Il m’est devenu difficile d’écrire régulièrement. Je pense que ma nouvelle situation de vie commune y est pour quelque chose. Je suis rarement seule. Mon copain est très casanier, ne sort pratiquement jamais seul, a peu d’amis. Je suis comme ça aussi, mais je m’entraîne 3 fois par semaine, je sors de temps en temps avec des copines, et je vais certainement participer de plus en plus à la vie sociale de l’entreprise pour laquelle je travaille, c’est-à-dire aux lancements et événements qui sont organisés assez régulièrement. Je manque même de temps pour tout ça. Donc, il m’arrive de me sentir un peu « absente », mais cette absence profite à mon conjoint qui aime bien, lui aussi, se retrouver seul de temps en temps. Bref, je ne suis pas seule souvent et c’est dans la solitude que je ressens l’appel du journal intime, du retour à soi, de l’introspection.
Ce qui me faisait écrire justement à ma meilleure amie que je manque cruellement de temps et que j’en souffre. Mais comment faire pour avoir plus de temps sans abandonner quelque chose? Je me pose la question depuis très longtemps.
Ma sœur a eu la bonne idée de lancer une invitation : un « fin de semaine de filles » qui se tiendra chez elle dans quelques jours. Toutes ont accepté avec enthousiasme. Nous serons six, des amies d’enfance avec qui nous avons toujours gardé le contact. Je pense que ça nous fera à toutes le plus grand bien. Parce que c’est bien beau les soupers une ou deux fois par année, mais nous retrouver pour une fin de semaine « sans nos chums », juste nous six, ça sera, comment dire, exceptionnel. Et j’ai bien hâte.
Demain je vais chez la psychologue. C’est une femme très attentive et perspicace qui a compris tout de suite que je cachais quelque chose au fond de moi. Elle m’a recommandé de lire le livre Retrouver l’enfant en soi. Je ne sais pas si je vais y arriver. En ouvrant une page au hasard, je me suis mise à pleurer comme un bébé, tellement ce qui était écrit me touchait. Et bien entendu, je n’aime pas ça.
Je pense mettre un terme à ces séances de « thérapie ». Premièrement, parce que je ne sens pas du tout que je suis en thérapie. Pour moi, l’image que je me faisais d’une thérapie était plutôt celle d’une série de mises en situation, d’exercices, qui encadrent une démarche progressive pour cerner un problème quelconque. Nos conversations sont intéressantes et je me sens souvent « en travail » intérieurement. Mais pas suffisamment. Je pense que j’ai besoin d’un choc. Et je ne l’aurai pas de cette façon.
Et tout ça dépend de moi. De ma capacité à accéder à cette partie de moi qui cache cette enfant blessée et laissée à elle-même. Cette petite fille trop souvent triste, terriblement timide, mal dans sa peau. Je ne sais pas vraiment identifier mes besoins pour l’instant. Je suis continuellement en quête de moi-même. Il faut que je trouve des moyens d’expression. Je pense que c’est par la création que je vais y arriver. Donc, il me faut une autre forme de « thérapie ».
Au quotidien, le travail en période de vacances annuelles est toujours un peu chaotique. Dès lundi, la plupart des membres de l’équipe seront de retour et l’ambiance, jusqu’ici assez calme et un peu plate, changera du tout au tout.
Je suis assez prête. J’ai eu le temps de monter des dossiers, de réfléchir à mon approche. Mes nouvelles responsabilités ne me pèsent pas. Seul le manque de ressources techniques m’agace. Il faudra y remédier.
Je me rends compte que la démission de mon patron a changé beaucoup de choses. Tout le monde semble beaucoup plus détendu. Les tensions ont disparu. J’espère que ça va durer.
Résister au changement n’aboutit à rien de positif. Il faut oser, essayer, faire avancer les choses et surtout garder un esprit ouvert. Il faut reconnaître ses alliés et écarter les gens qui nuisent à l’harmonie. Les ignorer. Ne pas les laisser tout gâcher. Il y a encore de beau et du bon à accomplir.
dimanche 2 août 2009
Résilience et résistance
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5 commentaires:
Très intéressant ce que tu dis au sujet de la «thérapie»... moi aussi j'ai été déçue en essayant. Pour ma part, j'idéalisais sans doute trop le concept... et je pense aussi que quand on a tenu un journal/blogue/wathever comme toi (et moi ;-), on attend beaucoup de cette introspection partagée en thérapie. Breffff... je voulais surtout te parler d'une série télévisée qui s'appelle "In Treatment" (avec le très joli Gabriel Byrne) et qui donne un aperçu très particulier de ce qui entoure la thérapie et le thérapeute disponible en location au superclub vidéomachin). J'ai commencé à l'écouter et je pense que tu aimerais :-)
Si j'ai bien compris... tu peux laisser tomber la thérapie et t'attaquer si je puis dire... au livre, à ton rythme.
Moi je n'ai que de beaux souvenirs de rencontres d'amies d'enfance. Pas besoin que ce soit souvent mais en même temps: faut pas trop espacer et se donner l'opportunité de réaliser ces rencontres.
Nathalie, tu as bien raison de mentionner que la tenue du journal/blogue crée des attentes et nous donne l'impression qu'on a déjà fait un bout de chemin... Mais la thérapeute, elle, n'en sait rien. Tout raconter... c'est un peu épuisant. Tiens, je lui donnerai l'adresse de mon blogue un de ces jours :-) Je vais essayer de trouver cette série à mon club vidéo et j'en reparlerai certainement.
Béo, oui, je pense que je vais lire ce livre, sans trop d'attente toutefois. J'ai l'impression que quiconque lit ce genre de bouquin finit par s'identifier, et j'ai un peu peur de ça.
J'ai bien hâte à ces retrouvailles avec mes copines (ça c'est une bonne thérapie) et le Champagne est déjà au frigo!!!
Tu sais, après Palace, ICQ, mon site Web... et finalement mon blogue.
J'étais souvent agacée par certaines personnes qui me demandaient toujours des nouvelles, quand je savais pertinemment qu'ils pouvaient lire mon blog...
Comme quoi, de se raconter pleinement n'est pas un exercice à répéter comme un simple échange au sujet de la météo.
Bonne idée de refiler l'adresse de ton blog à ta thérapeute, qui sait?
Lire le blog en entier, pretty good
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