J’ai passé la journée d’hier à noyer ma tristesse dans le magasinage. Une tristesse qui m’habite invariablement le jour de mon anniversaire. Elle n’est que passagère, heureusement. J’ai donc profité amplement des rabais que les marchands affichent en cette période de l’année où, m’a-t-il semblé, les gens ont encore beaucoup d’argent à dépenser, mais courent les aubaines. En fin de journée, je me suis arrêtée pour faire le plein d’essence et remplir le réservoir de lave-glace qui était presque vide. Comme d’habitude, le poids du bidon de liquide me cause toujours des difficultés et je déverse la plupart du temps la moitié de son contenu à côté du réservoir… Pendant que je m’exécutais donc avec mon manque d’adresse habituel, un bon samaritain s’est arrêté. En s’excusant, il m’a demandé la permission de me montrer « la bonne manière » et a tout simplement tourné le bidon sur le côté. « Comme ça, c’est beaucoup plus facile madame », a-t-il ajouté en me laissant continuer.
Je me suis d’abord demandé pourquoi je m’étais méfiée de cet inconnu, puis ensuite, je me suis rappelé combien il est rare de nos jours que quelqu’un nous vienne en aide « spontanément ». Aujourd’hui, c’est chacun pour soi et même quand on se trouve en difficulté, rares sont les gens qui acceptent de nous aider. J’étais donc bien contente d’avoir appris quelque chose, moi qui, depuis que je possède une voiture, n’avais jamais réalisé à quel point je me donnais du mal pour rien. J’ai donc terminé de verser le liquide « de la bonne manière », et j’ai refermé le capot en remerciant le gentil monsieur. Puis, j’ai levé les yeux au ciel et lui ai fait un clin d’œil…
C’est autour d’une table, au restaurant, que j’ai célébré mon anniversaire avec ma famille, en mangeant plus que nous aurions dû (pourquoi les portions au restaurant sont-elles toujours gigantesques?), et en buvant très peu. Ce soir, nous allons laisser l’année se terminer en douceur, sans commettre le moindre abus. C’est mieux pour nos estomacs, je crois.
Je ne prends pas vraiment de résolution, mais je fais un souhait pour tous, et pour moi : la santé, le bien le plus précieux. C’est un souhait que j’ai entendu très souvent au cours des dernières heures, et je pense que de plus en plus de gens se rendent compte à quel point la santé est la plus grande richesse. Alors, bonne année tout le monde et… santé!