Le poids de l’automne et de ses jours pluvieux et gris commence à peser, malgré le temps doux des derniers jours. Cet été indien n’aura pas réussi à me faire oublier qu’il arrive lui, l’hiver tant redouté. Chaque année, il me pèse de plus en plus.
L’exercice est ma seule issue, en ces temps de grand stress où l’atmosphère au travail est terriblement lourde. Entre les départs et les congés de santé (après tout, on ne prend pas un congé pour être malade, mais bien pour revenir en santé non?), il y a ceux qui rament deux fois plus vite pour que le bateau continue d’avancer. Et il avance, encore. Même si le capitaine semble trop souvent avoir quitté la barre ou ne pas savoir comment maintenir le cap. Bon, assez de métaphorisation… Donc, l’exercice me sauve la vie. Quand je m’entraîne, j’oublie tout, mon esprit s’envole, je décroche, je suis bien.
Je suppose que cet état ressemble à celui qu’on atteint pendant la méditation. Sauf que la méditation, c’est statique. Et moi, rester sans bouger plus de cinq minutes, j’en suis incapable. J’ai déjà essayé. Rien à faire.
Chaque jour de cette première semaine de novembre, j’ai pensé à ma fille. À sa naissance, il y a dix-huit ans déjà. Tout juste un mois après le décès de ma mère. Ces jours-là, je ne les oublierai jamais. Passer de la plus grande peine à la plus grande joie, en quelques jours, c’est comme faire un tour en montagnes russes sans ceinture de sécurité. On ne sait jamais quand on va tomber.
J’en ai voulu à la vie de m’avoir enlevé ma mère avant qu’elle n’ait pu voir sa petite-fille. Si petite, si fragile. J’aurais aimé lui dire, à cette mère de qui j’aurais tant souhaité me rapprocher, mais de qui je m’étais terriblement éloignée année après année, que cette naissance m’avait apporté le plus grand des bonheurs. Mais aussi, que cette naissance avait ouvert une porte dans mon cœur, une porte qui s’était refermée.
J’aurais aimé voir ma fille dans les bras de ma mère, et voir ma mère déposer un baiser sur le front de mon enfant. J’aurais voulu l’entendre chanter « C’est la poulette grise » et la regarder bercer mon bébé. J’aurais voulu qu’elle la voie grandir et qu’elle sache aujourd’hui combien elle est devenue une belle personne.
C’est en pensant à ça, mais aussi en pensant à ce que représentent ces dix-huit années qui sont passées trop vite, que j’ai pleuré cette semaine.
J’aurais une chose à dire aux parents qui vivent difficilement la crise d’adolescence de leurs enfants : ça passe! Et Dieu merci, ça passe vite. Et c’est vrai qu’on oublie. Et un seul conseil : ne coupez jamais la communication. Maintenez-la coûte que coûte, même dans les pires moments, surtout dans les pires moments.
Ça fait du bien de l’écrire!
L’exercice est ma seule issue, en ces temps de grand stress où l’atmosphère au travail est terriblement lourde. Entre les départs et les congés de santé (après tout, on ne prend pas un congé pour être malade, mais bien pour revenir en santé non?), il y a ceux qui rament deux fois plus vite pour que le bateau continue d’avancer. Et il avance, encore. Même si le capitaine semble trop souvent avoir quitté la barre ou ne pas savoir comment maintenir le cap. Bon, assez de métaphorisation… Donc, l’exercice me sauve la vie. Quand je m’entraîne, j’oublie tout, mon esprit s’envole, je décroche, je suis bien.
Je suppose que cet état ressemble à celui qu’on atteint pendant la méditation. Sauf que la méditation, c’est statique. Et moi, rester sans bouger plus de cinq minutes, j’en suis incapable. J’ai déjà essayé. Rien à faire.
Chaque jour de cette première semaine de novembre, j’ai pensé à ma fille. À sa naissance, il y a dix-huit ans déjà. Tout juste un mois après le décès de ma mère. Ces jours-là, je ne les oublierai jamais. Passer de la plus grande peine à la plus grande joie, en quelques jours, c’est comme faire un tour en montagnes russes sans ceinture de sécurité. On ne sait jamais quand on va tomber.
J’en ai voulu à la vie de m’avoir enlevé ma mère avant qu’elle n’ait pu voir sa petite-fille. Si petite, si fragile. J’aurais aimé lui dire, à cette mère de qui j’aurais tant souhaité me rapprocher, mais de qui je m’étais terriblement éloignée année après année, que cette naissance m’avait apporté le plus grand des bonheurs. Mais aussi, que cette naissance avait ouvert une porte dans mon cœur, une porte qui s’était refermée.
J’aurais aimé voir ma fille dans les bras de ma mère, et voir ma mère déposer un baiser sur le front de mon enfant. J’aurais voulu l’entendre chanter « C’est la poulette grise » et la regarder bercer mon bébé. J’aurais voulu qu’elle la voie grandir et qu’elle sache aujourd’hui combien elle est devenue une belle personne.
C’est en pensant à ça, mais aussi en pensant à ce que représentent ces dix-huit années qui sont passées trop vite, que j’ai pleuré cette semaine.
J’aurais une chose à dire aux parents qui vivent difficilement la crise d’adolescence de leurs enfants : ça passe! Et Dieu merci, ça passe vite. Et c’est vrai qu’on oublie. Et un seul conseil : ne coupez jamais la communication. Maintenez-la coûte que coûte, même dans les pires moments, surtout dans les pires moments.
Ça fait du bien de l’écrire!
2 commentaires:
Et Mlle est majeure!!! Yep! J'ai pensé à elle vendredi :)
C'est bien d'avoir pleuré et de te permettre de revivre ces événements. Triste pour le premier et heureux pour le 2e.
Mais ce que j'aime moins... c'est que les effectifs restent réduits à ton travail avec le Salon du Livre et les inventaires à venir!!!! Iiiiiii!
J'ai du mal à réaliser que ma fille est majeure... Mais elle ira voter bientôt!
Bof, le boulot, on a l'habitude. Faut rester zen.
Noël est dans 6 semaines...
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