse, il y a plus de quarante ans, alors qu’un policier avait tiré sur un jeune garçon de quinze ans… Nous avions manifesté, nous aussi.

La soirée est passée trop vite. Nous projetons organiser une fin de semaine de filles, quelque part dans une auberge, pour nous donner le temps de papoter un peu plus, sans nous presser. Le voyage dans le Sud n’est pas loin…

Mais le plus grand plaisir, c’est cette complicité retrouvée et ce bonheur d’être ensemble un peu plus souvent. Ça nous console du mauvais temps…
Ah! j'oubliais. J'ai reçu mon diplôme. Il va falloir fêter ça!

mercredi 30 juillet 2008

Lumineux

Je m’étais bien préparée en écoutant leur dernier album depuis sa sortie en juin, pour ensuite passer en revue les trois albums précédents. J’assistais donc au spectacle du groupe Coldplay, hier soir au Centre Bell, avec la certitude de passer un beau moment. D’autant plus que ma belle grande fille m’accompagnait. Nous n’avons pas été déçues.

L’atmosphère était brûlante et les quatre musiciens sur scène, entourés d’une équipe technique impressionnante, propulsaient leur musique devant les spectateurs éblouis. Rayons lasers, écran géant, pluie de confettis multicolores et lanternes où sont projetées des images du spectacle constituaient le parfait décor pour appuyer une des meilleures performances musicales à laquelle j’ai assisté depuis bien des années. Et les cris du public, d’une intensité surprenante, ajoutaient à l’euphorie générale. Un vrai show!

Chris Martin, le chanteur du groupe, n’a pas été avare de blagues et de commentaires tout au long de la soirée. Le contact intime avec le public – le chanteur et son groupe ne se gênent pas pour se déplacer et s’approcher des gens – assurait la réussite de ce spectacle : le public a été conquis.

Aujourd’hui, les briquets allumés comme autant de petites étoiles dans la foule sont remplacés par les téléphones cellulaires. J’aurais bien aimé en avoir un sur moi pour permettre à mon copain, resté à la maison, de profiter un peu du spectacle « en direct ».

La soirée avait débuté avec une petite inquiétude au sujet du sac à main perdu de ma fille, sac qu’elle avait négligemment abandonné dans un parc. Un bon Samaritain l’a ramassé. Ne trouvant pas de numéro de téléphone où rejoindre ma fille, il a passé un coup de fil au numéro prélevé sur la carte d’abonnement au centre sportif de ma fille. Le jeune homme qui a reçu l’appel, un peu étonné qu’un inconnu demande les coordonnées de ma fille, nous a transmis le message. Quand j’ai finalement réussi à rejoindre l’honnête homme, il avait choisi de remettre le sac à un policier. Sans savoir à qui nous adresser réellement, nous avons fait le tour de quelques postes de police, sans succès. C’est en rentrant chez moi hier soir que j’ai reçu l’heureuse nouvelle : le sac à main avait été retourné au centre sportif et nous y attendait.

J’ai rappelé à ma fille qu’un ange gardien veillait sur elle. Retrouver ainsi le précieux contenu de son sac à main intact est une chance inouïe. J’en suis encore tout étonnée. Bref, nous avons bien dormi et nous dormirons encore mieux ce soir.

Merci aux anges gardiens, merci aussi à tous les honnêtes gens qui pensent aux autres et qui posent de tels gestes, d’une grande générosité.

jeudi 24 juillet 2008

Grisaille

En ce triste mois de juillet pluvieux, je compatis avec mes collègues qui sont partis en vacances, alors que moi je joue le rôle de la pieuvre. Trois boîtes de réception de courriels à vérifier, un peu des tâches de trois ou quatre personnes en vacances, c’est mon karma depuis de nombreuses années. J’ai l’habitude. Le stress que je m’imposais au tout début s’est atténué petit à petit. Aujourd’hui, je suis un peu plus zen.

La massothérapeute l’a constaté hier; j’étais plus détendue. Je me suis presque endormie sur la table de massage, me laissant aller à une douce euphorie à mesure que ses mouvements fluides dispersaient les picotements que je ressens aux mains et aux pieds depuis quelques jours. Je suis engourdie. Mais cette nuit, sûrement grâce à ce massage, j’ai dormi sans ressentir ce curieux malaise qui parfois me réveille. Depuis le déménagement, allez savoir pourquoi, ce symptôme est apparu. Je ne courrai pas chez le médecin. Je vais laisser mon corps se rétablir, comme il l’a fait la dernière fois. D’ailleurs, les résultats de mes derniers examens n’ont rien révélé d’anormal. Pourquoi perdre du temps et m’inquiéter inutilement? (Mais avouons que ça m’inquiète un peu, tout de même.)

