samedi 27 décembre 2008

Mauvaise année

Alors que les vœux de bonne année fuseront de toutes parts dans les prochains jours, 2008 s’en ira doucement, laissant dans son sillage le souvenir des événements qui auront fait d’elle une année que bien des gens souhaitent oublier. Cette fin d’année, pour moi, est marquée par les difficultés que ma fille éprouve dans sa relation amoureuse, relation que je souhaite de tout cœur voir se terminer pour de bon. Mais cette décision, cette vie, ne m’appartient pas.

Comme le disait récemment avec justesse la psychologue que j’ai consultée récemment, il est normal qu’un parent souhaite que son enfant parte du point A pour aller au point B, en suivant la ligne la plus droite possible. Parce que les parents, eux, ont un bagage d’expériences qui leur permettent de savoir que la ligne droite est le chemin le plus court, le plus facile. Et aucun parent ne souhaite voir souffrir son enfant, le voir perdre son temps, gâcher sa vie.

Ma fille, elle, ne l’entend pas de cette manière. Malgré l’évidence que cette relation s’épuise et que les conflits entre elle et son copain minent totalement sa qualité de vie – et par ricochet la mienne –, elle persiste à reculer sans arrêt, à retourner à la source du problème, à se laisser envahir. J’ai du mal à laisser faire.

Mon corps me parle. J’ai un point dans le dos, à la hauteur des omoplates, et le cou tellement rigide que j’ai peine à tourner la tête. J’ai mal. Je dors mal, je n’ai pas d’appétit, je n’ai envie de rien.

Je n’ai pas envie de raconter toutes les péripéties que cette saga nous a fait vivre ces derniers jours. Je crains toujours la prochaine. Cette fin d’année ressemble à la journée d’aujourd’hui : grise, brumeuse et triste.

Pourrais-je célébrer dans la joie l’arrivée de la cinquantaine? J’en doute. Noël en famille m’aura procuré au moins quelques bons moments, surtout ceux de voir évoluer la petite princesse, la fille de mon neveu, dont les gazouillis de l’an dernier se sont transformés bien vite en mots. Elle gravis les marches de l’escalier avec une belle assurance, mais tourne encore trop vite les pages des livres, qu’elle déchire sans le vouloir. Ceux que je lui ai offerts pour Noël seront rangés pour plus tard ou feuilletés sous haute surveillance…

Ce soir, c’est une fête entre amis qui me force à sortir. Je serais bien restée dans ma chaumière, sans bouger. Mais c’est certainement mieux ainsi. Cette sortie me permettra d’oublier pendant quelques heures cette fin d’année plutôt moche.

3 commentaires:

Beo a dit...

On se fait toujours du souci pour nos enfants, mais quand on est en plein dans le tourbillon d'une crise: c'est encore pire!

J'espère que ce sera assez calme pour ton anniversaire et aussi pour le passage à l'an 2009!

Ophélie a dit...

Oui, tout s'est bien passé et je me sens apaisée aujourd'hui. J'amorce la nouvelle année avec une certaine sérénité...

Beo a dit...

Bien!

J'essaie de faire de même en laissant derrière des appréhensions qui parfois se révèlent néfastes et non-constructives.

Bonne Année à toi, Ana et J.F.