samedi 9 juin 2007

Béton

Vivre en ville a ses bons et ses mauvais côtés. Être près de l’action, trouver facilement du travail tout en ayant la possibilité de poursuivre ses études et avoir accès à de nombreuses sources de loisirs font partie des bons côtés. Mais si elle offre à ses habitants quelques espaces verts bien encadrés, la ville manque cruellement de cette beauté que seule la nature possède. Un ruisseau qui se faufile entre les arbres, un sentier qui mène à la mer, une grosse pierre qui s’offre au marcheur pour s’y reposer, le grand silence et l’immense sagesse de la forêt me manquent. Voilà la source de mon spleen estival, il ne faut pas chercher plus loin.



New York, mai 2007

Oui, l’été en ville me déprime sérieusement et chaque année, je n’y échappe. Quand je travaille, tout va bien. Le rythme de vie accéléré prend le dessus et je ne vois pas le temps passer. Mais quand tout s’arrête, quand je me lève le samedi et que le soleil brille, je déprime. Il me faudrait une résidence secondaire, un chalet pas trop loin où je pourrais me réfugier toutes les fins de semaine.

Quand j’étais jeune, c’est ma copine Judith qui m’a fait découvrir ce sentiment unique que la nature inspire chez l’être humain. Une sensation d’appartenance et un appel à l’humilité. Car devant un arbre géant, dont les branches touchent presque le soleil, on se sent bien petit et en même temps immensément grand. Nous lancions des pierres dans un lac, et admirions pendant des heures les ronds qu’elles traçaient dans l’eau, en écoutant le bruit de la chute qui s’écoulait tout près.

Oui, la ville offre bien des occasions de s’étourdir, mais la nature qu’on retrouve à la campagne nous donne des forces, nous enseigne ce qu’est notre véritable essence. Je souhaite de tout mon cœur ne pas finir mes jours en ville, à me bercer sur un balcon et à respirer la pollution des voitures. Je souhaite m’endormir près d’un ruisseau et me laisser voguer jusqu’à la mer…



Cayo Coco, mai 2007

1 commentaire:

Beo a dit...

Elles sont belles tes photos! Que je te comprends donc de vouloir vivre la campagne à volonté aussi.

J'ai cette chance depuis un an et demie. Pas juste la ville ni juste la campagne mais un mélange des deux durant ma semaine. J'adore!!!

Du coup je sens de plus en plus la pollution autant au niveau du bruit que du reste quand je suis en ville...

Je te souhaites de pas finir à te bercer sur un balcon non! Plutôt sur la galerie d'un petit chalet ;)