dimanche 3 février 2008

Voyagement

Plongée dans les récits de voyage des autres (pour mon travail universitaire), je pense au prochain voyage que je ferai : mon déménagement. Mon copain, déjà contacté par son propriétaire pour le renouvellement de son bail, m’interroge du regard comme pour se convaincre que notre décision est solide : nous allons vivre ensemble. Pour moi, il n’y a aucun doute que je quitterai cet appartement, où je ne peux plus supporter l’obscurité et le bruit : les pleurs des bébés presque toutes les nuits, les cris des parents qui s’engueulent dans une langue que j’ai le bonheur de ne pas comprendre et les pas des voisins d’en haut qui résonnent à l’heure du coucher. J’ai envie de silence, de lumière et de paix.

Je comprends son inquiétude. Nous avions convenu, depuis quelques années déjà, que vivre ensemble n’était pas nécessaire pour être unis. Et je le pense encore. Notre relation a mûri, et au fil des ans nous avons changé beaucoup. Et si nous sommes demeurés ensemble, c’est peut-être aussi parce que nous avons évité d’établir cette routine dès le départ. Aujourd’hui, je me dis que nous sommes suffisamment matures pour éviter les pièges de l’abrutissement. Nous sommes des êtres autonomes.

C’est cette même autonomie que je retrouve dans mes lectures, chez les enfants qui, avec leur famille, font le tour du monde. Ce sujet passionnant, que j’ai choisi de traiter dans un article que je produirai comme travail pour terminer mon certificat, n’a pas encore fini de m’étonner. Les voyageurs sont définitivement des êtres qui font preuve d’une ouverture d’esprit hors du commun. Et leurs enfants deviennent des adultes d’exception.

Bien sûr, tous les enfants n’ont pas la chance de faire le tour du monde. Ceux qui l’ont devraient se donner pour mission de partager avec les autres ce qu’ils ont appris et ce qu’ils retiennent de cette fabuleuse aventure. Au retour, certains adultes ont de la difficulté à s’adapter à « la vie normale ». Les enfants, eux, reprennent plus facilement là où ils ont laissé.

C’est dans cette capacité d’adaptation que nous devrons puiser, mon copain et moi, pour bien vivre ce changement que nous vivrons bientôt. À l’exemple de ma fille, qui n’a jamais rouspété au cours des nombreux déménagements de son père et qui ne m’a jamais reproché d’avoir gardé le même appartement pendant tant d’années. Entre les deux, elle a trouvé son équilibre. Bientôt, ce sera elle qui mettra les voiles.

2 commentaires:

Beo a dit...

Je sens que l'aventure du déménagement et surtout de quitter cet appartement qui ne te convient plus trop depuis des années sera formidable!!!

Ophélie a dit...

Oui, j'ai effectivement bien hâte d'être ailleurs...