mardi 13 mai 2008

Seule au monde



Il y a trois jours, j’étais seule au monde, au milieu de la mer. J’écoutais le vent. Parfois, le cri d’un oiseau venait troubler, à peine, ce silence dont je tentais de m’imprégner pour m’apaiser. Et le silence m’apaise. Regarder cette immensité qui s’offrait à moi, comme les bras ouverts d’un amant qui attend sa bien-aimée depuis des mois, me comblait totalement. J’étais en état de grâce. Voilà tout le bienfait que ce décor enchanteur me procure, chaque fois que je mets les pieds à Cuba.

Cayo Guillermo nous a charmés, mon copain et moi. Nous nous sentions comme deux nouveaux mariés, dans ce décor fleuri où l’abondante végétation témoigne de la grande force des plantes qui réussissent à survivre dans un environnement si sec. Pas une goutte de pluie durant ces sept jours – allons-nous nous en plaindre – où le soleil a brillé sans relâche et où le vent s’est fait suffisamment discret pour nous permettre d’apprivoiser la chaleur avant qu’elle n’arrive chez nous.
Bon, c’est ce que j’appelle des vacances. Oubliés les maux de ventre et le stress. Oubliées les boîtes qui s’accumulent dans mon appartement avant le déménagement. Oubliés le boulot et le souci que je me fais pour les autres, au point d’en arriver à m’oublier moi-même.

De retour, mis à part la préparation pour mon examen médical qui me demande de ne consommer que des liquides clairs pendant 48 heures, tout se passe très bien.

J’en conclus, peut-être un peu tôt mais on verra bien, que mes malaises sont dus au stress et à la surconsommation de produits laitiers. Dossier à suivre.

Pour le reste, c’est le train train quotidien qui prend le dessus. Me faire plaisir un peu plus souvent, sans culpabiliser, devrait faire partie de mes résolutions immédiates. Choisir des plaisirs qui ne nécessitent pas forcément de consommer quelque chose serait aussi une sage décision. Me remettre à la couture, par exemple. J’aurai probablement l’espace pour aménager un petit coin où ma fille et moi pourrons laisser libre cours à notre imagination… Elle apprendra au fil du temps que la confection est un acte de patience, qualité qu’elle doit sûrement posséder puisqu’elle travaille avec des enfants autistes depuis bientôt un an, même si, à la maison, elle n’en fait pas souvent montre.

Et la suite des vacances ne tardera pas. Alors je ferme les yeux pour revenir sur cette merveilleuse plage de sable chaud, seule au monde.



1 commentaire:

Beo a dit...

Tu sais; j'avais totalement oublié les dates de votre voyage ;)

Pas grave, tant que vous deux y êtes allés hein!

Je suis bien contente que tu te sois reposée et la notion de jeunes mariés augure bien pour la prochaine cohabitation non? He he!

T'es toute belle sur la plage!