Comme c’est bien tranquille au bureau et que le retour à la maison est plus rapide en cette période de vacances estivales, le poids du travail pèse moins lourd sur mes épaules. La vie à deux, je l’ai déjà dit, nous simplifie tout et c’est tant mieux. Mon copain est heureux et ça me rend heureuse. Nous nous moquons un peu du jeune neveu du proprio qui accomplit gauchement les travaux que son oncle lui confie. Il arrive toujours comme un cheveu sur la soupe, mal préparé, et repart sans avoir terminé le travail, pour revenir quelques jours plus tard avec l’air d’avoir oublié pourquoi il est venu. Bref, ce ne sera pas facile, mais c’est drôlement rigolo.

L’implication de ma fille dans son travail m’émeut. Plusieurs de ses amis ont été engagés pour ce deuxième volet du camp de jour, dont une amie d’enfance qui présentait des aptitudes certaines avec les autistes. Plus j’entends parler de ces enfants, plus je constate que le secret de cette maladie tarde à se révéler et que je n’arriverai probablement jamais à la comprendre. On s’occupe beaucoup des enfants, mais les adultes, que deviennent-ils? Avec raison, ma fille se pose la même question.

Espérons que le soleil reviendra. Il me semble que nous en avons tous bien besoin.

samedi 12 juillet 2008

Arriver à ses fins

Aujourd’hui, j’ai fait une balade en vélo dans mon nouveau quartier. En, fait c’est un quartier que je connais bien puisque je l’ai habité il y a quelques années, avant la naissance de ma fille et jusqu’à ce qu’elle ait atteint l’âge de trois ans. Le quartier a changé un peu, mais il demeure toujours chargé de cette ambiance tranquille où chacun vaque à ses occupations. Le jardinage y est très populaire et les terrains sont fleuris. J’ai bien hâte de m’occuper, à mon tour, d’un petit coin de terrain à aménager. Il y a beaucoup à faire. Mais avant, je dois mieux connaître les voisins. Le respect du territoire est important pour moi. Je ne veux pas empiéter sur celui de quelqu’un d’autre. Toutefois, à première vue, il y a une place pour moi, c’est certain.

Le nouveau propriétaire – l’immeuble a été vendu récemment – n’est pas repassé depuis sa dernière visite. Le premier contact a été satisfaisant. Il y a quelques réparations à faire, nous lui avons remis une liste des travaux que nous considérons importants. Petit à petit, notre nouveau nid devient de plus en plus confortable. Il finira bien par nous ressembler. Disons, un fouillis suffisamment bien rangé pour ne pas trop déranger.

J’ai bien hâte que ma fille vienne habiter avec nous. Pour l’instant, c’est plus pratique pour elle de demeurer chez son père, mais nous avons convenu qu’en septembre, elle passerait la majorité du temps ici. J’ai envie qu’elle s’installe. Sa présence bousculera nos habitudes de « vieux célibataires », ce qui nous fera le plus grand bien.

En attendant, nous pouvons célébrer la fin du secondaire. Elle a reçu son bulletin et tout indique que ces cinq années, où les difficultés se sont succédé, se concluent par une belle réussite. Finis les cours de mathématiques! La voilà heureuse et soulagée d’un poids suffisamment lourd, qu’elle a porté vaillamment sur ses petites épaules jusqu’au fil d’arrivée. J’avoue que mon cœur battait fort lorsque j’ai ouvert l’enveloppe qui contenait les résultats attendus. Je n’avais surtout pas envie de faire face à un échec et tout ce que ça implique. Bref, je suis heureuse moi aussi que cette étape soit terminée.

Terminées aussi les vacances pour moi, qui rentre au travail dès lundi. Je n’ai pas tellement profité de ce temps pour me reposer, mais je n’ai pas à me plaindre. Comme on dit, il faut ce qu’il faut. Et puis, l’été ne fait que commencer. Nous aurons bien des occasions d’en profiter.

mercredi 9 juillet 2008

Cent trente-deux vis et une vertu

Quarante-six goujons et cent trente-deux vis plus tard, le meuble trône enfin dans la chambre de ma fille. Et la vertu? La patience voyons ! Nous avons mis presque deux heures, mon copain et moi, pour assembler toutes les pièces du puzzle et nous sommes fiers du résultat! Depuis le temps que je promettais à ma fille de lui acheter… Mais il fallait avant tout se débarrasser d’unautre meuble, que ma sœur a finalement apporté avec elle lors du déménagement. Tant mieux, ça reste dans la famille. Il s’agissait d’un meuble antique dont j’hésitais à me débarrasser. Le voilà entre bonnes mains.


Après la pluie le beau temps! On nous annonçait une journée triste et pluvieuse, voilà que le soleil reprend du terrain. J’espère qu’il sera là demain, j’ai bien l’intention de sortir mon vélo.

La gentille Béo (Béo chez les Helvètes) m’a fait l’honneur de décerner un trophée Arte y Pico à mon blogue. Je l’en remercie sincèrement. À mon tour, je fais de même pour respecter les règles que j’énonce ici :

Le but premier de ce prix est d'élargir l'éventail des blogues de qualité et surtout de le diffuser au grand jour.

