mercredi 21 juillet 2010

Chez toi, chez moi, chez nous

Je passe des vacances reposantes à la maison. J’ai mis de l’ordre dans mes affaires, juste assez pour y voir plus clair. Et constater que j’accumule trop de papiers inutiles. J’ai encore de la difficulté à me résoudre à jeter. J’aime conserver les bons souvenirs. Déjà de simplement les dépoussiérer me déculpabilise un peu.

Je profite aussi de longs moments de solitude, chose qui ne m’arrive pas souvent. Vivre à deux a ses bons côtés, mais me prive de ces instants où le silence prend toute la place. Et j’ai toujours adoré le silence. J’ai quand même mis quelques jours à l’apprivoiser, car je m’en méfie un peu. Mais là, je n’ai rien à craindre. Il ne s’impose pas, il s’offre, simplement.

J’entends maintenant le tonnerre qui gronde. L’air frais pénètre par la fenêtre. Ça fait du bien. J’ai beaucoup pensé à ma fille aujourd’hui. Ça fait près d’une semaine que je ne l’ai pas vue. Elle travaille et a décidé d’emménager chez un ami au début du mois. En l’entendant dire « je m’en vais chez nous » l’autre jour, je n’ai pu m’empêcher de sourire.

Lorsqu’un couple se sépare, les enfants perdent ce « chez nous » qu’ils doivent très souvent remplacer par le « chez papa » et le « chez maman ». Même si j’ai tenté d’offrir à ma fille la stabilité qui lui permettrait de se sentir chez elle, je savais très bien que la garde partagée l’obligerait à s’adapter. En choisissant de vivre avec mon chum, il y a deux ans, j’ai réalisé que pour elle et lui, ce n’était pas si facile de partager le territoire. Ça s’est relativement bien passé, mais je comprends que ma fille ait envie de vivre ailleurs.

Je travaille fort sur le « lâcher prise » mettons. Parce que c’est loin d’être facile d’accepter qu’elle engloutisse autant d’argent pour payer loyer et nourriture, alors que je lui offre tout ça gratuitement. Le retour au cégep dans un mois l’obligera à revoir sa position. Pour l’instant, je prends ça comme une période de vacances… pour tout le monde.

samedi 10 juillet 2010

Déficit d'attention

Quand j’étais petite, rien n’était plus important que le regard que mes parents posaient sur moi. J’ai appris plus tard que c’est de ce regard que naît l’estime de soi. Ce n’est peut-être qu’une théorie parmi tant d’autres, mais j’y crois.

Dans un groupe, il peut m’arriver d’être très silencieuse, car les regards de plusieurs personnes posés sur moi m’intimident énormément. Toutefois, je remarque souvent que certaines personnes font tout ce qu’elles peuvent pour attirer sur elles ces regards, quitte à hausser le ton pour détourner l’attention. Je m’incline.

Par contre, en tête-à-tête, je suis beaucoup plus à l’aise. Car ce jeu-là, entre deux personnes, n’existe pas. Il n’est d’aucune utilité. J’observe néanmoins que certaines personnes, même dans un échange à deux, persistent à adopter un comportement irrespectueux : elles manquent d’écoute, coupent la parole, détournent la conversation à leur avantage. C’est navrant.

Ma chère fille connaît bien mes faiblesses et il lui arrive de me dire à la blague, comme si j’étais une petite fille, que « j’ai besoin d’attention ». Elle n’a pas tort. J’ai besoin, occasionnellement, qu’on m’écoute, qu’on me regarde, qu’on me porte attention.

Peut-être parce que j’ai terriblement manqué d’attention et que j’ai construit mon estime de moi-même non pas grâce au regard des autres, que je n’ai jamais vraiment sollicité, mais surtout par mes propres réalisations.

Mais j’ai encore des faiblesses. Il m’arrive de me mettre en colère lorsque quelqu’un refuse de m’écouter, oublie ce que je lui ai dit la veille, fait semblant d’être attentif mais a carrément la tête ailleurs. Là, la petite fille en moi se révolte et crie à l’injustice. Comme je ne suis plus une petite fille, je refoule ma colère et ma frustration, j’essaie de la contrôler. Je devrais peut-être frapper dans un mur ou briser quelque chose. C’est ce que je faisais avant. J’ai déjà brisé une fenêtre avec mon poing. Mais ça c’était dans une autre vie.

Il fait terriblement chaud et je dors mal. J’ai mal à la tête. Demain, je vais dîner avec mes vieilles copines, ça devrait me faire du bien.

samedi 3 juillet 2010

Voyager, écrire, lire, rêver

Les vacances sont vite passées, mais j’aurai la chance de profiter de deux autres semaines bien tranquilles pour refaire le plein. C’est que cette année, j’ai choisi de « couper la poire en deux », donc ne pas aligner quatre semaines de vacances, mais plutôt de les prendre deux par deux. Et j’aime bien. Parce que partir en voyage permet de faire vraiment le vide et de recharger les batteries. Et j’avoue que l’ambiance au travail, beaucoup moins stressante, me rassure suffisamment pour ne pas avoir besoin de m’éloigner très longtemps.

Donc, Tulum nous a charmés, mon copain et moi. Retrouver le site archéologique, que j’avais visité en 1980, m’a fait un petit quelque chose. L’endroit est magnifique. Rien à redire de l’hôtel où nous nous sommes sentis très gâtés. Nourriture excellente et variée, service attentionné et personnel toujours souriant, chambre confortable, site exceptionnel, plage de sable blanc juste assez grande pour nos promenades journalières, mer chaude où on se laisse bercer par les vagues… Que demander de plus?


Comme à chaque année, nous constatons qu’un séjour d’une semaine est bien court. Nous projetons donc une prolongation l’an prochain… Tout est possible.

Au retour, ma fille m’attendait pour m’annoncer qu’elle avait enfin trouvé un emploi d’été, ayant réussi à convaincre le patron du centième endroit où elle déposait un CV de la rappeler sans faute le lendemain et de l’engager! Et son pouvoir de persuasion a opéré. Ce n’est pas l’emploi du siècle, mais elle travaille et c’est ce qui compte pour l’instant. (Petite parenthèse ici pour partager un constat : les employeurs abusent honteusement des jeunes sans expérience, mais ceci fera l’objet d’un prochain dossier. Fin de la parenthèse.)

Je ne l’ai jamais vue aussi heureuse que depuis qu’elle a mis fin à cette relation amoureuse destructrice qui lui prenait toute son énergie. Et son sourire illumine enfin son visage.

Ah oui!, petite déception côté cirque. Le spectacle Totem ne nous a pas enchantés. Entendons-nous : les artistes sont excellents. C’est la mise en scène qui souffre. Et cet avis est partagé, si j’en juge pas les critiques du public que j’ai lues sur différents sites. Tellement que j’ai osé penser que Robert Lepage avait prêté son nom pour la promotion, mais qu’il n’y est pas pour grand-chose dans ce spectacle. Hum, passons.

J’ai des billets pour un autre spectacle, Cabaret, que j’ai bien hâte de voir. Il y a aussi quelques spectacles gratuits qui valent le déplacement. Juillet sera le mois du cirque.

Et dans ma tête, il y a quoi? Projet d’écriture, envie de retourner à l’université, d’écrire plus et mieux, d’avoir plus de temps, de lire, de rêver…