Les vraies vacances commencent demain, mais je me sens déjà sur une autre planète. Une planète où le temps m’appartient. Et du temps, j’en prendrais bien plus que ce qui m’est accordé. Je n’ai pas le droit de me plaindre, je suis tout de même assez privilégiée.
La semaine dernière, j’étais conviée à une réception amicale pour célébrer la parution d’un livre événement. J’ai eu le plaisir de participer à l’étape de la révision et de la correction des épreuves, expérience que j’ai adorée. Et j’ai eu l’agréable surprise de découvrir de très beaux textes, écrits par de très jeunes auteurs, qui, contrairement à ce que racontent les mauvaises langues, sont la preuve que les jeunes savent encore écrire sans fautes et possèdent une extraordinaire imagination. Moi, j’ai été totalement charmée et très émue.
C’est pour cette raison que j’avais un peu l’impression de vivre un deuil plutôt que de célébrer une naissance, à la fin de cette charmante soirée où nous nous sommes retrouvés entre correcteurs, à finir les restes d’un buffet digne des grands chefs. Cette expérience m’a mise dans un état un peu euphorique, où je sentais enfin que je touchais à la définition d’une passion, où j’assistais à l’éclosion d’une nouvelle ère de bonheur qui finirait bien par s’installer chez moi.
Et puis, le quotidien reprend ses droits. J’oublie le travail pour l’instant, parce que les vacances m’ordonnent de changer d’air, de refrain aussi. Je ne dois pas répéter les mêmes gestes qui font de ma vie une routine parfois une peu monotone. Je suis très disciplinée, peut-être une peu trop.
Je profiterai pleinement de ces moments de solitude que la vie m’offre comme un cadeau dont j’avais terriblement besoin. Même si je regarde parfois la chambre de ma fille, déserte pour les deux prochaines semaines, comme une maman poule à qui on aurait dérobé tous les œufs qu’elle couvait…
Son copain, un jeune de 18 ans qui n’a pas eu la vie très facile, vient de louer un appartement avec un ami. Une étape importante dans la vie d’un jeune adulte, que j’ai franchie moi aussi à cet âge. Je souhaite tout de même que ma fille demeure encore quelques années avec nous, le temps de terminer ses études et d’économiser un peu d’argent. J’en ai discuté avec elle, elle semble bien déterminée à poursuivre ses études et ça me rassure.
J’aurai un peu de correction à faire pendant mes vacances, et je m’en réjouis. Je l’ai déjà dit, ce plaisir n’est pas un travail pour moi, ou, si vous préférez, ce travail est un plaisir qui me fait oublier qu’il s’agit d’un travail.
J’ai sorti mon vélo et fait un tour. Je suis ne forme. Ça me réjouis. J’ai appris qu’une amie, dans la jeune cinquantaine, subira un pontage coronarien dans les prochains jours. Encore une fois, je remercie le ciel d’être en santé.
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Quand j’étais petite, j’aimais bien jouer à la tag (ou tague, c’est pareil). On pouvait jouer dans la cour de l’école, dans la rue, dans notre cour sur le gazon et même dans une piscine. Voilà qu’on y joue maintenant sur Internet. C’est mon amie Béo qui m’a donné la tag, j’accepte donc de me prêter au jeu « C’est toi le chat ».
Règlements : Chaque personne décrit sept choses à propos d’elle-même. Ceux qui ont été «taggués» doivent écrire sur leurs blogues ces sept choses ainsi que ce règlement. Ensuite, vous devez tagguer sept autres personnes et les énumérer sur votre blogue. Après, vous devez laisser un message aux 7 blogueurs pour les prévenir qu'ils ont été taggués en leur indiquant : « C’est toi le chat ! »
Voici donc sept choses à propos de moi :
1. La sagesse. Plus je vieillis et plus je comprends la vie, les autres et moi-même.
2. La quête. J’ai longtemps cherché un « guide spirituel » et je ne l’ai pas vraiment trouvé.
3. Le silence. Aujourd’hui je parle beaucoup, mais quand j’étais enfant, j’étais très silencieuse et terriblement timide.
4. La musique. Je ne me lasse jamais de découvrir dans ce domaine, et j’éprouve une immense curiosité pour tout ce qui touche cet art.
5. Le goût. J’adore découvrir de nouvelles saveurs et goûter de nouveaux plats, mais j’aime aussi retrouver les saveurs évocatrices de beaux souvenirs.
6. La mère. Mon rôle de mère est celui que je prends le plus au sérieux. Rien ne compte plus pour moi que le bonheur de ma fille.
7. Les mots. Je souhaite ne jamais cesser d’écrire et pouvoir lire jusqu’à ce que mes yeux ne voient plus rien. Les mots sont les clés de milliers d’univers fascinants.
Je dois maintenant accomplir la deuxième partie de ce jeu. Comme mon carnet d'adresses n’est pas très rempli, je me permets de piger au hasard chez l’un et l’autre pour passer la tag à :
Nathalie à Toronto ; Fabienne au Royaume-Uni ; Pepette en Écosse ; Véronique à Vancouver ; Cédric au Congo ; Cartabor à Ann Arbor (Michigan, Etats-Unis) ; Blanche à Paris .
Il ne me reste plus qu’à contacter tous ces gens pour leur annoncer la bonne nouvelle… Ouf !