Quand vous êtes à votre tour « primé(es) », voici les règles à respecter:
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1/ Vous devez choisir les blogues que vous estimez mériter ce prix pour leur créativité, conception, matériel intéressant et contribution à la communauté de bloggeurs, quelle que soit la langue,
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2/ Chaque prix doit contenir le lien vers le blogue de son auteur pour être visité par tous,
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3/ Chaque lauréat doit montrer son prix et remettre le nom et le lien vers le blogue qui lui a donné,
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4/ Le lauréat doit montrer le lien de l'Art y Pico sur son blogue,
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5/ Et afficher les règles.


Voici mes choix :

L’off mère indigne , parce que cette fille me fait crouler de rire et que son blogue prolonge le plaisir que j’ai eu à lire ses Chroniques.

Apologies inutiles et petites lubies sans façon, où l’Incrédule nous raconte en mots et en images des petits bouts de sa vie de femme dans un langage poétique souvent teinté d’humour. Et elle pose des énigmes, ça j’adore. Brillant!

Le passe mot de Venise , pour ses qualités d’écriture et sa passion pour la littérature québécoise. Une source d’inspiration que je promets de visiter plus souvent.

Le carnet du petit jour où Lou, désormais expatriée, poursuit sa route avec ce bel esprit qui la caractérise et qui fait d’elle une femme d’exception.

Ce sont mes choix. Je suis persuadée qu’il y a tant et tant à découvrir encore. Je célèbre avec toutes les blogueuses et blogueurs le plaisir d’écrire et de lire en toute liberté.

jeudi 3 juillet 2008

Nouvelle adresse

Dans mon nouvel environnement, du haut du deuxième étage où j’habite maintenant, la lumière entre par les fenêtres, qui sont nombreuses. Quel changement! Dire que j’ai vécu presque dix ans sans cette luminosité qui adoucit même les journées grises comme celle d’aujourd’hui. Le vent souffle et les branches des arbres se balancent à ma fenêtre, comme pour me saluer. Voilà, en bien peu de mots, la description de ce début de journée.

Ma deuxième semaine de vacances se termine déjà et j’avoue ne pas avoir vu la première passer. Le déménagement a été long. Nous avons, mon copain et moi, accumulé beaucoup d’objets, de meubles, de livres et de cossins, car nous vivions dans nos logements respectifs depuis quatorze ans pour lui et neuf ans pour moi. Ma fille, quant à elle, n’avait que quelques boîtes et une grosse valise qu’elle a transportée chez son père où elle passera probablement l’été, car elle travaille à Laval. Notre joyeuse équipe de déménageurs s’est acquittée de la tâche dans la bonne humeur et avec une grande efficacité.

Le lendemain, je recevais les nouveaux électroménagers qui complètent le réfrigérateur récemment acheté par mon copain. Nous voici entourés de quatre éléments tout neufs! La joie! Pas besoin de dire que j’ai fait plusieurs lessives pour « tester » la marchandise.

Nous terminerons la peinture probablement en fin de semaine. La semaine prochaine, nous serons tous les deux en vacances et nous souhaitons en profiter un peu. La vie, avec lui, est tout à fait agréable. Nous découvrons que le quotidien vécu à deux, au même endroit, est beaucoup plus simple et l’harmonie règne. C’est bon signe.

Un seul petit nuage gris à mon bonheur tout neuf. Ma fille, du haut de ses dix-sept ans, m’annonce qu’elle pense partager un appartement avec son copain dans très peu de temps. Décision totalement irréfléchie, à mon avis. J’espère qu’elle changera d’idée pour plusieurs raisons : elle n’a pas la capacité financière pour supporter une telle responsabilité; elle doit poursuivre ses études; elle n’a aucune certitude que le garçon en question, avec qui elle avait rompu pour de très bons motifs, soit suffisamment sérieux pour s’engager. Donc, pour moi c’est clair. Elle rêve d’autonomie, c’est tout à fait louable. Mais je préfère qu’elle s’envole quand ses ailes seront un peu plus solides.

Notre voyage à New York a été fort agréable. La formule « en liberté », pour laquelle nous avions optée, était tout à fait appropriée. Nous avons profité pleinement de ces quelques heures, encore une fois trop courtes, pour parcourir la ville particulièrement grouillante en cette période estivale. La pluie est venue un peu gâcher nos soirées, mais les journées étaient bien remplies. Nous y retournerons certainement.

J’ai placé tous les dictionnaires et livres de références sur une étagère, à portée de main. Il ne me reste plus qu’à chercher du travail en correction. J’ai quelques heures par semaine à y consacrer et je ne veux pas perdre la main. Dans ce domaine, comme dans d’autres, la pratique est un gage de réussite.

lundi 9 juin 2008

Penser vite

La vie va très vite. Peu de temps pour écrire. Tout ce que je peux dire : bientôt un souper avec les copines, ça me fera du bien; bientôt plus de dodo toute seule dans mon grand lit, ça me fait un peu peur; bientôt fini le secondaire pour ma fille, j’aimerais bien célébrer avec elle.

