mercredi 2 janvier 2008

Du gris sur fond blanc

L’année 2008 s’est faufilée en douceur. Le tapis de neige duveteuse qui recouvre la ville a de quoi réjouir les amateurs de plein air. Cette dernière journée de vacances pour moi est passée trop vite.

Mon souper d’anniversaire a été mémorable. Ma fille et son copain ont tenu leur promesse : ils sont venus préparer le souper. Pour la première fois, je les ai vus comme un petit couple qui n’avait pas besoin de moi pour les aider pour faire la cuisine. C’était charmant. Pendant le repas, je regardais ma fille fixer un regard terriblement amoureux sur son copain qui a très bien joué son rôle de cuisinier pour l’occasion. Je me sentais comblée de la voir si heureuse. Le jeune homme nous a quittés après le repas, prétextant un rendez-vous avec sa grand-mère. Une fois la vaisselle terminée, ma fille s’est retirée dans sa chambre.

Tout est arrivé si vite que je n’ai pas compris tout de suite pourquoi elle frappait son clavier d’ordinateur, complètement en furie, pleurant et criant à la fois. C’est plus tard qu’elle a réussi à me dire que le courriel qu’elle venait de lire et qui l’a mise dans cet état lui révélait que son copain, qui venait tout juste de partir, entretenait une relation avec une autre fille.

Jamais je n’ai vu ma fille aussi désemparée. J’ai dû la retenir pour ne pas qu’elle sorte dans cet état, essayant de comprendre ce qui se passait tout en tentant désespérément de la calmer. Puis, les conversations téléphoniques se sont succédées, accentuant la force de la crise au lieu de la diminuer.

Ce triste événement a jeté un voile sombre sur cette soirée qui avait si bien commencé. Plus tard, ma fille est allée se réfugier chez des amis pour apaiser sa peine. Nul doute que je n’étais pas nécessairement la bonne personne, ce soir-là, pour la consoler, même si j’ai souhaité qu’elle reste avec nous, comme prévu, au lieu de s’en aller.

Le lendemain nous avons discuté. Ce premier amour représente beaucoup pour elle. Le jeune homme, quant à lui, a eu une vie fort difficile jusqu’ici et, de toute évidence, n’a pas atteint le même degré de maturité que celui de ma fille.

Ce sont ses valeurs à elle qui comptent. Et la fidélité en fait partie. Elle lui a déjà pardonné dans le passé, mais cette fois-ci, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Même si je ne peux prédire l’avenir, j’espère qu’elle maintiendra sa décision de ne plus le revoir, du moins pour un certain temps.

Il va sans dire que le nouvel an a été moins joyeux qu’il aurait dû être. J’espère que l’année 2008 effacera vite cette peine et que ma fille pourra tourner la page

Je retourne au travail demain. Je n’en ai pas envie, même si je sais que la routine prendra le dessus et m’aidera à effacer ces mauvais moments de ma mémoire.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Oulala... ça change une fin de soirée ça!

Pauvre tite... j'espère que l'expérience aura du positif en bout de ligne, bon retour au travail!

Moi c'est pour lundi et ça me tente pas non plus mais finalement ça fait du bien aussi :)

Ophélie a dit...

En effet...