Les engueulades servent à quelque chose. Elles servent à se positionner par rapport à ses valeurs, à s’affirmer, à se faire respecter. Chacun a le droit de s’exprimer. Chacun a le droit de défendre ses positions et de ne pas céder. Chacun a le droit, aussi, de prendre le temps de réfléchir et de se remettre en question.
La colère est un signe et un moyen de défense. Elle nous indique que quelque chose en nous vient d’être suffisamment heurté pour provoquer un choc. La surprise, la soudaineté de l’événement qui se produit et qui dérange ou perturbe ne nous laissent pas le temps de réfléchir et d’analyser pour modérer notre réaction, qui tôt ou tard devra bien se manifester de toute façon. Alors, lorsque l’étincelle allume la mèche, l’explosion est difficilement évitable.
Voilà une bien belle analyse de ce qui vient de se produire, ce matin, alors que nous visitions le Salon de la formation et de l’emploi, mon copain, ma fille et moi. Nous n’avions certes pas les mêmes attentes et les mêmes besoins, alors nous avons décidé de nous séparer pour la visite. Nous nous sommes donné rendez-vous une heure plus tard à l’entrée. Ma fille et moi avions deux kiosques à visiter ensemble, ce que nous avons fait rapidement. Au premier, petit et modeste, nous avons été accueillies par une conseillère très bien informée qui a répondu à toutes nos questions. C’est ce qui comptait le plus pour ma fille, puisque c’est à ce collège qu’elle veut faire une demande d’admission dans quelques mois. Le deuxième kiosque, fastueux, occupait quatre fois plus d’espace que le premier. Toutefois, la visite nous a permis de constater que dans ce genre d’événement, l’apparence ne vaut rien quand personne ne peut répondre intelligemment à nos interrogations.
Avec des rendez-vous en poche pour une visite à chacun de ces collèges, ma fille avait terminé sa visite et elle m’a quittée pour me laisser le temps de compléter la mienne, me rappelant qu’elle m’attendait à l’heure et au lieu convenus. Une demi-heure plus tard, je la retrouvais sagement assise en train de feuilleter le journal. J’avais complété ma visite et constaté, malheureusement, qu’il manquait l’essentiel à ce Salon, des personnes compétentes et bien informées qui auraient eu réponse à tout. Mais bon, je suis tout de même rentrée avec beaucoup de paperasse et un rendez-vous, moi aussi, à une journée portes ouvertes.
Nous avons discuté un peu et nous avions hâte de quitter cet endroit, alors les quelques minutes de retard que mon copain accusait commençaient à nous agacer. Je suis une personne qui apprécie grandement la ponctualité, et je suis passablement tolérante lorsque quelqu’un, pour une bonne raison, arrive avec dix ou quinze minutes de retard. Nous avons donc attendu quinze minutes. Puis, nous avons décidé de faire un dernier tour du Salon avant de partir. Mon copain discutait tranquillement avec un des exposants, sans se soucier le moins du monde de son retard, feignant même de ne pas se rappeler que nous avions fixé une heure de rendez-vous.
Ben là! Comme dirait Daniel Pinard, y’a toujours ben des limites! Ce n’est pas mon genre de rester calme dans ce type de situation. Un, je déteste attendre; deux, je pardonne difficilement les retards injustifiés; trois, je me mets immédiatement en colère lorsque je constate qu’on me manque consciemment de respect.
Voilà, c’est une situation banale, mais elle a un peu gâché le plaisir de cette sortie à trois. Néanmoins, j’ai passé l’éponge parce que j’ai validé ma réaction auprès d’une tierce personne, en l’occurrence ma fille, qui a comme moi perçu comme un acte fautif la nonchalance avec laquelle mon copain a agit en ne nous respectant pas, elle et moi. La notion de respect est bien peu comprise de la plupart des gens. Un de ses aspects, c’est de ne pas imposer une situation désagréable aux autres lorsqu’elle peut facilement être évitée.
Je sais reconnaître mes erreurs et, aujourd’hui, je sais aussi reconnaître mes besoins. Ce n’est pas anodin. Dans le mot reconnaître, il y a le mot connaître. Il y a les notions d’indentification et de distinction. Il y a cette grande satisfaction de savoir et de comprendre pourquoi on pose tel ou tel geste ou on ressent telle émotion. Ma colère, je la rends légitime parce que je l’explique, je la comprends et je l’exprime modérément. En fait, j’exprime mon désaccord. Je m’affirme, je me mobilise pour me faire respecter.
Voilà une analyse personnelle à laquelle je me livre rarement. C’est important pour moi ce que je viens d’écrire. Et si ça peut aider ou toucher quelqu’un, ce ne sera pas en vain que je l’aurai écrit.
La colère est un signe et un moyen de défense. Elle nous indique que quelque chose en nous vient d’être suffisamment heurté pour provoquer un choc. La surprise, la soudaineté de l’événement qui se produit et qui dérange ou perturbe ne nous laissent pas le temps de réfléchir et d’analyser pour modérer notre réaction, qui tôt ou tard devra bien se manifester de toute façon. Alors, lorsque l’étincelle allume la mèche, l’explosion est difficilement évitable.