Malgré tout, je pense à ceux que j’aime, j’apaise la colère des autres et je retiens la mienne. Mathieu Ricard a dit qu’exprimer sa colère était mauvais. Qu’il fallait la voir comme quelque chose d’extérieur à nous. Ne pas laisser le monstre s’agripper. Ne pas lui laisser de place pour grandir, pour se loger en nous; ne pas le nourrir. Les psy se sont trompés, ce sont les bouddhistes qui ont raison.

Aimez-vous les uns les autres. S’il n’y avait qu’une phrase à retenir parmi celles qu’on nous a enseignées dans les cours de religion, c’est bien celle-ci. Tout un contrat en soi. Dans notre beau monde où chacun cultive son ego et son égoïsme, pas facile de penser aux autres. Pas facile de penser tout court. La plupart des gens éprouvent beaucoup de difficulté à exprimer leur pensée clairement.

Il faudra que je prenne le temps de vous parler de la musique et des livres. Quelqu’un pourrait arrêter le temps ?

Je vais à New York avec mon chum pour la fin de semaine. Nous partons vendredi. Nous laissons derrière nous les boîtes qui étouffent dans nos logements, comme nous étouffons dans cette chaleur trop lourde. Il faudrait inventer les vêtements climatisés…

samedi 31 mai 2008

Douce brise

À mesure que les boîtes s’empilent un peu partout dans l’appartement, j’ai l’impression que c’est mon moral qui descend. Car je suis de celles qui, exceptionnellement, dépriment quand le beau temps arrive. Je n’ai jamais compris pourquoi, mais c’est un fait que je constate chaque printemps. Peut-être que le changement de rythme, qui passe de trépidant l’automne et l’hiver à plutôt calme le printemps et l’été, affecte ma capacité d’adaptation. Je suis faite pour la vie active. J’entends penser ceux qui croient que l’été est le moment idéal pour s’activer, justement. C’est vrai. Mais ce n’est pas l’activité physique qui me manque, c’est l’activité intellectuelle. Étudier, m’interroger, travailler, m’occuper l’esprit, c’est vital pour ma santé mentale. Et l’été, de ce côté du moins, je ralentis.

J’ai reçu les copies corrigées de mon texte lundi dernier. La qualité du français a été soulignée, c’est la remarque qui m’a fait le plus plaisir. Rédiger sur commande a été difficile pour moi. Mais j’ai appris énormément. Je comprends maintenant un peu mieux quelles sont les contraintes du travail de rédacteur. Il ne faut pas oublier qu’il y toujours un « chef » qui commande dans ce domaine, et que répondre à ses exigences doit être comparable à ce que j’ai vécu en tentant de satisfaire à celles de ce cours.

J’ai aussi trouvé difficile l’absence de contact avec les autres étudiants. Je ne sais pas trop sur quel sujet ils ont travaillé, quelles ont été les difficultés qu’ils ont rencontrées, quel résultat ils ont obtenu. Je pense que je vais écrire à la directrice du programme et lui mentionner cet aspect.

J’éprouve un drôle de sentiment face à mon travail ces temps-ci. Je crois que l’approche de la cinquantaine m’affecte un peu. J’ai vécu une grande remise en question à quarante ans, qui a d’ailleurs provoqué ma séparation. Je me demande si je ne devrais pas sacrifier un peu de confort et chercher un emploi plus valorisant, un plus grand défi. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Et j’ai toujours cru qu’on arrive plutôt aisément à prendre les bonnes décisions. Lorsqu’il y a un doute, je me méfie toujours un peu et je préfère être prudente. Pas à pas. La réflexion est commencée. Je verrai bien quelles actions je devrai poser.

Mais je sens un vent de changement, c’est certain. Disons, une douce brise pour l’instant.

samedi 24 mai 2008

Liquide

Ce n’est pas de ne pas pouvoir manger pendant 48 heures qui est difficile. Ce qui est difficile, c’est d’avaler le laxatif qu’on nous impose deux fois plutôt qu’une. J’ai eu la nausée pendant deux jours. Le premier jour, j’ai réussi à avaler le substitut de repas autorisé. Le deuxième jour, j’ai jeté les boîtes qui restaient tellement j’étais dégoûtée. Bref, j’aimais mieux ne rien avaler que d’avaler ÇA! La diète liquide, ce n’est pas la joie.

L’examen s’est très bien déroulé et j’ai hâte d’avoir les résultats, ce qui ne saurait tarder. Je vais mieux, parce que j’ai modifié mon alimentation en suivant mon intuition. Et en mastiquant longuement mes aliments, je me sens très vite rassasiée et je digère beaucoup mieux. Je pense que j’ai ignoré les symptômes trop longtemps et mon corps m’a lancé un cri d’alarme. Désormais, je vais l’écouter, promis.

C’est la période où je m’ennuie le plus au travail. Le temps où tout ralentit et où on n’ose rien entreprendre parce que la période des vacances arrive et que tout le monde sait que tout doit attendre. Je serai, encore cette année, le substitut de nombreuses personnes, une, deux, trois, quatre à la fois… Mais je ne vais pas me stresser avec ça. Pas cette fois-ci.

