lundi 1 septembre 2008

Une fin, une pause, un début

Cette longue fin de semaine ensoleillée m’aura fait le plus grand bien. D’abord, parce qu’elle a commencé par une fête en l’honneur d’un collègue de travail qui prend sa retraite, un des piliers de l’entreprise pour laquelle je travaille depuis plus de vingt ans. À mes débuts, cet homme m’intimidait par son sérieux et le ton, parfois sévère, qu’il employait pour s’adresser à moi dans le cadre de mon travail. Puis, au fil des ans, j’ai appris à mieux le connaître en même temps qu’il a, de son côté, laissé tomber son armure pour établir des contacts plus chaleureux avec les gens qui l’entouraient. Alors, vendredi soir, nous nous sommes réunis autour de deux grandes tables, dans un restaurant tout près de notre lieu de travail, pour partager avec lui un bon repas et quelques verres avant de lui dire au revoir. Je me demande comment ce sera, sans lui. Lui qui s’amusait à me faire sursauter en haussant la voix exprès pour me saluer, à sa manière. Lui qui m’interrompait à tout moment dans mon travail pour obtenir une réponse immédiate, soucieux de satisfaire le client avant tout. Lui qui, justement, a transmis à son successeur quelques-uns de ces trucs, mais surtout le souci d’aller au-delà des attentes de l’autre, pour se démarquer, pour être « le meilleur ». Ce culte du dépassement, cette quête de la perfection, je les ai aussi appris de lui.

Ce même vendredi, j’apprenais que mon collègue le plus proche, mon supérieur immédiat, avait pris la sage décision de se reposer quelques semaines pour prendre soin de lui. Ce « retrait préventif » lui permettra, peut-être, de faire le point sur sa santé et de prendre les décisions qui s’imposent, et aussi de prendre du recul pour évaluer positivement une situation qu’il a tendance à dramatiser. Comme on dit, avoir le nez trop collé sur le problème nous prive d’une perspective essentielle pour trouver la solution. Si ce départ, temporaire dans son cas, ne lui a pas donné l’envie de célébrer, il a tenu à être de la fête pour son collègue, ce qui est tout à son honneur.

Hier soir, je recevais ma sœur et son mari pour souper. J’avais cuisiné un lapin, une de mes spécialités, qui était tout à fait délicieux. Ma crème caramel fut malheureusement un peu moins bien réussie. En fait, confiante devant la recette intitulée « caramel infaillible », dont j’aurais dû me méfier, j’ai délaissé ma recette habituelle, à laquelle je reviendrai certainement. En effet, la recette n’a pas tenu sa promesse, et heureusement que j’avais un petit flacon de caramel aromatisé pour arroser le flan qui paraissait bien nu au fond des assiettes. Tout le monde s’est régalé et nous avons passé une très belle soirée.

J’ai profité de ce jour de congé pour terminer ma lecture d’Enthéos, sur le balcon ensoleillé. Je réserve mes commentaires sur ce livre à mon blogue Sans parler. Prendre le temps de lire, c’est un luxe que je me refuse trop souvent. Tout comme celui d’écrire. Peut-être que les trois ateliers auxquels je me suis inscrite récemment m’aideront-ils à remédier à la situation. La Fédération québécoise du loisir littéraire, dont je suis membre désormais, offre un programme très varié où chacun peut trouver sa place, du débutant au plus expérimenté. En terme d’écriture, je considère que j’en suis encore à l’étape d’exploration. Et je compte bien explorer… et en reparler ici, très certainement. J’aime écrire, j’aimerais écrire plus, écrire mieux et surtout créer en écrivant. Le journal, le blogue, sont des modes d’expression qui ont leurs règles et qui, d’une certaine manière, imposent moins de contraintes que l’écriture romanesque, entre autres. Je pense que j’ai besoin d’être un peu secouée, j’ai besoin de ME secouer. Et j’ai envie de chercher. Je pense que la recherche est une partie importante du travail de l’écrivain. Je pense que je dois continuer à chercher. Il y a tant à apprendre.

7 commentaires:

Beo a dit...

J'ai bien fait de venir te lire ici avant d'aller ton autre chez toi! N'empêche que je vais m'y précipiter pour lire ta critique d'Enthéos!

Sinon c'est un beau billet que voilà. Tu m'as l'air bien reposée et pour une fois au boulot, c'est pas les petites jeunes que tu accompagnes à la sortie... mais bien des retraités!

J'imagine facilement le monsieur avec une grosse voix s'amuser de ça avec toi, hihihihihihi!

Par contre j'espère que ton patron au retrait préventif fera une vraie cure de zénitude :)

Tu as donc fait ta première réception aussi à la maison! Cool! J'imagine que tes nouveaux appareils ménagers sont à apprivoiser aussi ;)

Bonne semaine!

Ophélie a dit...

Oui, on a des retraités et aussi des congés de maternité à venir. Ça correspond au petit bébé boom québécois.
J'espère bien faire de nombreux soupers chez moi, on a enfin de la place et, comme tu dis, des beaux électros pour bien cuisiner!
Yep!

Beo a dit...

Cool!

Je viens de lire un livre qui m'a donné le goût de faire un pâté au saumon... t'aurais pas une recette par hasard?

Ophélie a dit...

Pour les recettes, je consulte toujours Internet, même si j'en ai des tonnes à la maison. Va voir celle-ci, sur Recettes du Québec:
http://www.recettes.qc.ca/recettes/recette.php?id=109&rdj=&pub=

L'air bon mmmm

Beo a dit...

Merci!

J'ai imprimé la recette et une autre sans crème de céleri parce qu'il me semble qu'il y en avait pas dans celui que faisait ma Mom.

Je vais tester les deux, hehe!

Ophélie a dit...

Le meilleur pâté au saumon que j'ai mangé, je l'ai acheté à Mont-Joli... mmmmmm Ça fait longtemps déjà, et je m'en souviens encore.

Beo a dit...

He he! Dans ma région d'origine!

J'en ai fait un au thon samedi, j'expliquerai pourquoi dans un prochain billet. Il était pas mal réussi :)