Après cette belle fin de semaine passée entre amies, où la complicité, les rires et les confidences autour des bons repas préparés dans la joie ont remplacé la routine habituelle, je me sens comme si j’étais rentrée d’un long voyage. Je ne reconnais plus le paysage, je ne sais plus trop ce que je fais là, dans cette drôle de vie.
Au travail, beaucoup de paroles et trop peu de changement. Les résistances sont fortes, personne ne veut bouger, tout doit rester comme avant. Même si rien ne va plus. Je commence à penser que je ne suis plus à ma place. Ni ici ni ailleurs.
Ma fille m’inquiète. Nos relations tendues des derniers jours lui font souhaiter de retourner vivre chez son père, pour prendre un peu ses distances face à une mère qu’elle considère trop sévère. Elle agit en bébé gâté et j’en ai un peu ma claque. Alors je baisse les bras. Tout ce que je donne tombe dans le vide. Elle prend, comme un bébé qui tète les seins de sa mère jusqu’à les épuiser. Mais le bébé porte tant d’amour dans son regard que la mère serait prête à aller au bout de son sang pour le nourrir. C’est ce que je fais; le regard de reconnaissance en moins. À sa place, des yeux noirs qui me reprochent d’être là, un regard que je ne comprends pas.
J’aimerais prendre le large. Partir, ne pas regarder ce que je laisse. J’aimerais briser toutes les attaches, rompre les liens, me libérer. J’aimerais fuir.
J’ai échoué, quelque part, je ne sais pas où. Mais j’ai échoué. Et pourtant, il me semble avoir fait tant d’efforts. Dieu que c’est compliqué! Je n’ai plus l’énergie suffisante pour chercher à comprendre. Je n’ai plus envie de chercher. Je ne trouve plus de réconfort. Je me suis rarement sentie aussi moche. Nulle. Rien.
Que dire de plus?
1 commentaire:
Les temps durs, c'est bien de les écrire ainsi, je trouve. Faut que ça sorte parfois.
Bien sûr, je te souhaite que ça aille mieux... ou que tu puisses trouver une façon pour passer au travers les difficultés. Et des fois, faut juste attendre que ça passe.
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