En ce qui me concerne, à l’exception d’une petite fin de semaine à New York avec mon chum, je n’ai pas de projet. M’occuper du nouvel appartement sera ma priorité. Il faudra bien trouver une place pour chaque chose et sacrifier ce qui ne sert plus à rien. Et puis, explorer le nouvel environnement et essayer d’en tirer profit occupera le reste du temps. Nous trouverons bien quelques jours et un petit budget pour aller explorer un coin du Québec encore inconnu. Pas trop loin. L’essence coûte cher et le déménagement est une inévitable source de dépenses. L’argent liquide ne coule pas à flots…

Justement, j’essaie d’inculquer à ma fille quelques principes au sujet de la gestion de l’argent. Elle travaille assez régulièrement depuis l’été dernier, et tout ce qu’elle gagne semble fondre aussi vite que la crème glacée en juillet. Je lui ai parlé de budget, elle a rétorqué qu’elle n’avait pas de dépenses??? Ça veut dire quoi au juste? Je ne lâcherai pas. Elle devra, coûte que coûte, participer à l’élaboration de son budget 2008-2009 et faire preuve de bonne volonté si elle veut que la ministre des Finances (moi, en l’occurrence) continue à verser les subventions.

J’ai confiance. Ma fille en est à l’étape où émergent les vraies valeurs, et j’aime ce que je vois et ce que j’entends. Elle a l’esprit ouvert et nos discussions sont animées. Je m’efforce de profiter de ces instants où, même si ce n’est pas toujours le bon moment pour moi, elle partage ses préoccupations, m’interroge, me consulte, me force à réfléchir et à voir la vie sous un angle différent. Ce sont des moments précieux qui ne doivent plus m’échapper. J’espère qu’elle ne s’envolera pas trop vite du nid. La maison serait bien vide sans sa douce folie.

Je recevrai les copies corrigées de mon article la semaine prochaine. La secrétaire du département de l’Université m’en a gentiment avisée jeudi dernier. En prime, elle m’a révélé ma note finale : A-. Ce qui est excellent, compte tenu de la sévérité des juges. Je suis ravie. J’ai hâte de lire les commentaires des correctrices! En attendant, je me la coule douce.

mardi 13 mai 2008

Seule au monde



Il y a trois jours, j’étais seule au monde, au milieu de la mer. J’écoutais le vent. Parfois, le cri d’un oiseau venait troubler, à peine, ce silence dont je tentais de m’imprégner pour m’apaiser. Et le silence m’apaise. Regarder cette immensité qui s’offrait à moi, comme les bras ouverts d’un amant qui attend sa bien-aimée depuis des mois, me comblait totalement. J’étais en état de grâce. Voilà tout le bienfait que ce décor enchanteur me procure, chaque fois que je mets les pieds à Cuba.

Cayo Guillermo nous a charmés, mon copain et moi. Nous nous sentions comme deux nouveaux mariés, dans ce décor fleuri où l’abondante végétation témoigne de la grande force des plantes qui réussissent à survivre dans un environnement si sec. Pas une goutte de pluie durant ces sept jours – allons-nous nous en plaindre – où le soleil a brillé sans relâche et où le vent s’est fait suffisamment discret pour nous permettre d’apprivoiser la chaleur avant qu’elle n’arrive chez nous.
Bon, c’est ce que j’appelle des vacances. Oubliés les maux de ventre et le stress. Oubliées les boîtes qui s’accumulent dans mon appartement avant le déménagement. Oubliés le boulot et le souci que je me fais pour les autres, au point d’en arriver à m’oublier moi-même.

De retour, mis à part la préparation pour mon examen médical qui me demande de ne consommer que des liquides clairs pendant 48 heures, tout se passe très bien.

J’en conclus, peut-être un peu tôt mais on verra bien, que mes malaises sont dus au stress et à la surconsommation de produits laitiers. Dossier à suivre.

Pour le reste, c’est le train train quotidien qui prend le dessus. Me faire plaisir un peu plus souvent, sans culpabiliser, devrait faire partie de mes résolutions immédiates. Choisir des plaisirs qui ne nécessitent pas forcément de consommer quelque chose serait aussi une sage décision. Me remettre à la couture, par exemple. J’aurai probablement l’espace pour aménager un petit coin où ma fille et moi pourrons laisser libre cours à notre imagination… Elle apprendra au fil du temps que la confection est un acte de patience, qualité qu’elle doit sûrement posséder puisqu’elle travaille avec des enfants autistes depuis bientôt un an, même si, à la maison, elle n’en fait pas souvent montre.

Et la suite des vacances ne tardera pas. Alors je ferme les yeux pour revenir sur cette merveilleuse plage de sable chaud, seule au monde.



dimanche 27 avril 2008

Dans le doute

Parfois, la vie nous joue des tours. Nous fait des signes. Nous envoie des messages. Celui que j’ai reçu tout récemment m’a fait beaucoup réfléchir.

Je ne sais pas encore pourquoi, probablement à cause du stress que je me suis imposé ces derniers jours, j’ai souffert physiquement de symptômes qui m’ont poussée à m’inquiéter sérieusement.

