Je n’aime pas tellement l’hiver. Mais avons-nous le choix? Ici, il fait froid la moitié de l’année, et plus je vieillis, plus j’ai envie de chaleur et de soleil. J’aimerais vivre ma retraite dans le Sud, au bord de la mer. Pas plus riche qu’il ne faut. Juste assez pour bien manger – et quand je dis bien, je veux dire sainement –, et pour ne pas avoir de soucis pour payer le loyer. Et bien sûr, être en santé. La maladie est la pire des fatalités. J’espère, je prie pour rester en santé et en forme pour le reste de ma vie.
Aujourd’hui, je peux affirmer que je ne me suis jamais sentie aussi en forme de toute ma vie. Même si j’ai toujours été active, j’avais une sorte de poids qui pesait sur mes épaules, constamment. Je me sentais souvent épuisée. Et cet épuisement me rendait terriblement maussade, triste, intolérante.
J’attribue cette nouvelle énergie à la réduction du stress. Le stress nous ronge quand on en est victime. Il faut le combattre à tout prix. Aussi, je reconnais plus facilement les agents agresseurs et je les évite désormais. J’ai appris à mieux vivre. C’est un peu ça vieillir en sagesse…
Alors je me sens mieux. Mais je rêve encore. J’écris moins, mais je pense souvent à ce que je devrais écrire. Une histoire, un roman, une pièce de théâtre, une chanson. Je sais que je devrais, je devrais. Mais ça n’arrive pas. Pour écrire, j’aurais besoin d’un espace différent. Dans mon petit appartement, quand je vivais seule avec ma fille, l’atmosphère était plus propice. Ici, la lumière, le bruit, la présence des autres m’empêchent d’entrer dans ma bulle. Cette bulle où je retrouve celle qui a besoin de s’exprimer.
Pas grave. Ça viendra bien un jour.
J’ai bien hâte aux vacances. Des dizaines de livres s’empilent sur ma table de chevet, dont celui d’Ingrid Betancourt. Je terminerai bientôt Mange, prie, aime, que je déguste à petite dose avant de m’endormir certains soirs. Je me suis offert l’édition de luxe des Fragments, de Marilyn Monroe. Que dire de ce livre? Dérangeant, certainement. Cette femme m’a toujours fascinée. Lire ces mots écrits de sa main, dans une langue poétique parfois maladroite (la traduction est parfaite), a quelque chose d’un peu gênant. Ces notes n’étaient pas destinées à être publiées. On se sent, inévitablement, un peu voyeur en parcourant ces pages. Est-ce vraiment utile?
J’ai assisté cette semaine à une formation sur le Web invisible. Très intéressant. Sûrement plus utile pour les journalistes, auxquels l’atelier s’adressait particulièrement. Mais je n’y ai pas perdu mon temps. Et quelque part, c’est un premier pas vers le retour aux études… Une idée qui ne m’est pas sortie de la tête. En bon capricorne, je prends mon temps, mais j’avance.
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