dimanche 11 janvier 2009

Pour commencer

Le retour au travail en janvier s’accompagne des habituels vœux de bonne année que les bonnes manières nous obligent à adresser à nos collègues. Moi qui ne suis pas très à l’aise avec les démonstrations d’affection – du genre bisous à des gens que je connais très peu – je m’en suis sortie tout de même assez bien cette année. Les petits nouveaux sont nombreux et ce sang neuf nous fera certainement le plus grand bien. Cela dit, reprendre le travail n’est jamais facile, d’autant plus qu’il y avait de nombreux absents. Voyage d’affaires, arrêt de travail ou deuil dans la famille, autant de raisons qui obligent nos collègues à rejoindre la troupe un peu plus tard.

Avec la routine du travail, j’ai aussi repris la routine de l’entraînement plus régulier. Ça me fait le plus grand bien. Ma fille est chez son père (en principe, mais je présume qu’elle ne doit pas y être très souvent) depuis fin décembre, et cette pause parentale est plutôt reposante. Je l’ai vue la semaine dernière, elle profite de ses vacances pour voir ses amis et paresser un peu. J’ai l’intention de lui faire comprendre très bientôt qu’elle devra sérieusement se chercher un travail à temps partiel pour assumer une plus grande partie de ses dépenses. Pour l’instant, je la laisse profiter de ce répit.

Chaque début d’année s’accompagne inévitablement, en tout cas pour moi, d’une réflexion sur l’avenir et d’une analyse du présent. Ma situation au travail ressemble à celle que j’ai vécue il y a quelques années, juste avant ma séparation. Comme je suis l’adjointe d’une personne qui s’absente souvent à cause de problèmes de santé, j’écope inévitablement d’un surplus de travail. Ça, ça peut toujours aller. Mais là où je commence à avoir un problème, c’est dans l’absence de perspective à long terme. Vivre cette situation au jour le jour m’empêche d’organiser mon travail en ayant une vision définitive des tâches que je dois accomplir et des responsabilités qui y sont attachées. Si tel était le cas, je pourrais enfin établir mes priorités et déléguer les tâches que je considère « de trop » pour pouvoir me consacrer au développement de celles qu’on m’aura confiées. Autrement dit, mieux faire mon travail sans avoir toujours l’impression que je n’y arriverai jamais. Je suppose que dans quelques jours nous pourrons être fixés. D’ici là, j’espère tenir le coup.

Je rencontre la psychologue demain soir. Je sais que ça me fera du bien d’aller faire le point. Ensuite, on verra si ça vaut la peine de continuer ces rencontres chaque semaine. Mon entourage m’a beaucoup aidée. Mon chum, parce que je peux pleurer dans ses bras et me laisser aller; ma sœur, parce qu’à l’opposé de moi, c’est une mère qui sait se dissocier des problèmes de ses enfants tout en demeurant totalement à l’écoute; ma meilleure amie, parce que sa grande sagesse et sa sérénité m’ont permis de dissiper le nuage qui m’empêchait d’évaluer la situation avec justesse; mes collègues de travail, parce que je peux confier à certaines mes soucis familiaux et que je me sens appuyée; et tous mes amis, ceux et celles qui ne savent rien, parce que sans eux je n’aurais pas l’occasion de rire aussi souvent et surtout, de penser à autre chose.

Et l’avenir dans tout ça? Comme dirait l’autre, on n’en sait rien. Mais on peut espérer. Espérer que nos emplois seront sauvés dans cette crise économique qu’on nous annonce peu réjouissante. Espérer que nos valeurs prendront une nouvelle dimension, plus à l’échelle de l’humain que du matériel qui ne nous satisfait jamais. Espérer que le monde change, pour le mieux…



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