Puis, à la suite d’une échographie, ma principale crainte s’est dissipée et a fait place à une remise en question de mon mode de vie. Je dois faire face à une grande difficulté de gérer le stress.

Il y a quelques jours, mes douleurs abdominales s’étaient intensifiées. J’ai cherché la cause probable sur Internet. Comme ma mère a souffert d’un cancer de l’ovaire, j’ai commencé par là. J’avais mal au côté droit, il y a tout de même un ovaire qui se cache quelque part dans cette région…

À mesure que je lisais les informations et les témoignages sur ce cancer qu’on qualifie de sournois et de silencieux – parce qu’en général, lorsqu’il est diagnostiqué il est passablement avancé – j’imaginais le pire. Je me voyais déjà annuler mon voyage à Cuba, annoncer la mauvaise nouvelle à ma famille, à mon chum, à ma fille, passer au bistouri, subir des traitements de chimiothérapie, perdre mes cheveux, mon emploi, ma vie… Je me voyais déjà morte.

Oui, je sais. C’est fou de penser comme ça et c’est très mauvais pour le moral. Mais c’est extrêmement efficace pour une prise de conscience. Une sérieuse prise de conscience.

J’ai arrêté de fumer il y a cinq ans, je m’entraîne depuis bientôt quatre ans, je visite mon médecin tous les ans, je suis en forme… et en santé. Bien sûr, ce malaise sera investigué jusqu’à qu’on démasque le coupable. Selon mon petit docteur intérieur, je crois souffrir du syndrome du colon irritable. La crise a été accentuée par le lourd stress que mon imaginaire a imposé à mon corps. Réduire ma consommation de café et de thé, me calmer, mieux manger, mastiquer (je prends déjà trois fois plus de temps pour manger et je m’en trouve admirablement mieux) et faire encore beaucoup d’exercice font partie des principales solutions que j’applique pour résoudre le problème. Et ça marche!

J’ai confié à ma fille, sans trop entrer dans les détails, que je m’inquiétais pour ma santé et que je remerciais le ciel chaque jour pour ce que la vie me donne. Elle est bien d’accord avec moi.

Mes recherches sur le cancer de l’ovaire m’ont fait réaliser que plusieurs types de cancer, dont celui-ci, sont méconnus et un peu ignorés. Pourtant, les personnes qui en souffrent et qui doivent affronter cette terrible maladie ont besoin d’être informées et soutenues. Je pense qu’il faut encourager la recherche et exiger l’implication de ministère de la Santé dans la prévention de cette terrible maladie.

samedi 12 avril 2008

Temps d'arrêt

Nous sommes à la mi-avril et je n’ai pas encore fait ma demande d’admission à l’université, tout simplement parce que je ne sais pas dans quel programme je veux m’inscrire. J’hésite. Et je réfléchis. J’ai demandé conseil à la directrice du certificat que je viens de terminer et à un de mes anciens professeurs. J’attends leurs commentaires.

Ne pas poursuivre, du moins pour le moment, libérerait du temps pour faire autre chose. Je pourrais m’inscrire à des ateliers de perfectionnement, offerts par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, ou à ceux de la Fédération du loisir littéraire, qui sont fort intéressants. Je pourrais aussi chercher des petits contrats de correction, pour prendre de l’expérience. Je pourrais… bien des choses.

Mais rien de tout cela ne sera fait avant septembre, de toute façon. Si je m’inscris à l’UQAM, ce sera pour quelques cours seulement, pas pour un autre certificat. Donc, c’est à suivre.

Là, je pense à notre voyage à Cuba en mai, à la fin de semaine à New York en juin et à mon déménagement en juillet. C’est bien assez.

Et j’ai ce malaise inexpliqué qui m’inquiète. Une petite douleur au côté droit qui persiste, mais qui heureusement s’atténue de jour en jour. J’ai vu un médecin en salle d’urgence et l’examen n’a rien révélé d’inquiétant. Il m’a toutefois recommandé de passer une échographie. J’ai rendez-vous dans dix jours, dans une clinique privée. Je n’attendrai pas trois mois et le coût de l’examen sera remboursé par mon assurance. Peut-être mon corps réagit-il à l’arrêt du Dépo Provera? Je ne sais pas encore si je suis ménopausée. Finalement, j’aurai peut-être mes règles dans quelques jours et tout rentrera dans l’ordre.

Le corps des femmes est bien compliqué!

samedi 5 avril 2008

Bonne nouvelle

Hier soir, l’enveloppe tant attendue était dans la boîte aux lettres. La veille, nous en avions parlé, ma fille et moi. Plusieurs de ses amis avaient déjà reçu leur réponse, nous savions que ça n’allait pas tarder. Ma fille n’était pas à la maison lorsque j’ai découvert l’enveloppe et c’est une chance que j’aie pu la rejoindre – un vendredi soir – alors qu’elle était chez son père. « Ouvre vite », s’est-elle écriée au bout du fil.

