dimanche 16 décembre 2007

Distractions

J’ai terminé ma session jeudi dernier et j’ai obtenu une note très satisfaisante pour mon travail de session. Je publierai peut-être le texte un de ces jours sur mon blogue Sans parler.

La journée d’hier était un peu spéciale. Mon copain célébrait ses cinquante ans. Nous n’étions pas surpris que les amis déclinent l’invitation à venir célébrer avec nous. En décembre, personne n’a vraiment envie de sortir parce qu’il fait froid ni de dépenser de l’argent pour un souper au restaurant parce que les dépenses du mois ont déjà largement dépassé le budget. Finalement, nous n’étions pas déçus de souper en tête à tête.

Je suis allée au gym en matinée, malgré la fatigue accumulée pendant mes douze jours de travail consécutifs. Je pensais que le cours allait me faire du bien et j’avais raison. C’était un cours amusant où la prof nous a fait danser un rigaudon, ce qui nous a fait réaliser que cette danse est un très bon exercice cardio-vasculaire.

À la fin du cours, nous faisons des étirements. C’est une période de relaxation très bénéfique que j’apprécie énormément. C’est à ce moment que j’ai eu une vision. J’ai vu mon sac de sport dans le casier où je dépose mes effets personnels. J’ai vu mon sac de sport, mais pas mon sac à main. Je me suis dit alors que ce serait affreux de perdre mon sac à main ou de me le faire voler à cause d’une distraction. D’autant plus qu’il y a tout ce dont j’ai besoin dans mon sac à main : les clés de ma voiture et celles de mon appartement, mon porte-monnaie qui contient généralement peu d’argent mais toutes mes cartes bancaires, mes cartes d’identité et mon permis de conduire.

Alors, pendant que je faisais la combinaison pour ouvrir le cadenas de mon casier, je me suis dit que ce serait vraiment affreux si mon sac à main n’était pas là. J’imaginais le pire. Et le pire est arrivé : mon sac n’était pas là. Je me suis précipitée au vestiaire, là où je l’avais probablement laissé dans un moment de distraction. Il n’était pas là. Je suis allée immédiatement à l’accueil. La seule personne présente était au téléphone et je me suis permis de l’interrompre. Elle m’a fait signe d’attendre qu’elle termine son appel. Je suis retournée au vestiaire. Toujours rien. Lorsque la jeune fille à l’accueil a soulevé le sac qu’elle avait déposé derrière le comptoir, j’ai failli m’évanouir. Une gentille dame l’avait apporté, soucieuse de voir un sac à main ainsi abandonné, qui aurait pu très facilement être volé. Comme disait ma fille, c’est dame est un ange et je lui exprime toute ma reconnaissance.

L’honnêteté est une très belle qualité. Et elle existe encore aujourd’hui.

J’ai donc pu offrir un beau souper d’anniversaire à mon copain et bien des tracas ont été évité grâce à ce geste généreux. Le restaurant que nous avions choisi affichait un décor d’une grande simplicité, mais la cuisine était succulente. Le vin que nous avons choisi était parfait. Nous étions ravis.

Ce soir, la tempête ne donne pas vraiment envie de sortir. J’ai tout de même eu le courage de faire un saut à l’épicerie et d’aller conduire ma fille chez son père. Quand je suis rentrée, les chargeuses-pelleteuses s’affairaient à dégager le stationnement. Le conducteur de l'un des engins me voyant arriver a eu la gentillesse de dégager une place pour moi, ce qui m’a évité d’avoir à pelleter la neige pour me stationner. La courtoisie existe encore et je m’en réjouis également.
Finalement, les humains ont de très bons côtés.

3 commentaires:

Beo a dit...

C'est vrai qu'il y a des jours où ça fait tellement de bien de vivre vraiment ces vertus que sont l'honnêteté et la courtoisie.

J'imagine facilement ton soulagement de retrouver toutes tes affaires dans ton sac à main!

Moi ce midi c'est le contraire qui m'est arrivé avec une dame dans la 60taine avec sa maman j'imagine donc, autour de 85 ans. J'arrive dans le stationnement du Centre d'achats et je tourne tout doucement pour trouver une place, parfois on se retrouve à l'envers du traffic mais c'est pas vraiment interdit.

La madame arrivait et elle se doutait bien que je voulais la place, elle a fait une de ces têtes et levé la main en l'air en voulant dire... ce que je savais déjà. La mémé à côté m'a pratiquement fait une grimace... euh... j'ai failli leur faire un pied-de-nez.

Je me suis retenue. Après, je me suis dit que j'étais mieux de pas tomber à côté d'elles dans une file à la caisse du supermarché. Je leur aurait signalé qu'il était dommage qu'à leur âge elles n'aient pas encore appris la civilité!

Pas vues dans le Centre mais en sortant, je traversais le passage piéton, concentrée dans mes pensées quand je me rends compte qu'une voiture passait tout près de moi un peu trop rapidement finalement: ben c'était elles!!! Sti!

Si je m'étais arrêtée elles me frappaient! J'te dis moi...

Ophélie a dit...

Bien triste cette expérience. C'est vrai qu'il y a de plus en plus de personnes enragées qui ne montrent que leur mauvais côté. La courtoisie se perd, particulièrement ces jours-ci alors que la circulation est si difficile dans la neige. Moi je me dis qu'il ne faut pas embarquer dans ce trip-là, rester zen et garder le sourire. :-)

Beo a dit...

J'ai l'habitude avec ce genre de comportement, par contre avec des gens de cet âge... j'avoue que j'étais sidérée...