dimanche 2 mars 2008

Un peu de gris, un peu de bleu

La convalescence de mon patron s’est prolongée d’une semaine, chevauchant la semaine du départ en vacances d’une collègue. Je me suis donc retrouvée encore une fois avec de multiples tâches à accomplir et toujours que deux mains et une tête pour le faire. Mais heureusement, deux mains efficaces et un esprit clair. J’ai découvert les vertus du ginseng pour tuer le rhume (on dit souvent la grippe, à tort, car il s’agissait bien d’un petit rhume et non d’une vilaine grippe) qui tentait de m’assaillir il y a quelques semaines. Je me suis sentie tellement bien que j’ai décidé d’adopter ce supplément pendant l’hiver. Et je me sens mieux. Meilleure concentration surtout.

Je termine la première version de mon article. Je suppose que c’est normal de ne pas vouloir y toucher pendant un certain temps. Je l’enverrai donc à ma tutrice et j’attendrai patiemment ses commentaires. Je me connais, je ne résisterai pas longtemps à l’envie d’entrer en période de réécriture. Surtout que j’ai planifié mes vacances pour avoir le temps de le faire. Je ne veux pas traîner trop longtemps et je compte bien finir cet article quelques jours avant l’échéance. Je pense que je me sentirai soulagée. Je profiterai de ce précieux temps libre pour chercher un logement.

Terminer mon certificat me réjouit et m’attriste à la fois. Plusieurs cours au programme m’aurait intéressée. On ne peut pas les choisir tous. Je me demande si je peux m’inscrire quand même, en utilisant ces crédits pour compléter un autre certificat. Je m’informerai auprès de la directrice du département. Je verrai bien. Il y un autre programme qui m’intéresse dans une autre université, mais j’ai peur que ce soit redondant. Je ne veux pas perdre mon temps. Je verrai ça aussi.

Chose certaine, il faut que je demeure active. Depuis cinq ans, mon intellect est continuellement sollicité et je ne veux pas que ça s’arrête. J’ai besoin de cette stimulation. Elle me fait le plus grand bien.

Autour de moi les gens continuent à me décevoir. Je ne sais pas trop pourquoi. J’ai l’impression que les uns s’engouffrent dans des situations problématiques sans aucune volonté de s’en sortir, et continuent à se plaindre comme si c’était la faute des autres. D’autres retiennent leur souffle jusqu’à qu’ils trouvent l’occasion de cracher leur venin. Et font semblant d’être gentils et d’aimer tout le monde alors qu’ils sont mauvais et qu’ils jugent et condamnent cruellement. La situation sur la route est le reflet de ces comportements totalement dénoués de respect et empreints d’un égoïsme qui frôle l’irresponsabilité. Égoïsme tant prôné par les publicités qui encouragent tout le monde à ne penser qu’à soi. Moi Moi Moi et re-Moi. Ouf! Même un arrêt obligatoire à l’air de contrarier ces individus qui refusent de laisser un centimètre de place à l’autre. Faut-il toujours céder ?

Je pense que j’ai besoin de vacances…

Ma fille se remet de sa déception amoureuse. Elle a retrouvé ses amies et un rythme de vie plus actif. Elle change beaucoup, mais refuse de l’admettre. C’est peut-être sa façon à elle de se protéger. Mais je sais que ce garçon l’empêchait, d’une certaine manière, de s’épanouir. Je ne pourrai jamais la blâmer d’être une amoureuse sincère et passionné. D’ailleurs, le jeune homme continue de lui courir après et il finira peut-être bien par la rattraper. Son attachement pour lui sautait aux yeux, même s’il semblait contraire à toute logique. Aujourd’hui, elle regarde ailleurs. Plus loin. J’espère qu’elle ne reculera pas.

Mais de ça aussi je ne pourrais la blâmer. J’ai mis plusieurs années à me détacher complètement de celui qui fut mon premier amour. Nous avons joué au yo-yo jusqu’à ce que le fil finisse pas s’user totalement. Je pense que c’était une manière de souffrir un peu moins, mais je n’en suis pas totalement convaincue.

Hier soir, j’ai assisté à la projection d’un documentaire sur le voyage autour du monde d’une famille. Les quatre membres de l’équipage étaient présents. Raconter cinq années de navigation à bord d’un voilier en si peu de temps se résume, malheureusement, à quelques anecdotes et un itinéraire tracés sur une carte. La beauté des paysages, l’intensité des liens noués, les moments magiques vécus par les enfants ont été racontés et illustrés avec passion. J’étais ravie de rencontrer ces gens que j’avais déjà contactés pour mon article. Leur expérience est très inspirante. Vivre de longues journées en mer à naviguer au gré du vent semble apporter une grande paix intérieure et une confiance en la vie. C’est enviable non ?

1 commentaire:

Beo a dit...

Déjà 5 ans que tu as repris le chemin de l'Université! Ouf; ça passe vite!

C'est efficace le ginseng; j'ignore pourquoi, moi, je n'ai jamais accroché par contre... un autre mystère!

J'espère que ton patron est rentré et sur la voie de la guérison!