La lettre et toutes les informations contenues dans l’enveloppe ne font aucun doute : sa candidature est acceptée dans le programme de son choix ! Un pas de plus pour ma belle grande fille, dans la direction qu’elle a choisie depuis déjà quelques années. Nous verrons dans quelques mois si ce choix lui convient. J’ai confiance, mais je suis consciente qu’à son âge, rien n’est tout à fait fixé et qu’il y a une possibilité de changement de cap à tout moment. Pourvu que le bateau reste à flot, tout ira bien.

Hier soir aussi, j’ai soupé avec quelques collègues de travail, juste avant de nous rendre au salon mortuaire. Une autre collègue a perdu son père, et nous tenions à lui manifester notre sympathie. Elle fut très touchée de notre visite, et c’est en larmes qu’elle a embrassé chacun de nous. Je savais qu’elle aurait une telle réaction, j’en avais parlé pendant le souper car certaines d’entre nous craignaient de ne pas savoir comment réagir dans une telle situation. Personnellement, je me sens très à l’aise avec ces émotions. Elles sont naturelles et tout à fait légitimes. Perdre un parent nous met en situation de privation, de quasi abandon. L’amour et la sympathie de nos proches deviennent essentiels pour traverser cette épreuve.

J’ai fait une petite promenade à pied, pour constater comme tout le monde que la neige fond, que les enfants ont déjà enlevé leur manteau et, comme des jeunes loups, guettent leurs semblables qui font des mauvais coups dans les rues. Un petit groupe lançait des balles de neige sur les voitures, pendant que les plus vieux faisaient crisser leurs pneus sur la chaussée en décomposition. Je n’ai jamais vu les rues dans un tel état. D’énormes cratères partout, souvent impossibles à éviter.

Malgré ce printemps et ce soleil radieux, beaucoup d’entre nous souffrent de cette fatigue qui nous colle à la peau, comme un vieille couche de peinture qu’il faudra gratter et éliminer. Je suis, moi aussi, un peu fatiguée. Il faut que l’énergie revienne. J’en aurai besoin dans les prochains jours. Toutes ces choses à emballer…

samedi 29 mars 2008

Avancer

Mon article est terminé. Les quatre copies sont bien emballées et prêtes à livrer dans une enveloppe plastique. J’ai survécu. L’expérience avec ma tutrice a été des plus enrichissantes. Je craignais que le contact soit difficile à établir. Ce fut tout le contraire. De même que les personnes que j’ai interviewées, avec qui j’ai eu des échanges d’une grande richesse, elle a été généreuse, attentive, disponible. La gentillesse de certains humains me réconcilie avec la vie.

Les gens qui ont voyagé ont ce quelque chose de plus qui ne ressemble à rien d’autre. L’écoute, le partage, la compassion, la tolérance, sont des traits communs à ceux qui sont sortis de leur petit cocon de confort bien protégé. En Bolivie, j’ai entendu des coups de feu alors que je dormais dans une petite chambre d’hôtel de la capitale. Au Nicaragua, j’ai vu les trous que les balles ont faits dans les murs des maisons. J’ai pu imaginer ce que les gens ont vécu. La pauvreté, j’ai compris ce que c’était quand j’ai vu des enfants affamés venir terminer les restes de nos assiettes, laissés pour eux, dans les restaurants où nous mangions sous leurs regards implorants. Leurs petites mains tendus vers nous, leurs visages crasseux, leurs pieds nus et leurs vêtements déchirés forment des images imprimées à tout jamais dans ma mémoire.

Bref, je me suis plongée dans un sujet qui m’a ramenée à quelque chose d’important dans la vie. Regarder autour, voir plus loin, cesser de ne penser qu’à soi. Vivre autrement.

Parce qu’il y a bien des manières de vivre. Celle que la plupart des gens choisissent suit le courant, sans trop s’éloigner de ce que les autres ont fait avant. Une sorte de chemin tracé d’avance, avec plus ou moins de détours et de circonvolutions. Jadis, les parents transmettaient à leurs enfants la terre, la tradition, leur métier, leur maison, leur destin. Dans certaines cultures, il existe encore cette forme de déterminisme qui empêche les enfants de décider de leur propre sort. Petit à petit, la tendance s’efface et l’on voit de moins en moins d’enfants qui prennent le relais d’entreprise familiale ou qui deviennent médecin ou boulanger parce que leur père est médecin ou boulanger. Ce qui a pour effet que certains métiers sont en train de disparaître.

Bon, je m’égare. Mais tout se tient n’est-ce pas? Quelque part, je pense à ma sœur et son mari qui ont bâti leur entreprise et qui, aujourd’hui, sont un peu fatigués. Ni l’un ni l’autre de leurs fils ne prendra la relève, c’est certain. Alors, quand ils prendront leur retraite, l’entreprise disparaîtra.

Nous allons signer notre bail demain. Le choix s’est fait rapidement. J’espère que ce sera le bon. L’endroit conviendra parfaitement si ma fille est acceptée au premier tour, au cégep où elle a fait une demande d’admission. Croisons-nous les doigts.

Le quartier de la grande ville que nous avons choisi ressemble un peu à la banlieue, loin du centre, plus près de la nature. Pas d’entrepôt ni d’industrie dans le coin. De belles promenades à faire dans un parc tout près. Un balcon pour y déjeuner le matin, au soleil. Ma fille, mon chum, mon bonheur tout simple.