Voilà une bien belle analyse de ce qui vient de se produire, ce matin, alors que nous visitions le Salon de la formation et de l’emploi, mon copain, ma fille et moi. Nous n’avions certes pas les mêmes attentes et les mêmes besoins, alors nous avons décidé de nous séparer pour la visite. Nous nous sommes donné rendez-vous une heure plus tard à l’entrée. Ma fille et moi avions deux kiosques à visiter ensemble, ce que nous avons fait rapidement. Au premier, petit et modeste, nous avons été accueillies par une conseillère très bien informée qui a répondu à toutes nos questions. C’est ce qui comptait le plus pour ma fille, puisque c’est à ce collège qu’elle veut faire une demande d’admission dans quelques mois. Le deuxième kiosque, fastueux, occupait quatre fois plus d’espace que le premier. Toutefois, la visite nous a permis de constater que dans ce genre d’événement, l’apparence ne vaut rien quand personne ne peut répondre intelligemment à nos interrogations.
Avec des rendez-vous en poche pour une visite à chacun de ces collèges, ma fille avait terminé sa visite et elle m’a quittée pour me laisser le temps de compléter la mienne, me rappelant qu’elle m’attendait à l’heure et au lieu convenus. Une demi-heure plus tard, je la retrouvais sagement assise en train de feuilleter le journal. J’avais complété ma visite et constaté, malheureusement, qu’il manquait l’essentiel à ce Salon, des personnes compétentes et bien informées qui auraient eu réponse à tout. Mais bon, je suis tout de même rentrée avec beaucoup de paperasse et un rendez-vous, moi aussi, à une journée portes ouvertes.
Nous avons discuté un peu et nous avions hâte de quitter cet endroit, alors les quelques minutes de retard que mon copain accusait commençaient à nous agacer. Je suis une personne qui apprécie grandement la ponctualité, et je suis passablement tolérante lorsque quelqu’un, pour une bonne raison, arrive avec dix ou quinze minutes de retard. Nous avons donc attendu quinze minutes. Puis, nous avons décidé de faire un dernier tour du Salon avant de partir. Mon copain discutait tranquillement avec un des exposants, sans se soucier le moins du monde de son retard, feignant même de ne pas se rappeler que nous avions fixé une heure de rendez-vous.
Ben là! Comme dirait Daniel Pinard, y’a toujours ben des limites! Ce n’est pas mon genre de rester calme dans ce type de situation. Un, je déteste attendre; deux, je pardonne difficilement les retards injustifiés; trois, je me mets immédiatement en colère lorsque je constate qu’on me manque consciemment de respect.
Voilà, c’est une situation banale, mais elle a un peu gâché le plaisir de cette sortie à trois. Néanmoins, j’ai passé l’éponge parce que j’ai validé ma réaction auprès d’une tierce personne, en l’occurrence ma fille, qui a comme moi perçu comme un acte fautif la nonchalance avec laquelle mon copain a agit en ne nous respectant pas, elle et moi. La notion de respect est bien peu comprise de la plupart des gens. Un de ses aspects, c’est de ne pas imposer une situation désagréable aux autres lorsqu’elle peut facilement être évitée.
Je sais reconnaître mes erreurs et, aujourd’hui, je sais aussi reconnaître mes besoins. Ce n’est pas anodin. Dans le mot reconnaître, il y a le mot connaître. Il y a les notions d’indentification et de distinction. Il y a cette grande satisfaction de savoir et de comprendre pourquoi on pose tel ou tel geste ou on ressent telle émotion. Ma colère, je la rends légitime parce que je l’explique, je la comprends et je l’exprime modérément. En fait, j’exprime mon désaccord. Je m’affirme, je me mobilise pour me faire respecter.
Voilà une analyse personnelle à laquelle je me livre rarement. C’est important pour moi ce que je viens d’écrire. Et si ça peut aider ou toucher quelqu’un, ce ne sera pas en vain que je l’aurai écrit.
2 commentaires:
J'aurais fait pareil! Au pire... JF aurait dû revenir vers vous pour vous dire qu'il était encore intéressé par de quoi et donc par le fait même: qu'il prendrait plus de temps.
La suite vous aurait appartenu au lieu d'être otage de l'attente... parce que ça devient exactement ça!
Être otage! C'est une des choses qui me pèse le plus ici, quand les gens font comme si je n'étais pas là et discutent de tout et de rien quand mon temps est compté et que je n'ai pas eu l'information demandée... ça arrive fréquemment dans les magasins. Comme si on étaient pas là! Grrrrrrrrr!
C'est très important d'identifier ce genre de choses qui nous heurtent... et tenter de les éviter tant qu'on peut hein! ;)
Oui, tu as bien raison, mais ces petits conflits ne sont pas si faciles à régler, lorsque chacune des parties demeurent sur sa position. Des fois, on aurait bien besoin d'un négociateur pour trancher :-)
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