Je dois maintenant penser à emballer tout le reste. Tout ce que je ne peux pas porter uniquement de la nature ou même faire un petit voyage pour combler nos envies de sortir de notre petit cocon confortable… dans mon cœur, tout ce que je devrai apporter avec moi, comme un lourd bagage qui devrait s’alléger dans les prochaines années. Parce que nous comptons bien, dans pas trop longtemps, nous rapprocher

Le but, c’est d’avancer.

dimanche 23 mars 2008

Pâques tranquilles

Aujourd’hui, c’est Pâques. Aucune célébration familiale autour de moi. Ma sœur est exténuée, à cause de son travail et du mauvais temps. Ma fille est chez son père et arrivera chez moi je ne sais trop à quelle heure. La famille de mon chéri n’a pas donné signe de vie pour une quelconque réunion depuis plusieurs mois. Alors, c’est une journée comme les autres.

Le premier rendez-vous que nous avions fixé pour visiter un appartement a été annulé. J’étais très déçue, car il était parfaitement situé, mais aussi parce qu’on m’avait signifié que les visites n’auraient lieu que le samedi. De toute évidence, ce n’était pas le cas, puisque la dame m’a appelée vendredi pour m’aviser que le logement était loué. Bon, oublions cette déception.

Vendredi soir, nous en avons visité un autre, convenable, mais dans un endroit un peu trop bruyant à mon goût. Le sentiment d’étouffement que j’ai éprouvé en songeant que je pourrais habiter là m’a alertée. Ce n’est pas notre premier choix. L’environnement du deuxième appartement que nous avons visité samedi matin m’a beaucoup plus charmée. Une petite rue tranquille, un arrêt d’autobus à trois minutes de marche, épicerie, dépanneur et pharmacie à proximité, voilà tout ce qu’il me faut pour avoir l’esprit en paix. L’immeuble est à vendre, ceci nous inquiète un peu. Il s’agit que l’acheteur prenne possession du logement qui se libère et nous sommes foutus. Mais le propriétaire nous a confirmé qu’il n’avait pas d’offre, pour l’instant, et qu’il allait nous donner une réponse rapidement. Attendons quelques jours.

Je sais que nous avons encore du temps, mais j’ai hâte de régler ce détail de ma vie qui bouscule mon habituelle tranquillité. Deviendrais-je trop casanière ?

Jeudi soir, nous avons assisté au spectacle solo de Jon Anderson, le chanteur du groupe Yes. Le chanteur s’accompagne à la guitare et au piano. La petite salle nous a permis de le sentir tout près. Ce concert intime nous a fait découvrir un artiste très spirituel et d’une grande générosité envers son public, qu’il a accepté de rencontrer à la fin du spectacle pour signer des autographes. Jon Anderson, à 63 ans, n’a rien perdu de son pouvoir d’envoûtement avec sa voix céleste. Il nous a emporté très loin, dans un monde où la nature et la méditation apaisent les inquiétudes et unissent les âmes. Un bien beau monde.

Je vais commencer, bientôt, à faire le tri dans les livres, les revues et toute la paperasse accumulés au cours des neuf années qui viennent de passer. De son côté, mon chéri fera de même. Dans quelques mois, ses choses et les miennes seront sous le même toit. Je souhaite que nous obtenions le logement visité hier, que ma fille soit acceptée au collège de son choix, que mon chéri poursuive une carrière qui lui permette de s’épanouir et que j’arrive à avoir suffisamment confiance en moi pour ouvrir de nouvelles portes. Et surtout, que nos corps et nos esprits vivent en paix et en santé.

Je sais qu’il est un peu tard, mais je réponds à la Tag de Béo.


Voici les règlements de la tag:

1- Mettre le lien de la personne qui vous tag 2- Mettre les règlements de la tag sur votre blog 3- Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même 4- Tagguer six personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens 5- Aller avertir directement.

1. Avant, je n’aimais pas le thé. Depuis que j’ai découvert des thés aromatisés délicieux, je ne peux plus m’en passer. Je bois maintenant plus de thé que de café.

2. Je m’assois souvent « en Indien » devant l’ordinateur. Je suis très à l’aise dans cette position.

3. J’adore observer les petits bébés. Ils ont un langage particulier qui me touche profondément.

4. J’invente parfois des histoires dans ma tête, avec des choses totalement anodines. Comme aujourd’hui, j’ai vu quelqu’un transporter une grosse boîte de carton dans sa voiture et aller la déposer juste au bout du stationnement où j’habite, quelques mètres plus loin. Et l’histoire a commencé…

5. Je déteste voir traîner des miettes de pain sur la table. Je les ramasse immédiatement, même pendant le déjeuner.

6. Il m’arrive parfois de pleurer en pensant à l’avenir de la planète.

Pour les six personnes, je suis bien embêtée, alors je laisse ceux et celles qui ont envie de s'amuser à répondre à ces questions, librement.